La France
annonce la « neutralisation » d'un cadre djihadiste au Mali
Ba Ag
Moussa était considéré comme le chef militaire du Groupe de soutien à
l'islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda. Il a été tué mardi.
Dans un communiqué de la ministre des Armées Florence Parly, la France
a annoncé vendredi 13 novembre avoir « neutralisé », grâce à sa
force militaire Barkhane, Ba Ag Moussa, décrit comme le « chef
militaire » du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et un
« cadre historique de la mouvance djihadiste au Sahel ». Lié à Al-Qaïda,
son nom était associé ces dernières années à de nombreuses attaques dans la
région. L'opération a eu lieu mardi et a engagé « d'importants moyens de
renseignements ainsi qu'un dispositif d'interception composé
d'hélicoptères et de troupes au sol », selon la ministre.
Ba Ag Moussa « est considéré comme responsable de plusieurs
attaques contre les forces maliennes et internationales. Il était considéré
comme l'un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali, notamment
chargé de la formation des nouvelles recrues », selon le communiqué. En
juin, l'armée française avait tué dans une opération au Mali le chef historique
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Ams), Abdelmalek Droukdal. La victoire de
prestige était indiscutable : l'Algérien était au cœur du djihad sahélien
depuis plus de 20 ans. Mais il restait prudemment éloigné du terrain et sa
mort n'a pas changé la donne sécuritaire.
Les forces armées françaises ont
neutralisé un haut cadre d'Al-Qaïda, ce 10 novembre au Mali. Je félicite nos
militaires pour ce succès qui prive Iyad Ag Ghali d'un de ses principaux
adjoints. Leur engagement, leur courage et leur abnégation nous rendent forts
et fiers
Acteur majeur des
rebellions touareg
Celle d'Ag Moussa, alias « Bamoussa », ancien officier
de l'armée malienne mais aussi membre fondateur du groupe djihadiste Ansar
Dine, semble être plus significative. Ce Touareg, considéré comme un
« terroriste » par les Nations unies et Washington, a été un acteur
majeur des différentes rebellions touareg des années 1990 et 2000.
Réintégré dans l'armée en 1996 puis en 2006, il avait fait défection
à chaque fois pour reprendre les armes : vers la rébellion la première
fois, puis vers le djihadisme à l'aube de son expansion dans la région en 2012.
Selon le think-tank Counter-Extremism Project (CEP),
« Bamoussa » était devenu en 2017 « le dirigeant
opérationnel » du GSIM dirigé par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly. Le
groupe est devenu depuis l'une des principales forces djihadistes au Sahel avec
son ennemi intime, l'État islamique au grand Sahara (EIGS). Tous deux, par
ailleurs en lutte armée l'un contre l'autre, sont depuis des mois les cibles
prioritaires de Barkhane (plus de 5 000 soldats) et de ses alliés
régionaux.
Ag Moussa était considéré comme le responsable d'attaques majeures
contre les forces maliennes, dont une en juillet 2016 et l'autre en
mars 2019, qui avaient fait plus de 20 morts chacune. Et son nom
revenait avec insistance dans plusieurs attaques en 2020. Mais il jouissait
aussi d'une immense popularité auprès des Touareg qui dépassait largement ses
appartenances au GSIM. « Ba Ag Moussa est moins vu [par les communautés
touareg, NDLR] comme djihadiste que comme un leader historique de la
contestation touareg », a ainsi expliqué à l'AFP Ferdaous Bouhlel,
chercheuse associée à l'université de Tours (France), experte en médiation.
Début 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait
admis vouloir discuter avec les groupes djihadistes et avoir envoyé des
émissaires en direction de deux de leurs principaux chefs, Iyad Ag Ghaly et le
prédicateur peul Amadou Koufa. Depuis, « IBK » a été renversé en août
par une junte militaire. Lors de la visite à Bamako fin octobre du chef de la
diplomatie française Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre malien de
transition, Moctar Ouane, avait défendu « la nécessité d'une offre de
dialogue avec les groupes armés » djihadistes au sein du « dialogue
national inclusif », vaste concertation nationale tenue fin 2019.
Situation militaire au Mali : « Tout le monde craint une
aggravation du chaos ! »
Mais Paris ne bouge pas de sa ligne militaire. « On ne peut
pas dialoguer avec les groupes djihadistes qui n'ont pas renoncé au combat
terroriste », a récemment déclaré Florence Parly à l'Agence France-Presse.
« C'est de la responsabilité des autorités maliennes, pas la nôtre, mais
il est important d'échanger. » Cette dernière frappe confirme à tout
le moins que l'option militaire demeure privilégiée par la France, qui avait
annoncé ces derniers jours des opérations distinctes contre le GSIM et l'EIGS,
en revendiquant la neutralisation d'une petite centaine de djihadistes.
« Il est clair que ce coup contre le (GSIM) est une façon de
marquer l'opposition de la France à ces éventuelles négociations », estime
un analyste malien bon connaisseur du dossier, qui requiert l'anonymat.
« Cela retardera d'éventuels pourparlers, parce que leurs responsables ne
se mettront plus facilement à découvert. »
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Si on faisait le même ménage
efficace chez nous en France en profondeur sans état d’âmes avec rigueur, ce
serait parfait pour gommer ce « sentiment d'insécurité » qui
nous colle à la peau et éradiquer ce fléau de terrorisme islamique !?
Dont on commémore les
attentats de 2015 du BATACLAN ce 13 novembre et autres jusqu’à ce jour récemment, car
pour les compassions, là nos dirigeants sont passés maitres !
Mais avec nos dirigeants et
gouvernements de bienpensant que l‘on se traine depuis des décennies avec leurs
moralités de bisounours de donneurs de leçons et partisans du politiquement
correct, on est encore loin de retrouver une vie tranquille et sereine !
En fait depuis 2001 et cet
attentat des deux tours de NEW-YORK on n’a peu avancé, ce terrorisme islamique progresse
toujours !?
Ce qui est difficile à
comprendre, c’est l’inertie des dirigeants occidentaux qui a très peu évolué,
notamment en France, car ils ne sont pas aux niveaux du quotidien de leurs
peuples se comportant comme de pseudo monarques enfermés dans leurs tours d’ivoire
ou se déplaçant quand ils sortent en voitures blindées !?
Jdeclef 13/11/2020 11h31LP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire