mercredi 4 novembre 2020

Les français en ont simplement ras le bol pour parler trivialement !

 

Arthur Chevallier – Écoutez la colère grandir…

CHRONIQUE. La désobéissance qui monte ces derniers jours contre les annonces martiales d'Emmanuel Macron témoigne d'une crise de régime.

Personne ne crie plus « vive le roi ». C'est une différence avec le premier confinement, où Emmanuel Macron avait, au fil des semaines et constatant les mécontentements et dysfonctionnements, corrigé les erreurs de ses ministres. Il soignait, pendant de longues allocutions, sa relation avec les citoyens, se montrait bienveillant, compréhensif (« j'entends les plaintes », « oui, il y a eu des erreurs »), enveloppant même, quand ses préposés et son conseil scientifique montraient de l'arrogance dans la cacophonie. Ce temps est révolu.

Désormais, le moindre renoncement apparaîtrait comme une faiblesse dans laquelle le désir de liberté s'engouffrerait. Au nom de la martialité et de l'autorité perdues, des ministres donnent des leçons de morale malvenues. Ainsi d'Élisabeth Borne et de Bruno Le Maire, qui dénoncent les « maires irresponsables » prenant des arrêtés pour ouvrir les commerces de proximité, osant les opposer aux Français en leur demandant de prendre exemple sur le « sang-froid » des citoyens. La désobéissance, même symbolique, des pouvoirs locaux est le révélateur d'une rupture inquiétante, qui en dit peut-être plus sur la crédibilité du gouvernement que sur l'insolence des maires.

Comment le gouvernement a raté le reconfinement des petits commerces

Un État faible

L'histoire de France démontre pourtant qu'un pouvoir exécutif ne gagne rien à ignorer la désobéissance, de même qu'il ne gagne rien à l'interpréter comme une défiance, comme il ne gagne rien à n'y répondre que par la force. Depuis les travaux d'Alexis de Tocqueville et de François Furet, nous savons que la Révolution française avait commencé bien avant l'ouverture des états généraux. La désobéissance de l'administration était manifeste. Non pas par goût du défi à l'égard du roi, mais parce que la pression était si forte, la puissance de l'État si faible, que chacun s'accommodait des règles pour les rendre supportables de ceux qui étaient régis par elles. Par exemple, la censure royale, à propos de laquelle on a tant glosé, était dans un état de relâchement incomparable à la façon dont elle s'exerçait à l'époque de Louis XV, et ne parlons pas de celle de Louis XIV. Quant aux décisions politiques, elles étaient soumises à la pression de la dette, à la suffisance de la cour, laquelle se prenait pour l'État, et aux hésitations d'un Louis XVI dont tout démontrait que sa puissance n'avait jamais été aussi faible.

Nombre de mémorialistes relèvent non seulement le triomphe des idées libérales parmi tout ce qu'on pourrait appeler de façon anachronique les « corps » de l'État, mais encore, et c'est plus grave, la répugnance des administrations à exécuter les ordres. À commencer par l'armée, laquelle, comme le démontrera la suite, était déjà conquise par des idées antinomiques de la monarchie absolue. Quant aux parlements et à une partie de la noblesse, ils n'hésitaient plus à défier le roi avec un sentiment d'impunité extravagant. La plus éloquente preuve de cet effondrement est la réaction de Louis XVI après avoir été acclamé par ses sujets à l'occasion d'un voyage à Cherbourg (1786) : le roi était ému, et ne cessait de le répéter, de l'écrire. C'est dire si la chose lui paraissait extraordinaire, c'est dire aussi la puissance du sentiment de sa disparition. Jusqu'au dernier moment, les Français attendront du monarque qu'ils les protègent des abus d'une classe dominante, laquelle n'était pas composée seulement d'aristocrates, mais de grand bourgeois, dont la morgue n'avait rien à envier à celle des plus vieux chevaliers du royaume.

Delhommais – N'opposons pas le sanitaire à l'économique

La chute du prince et de l'État

Napoléon ne fut pas plus clairvoyant. Comme le rappelait Charles-Éloi Vial dans son 15 août 1811, les rapports des préfets et autres représentants de l'administration sur le territoire ne cessaient de notifier, en France comme partout dans l'empire, les répugnances du peuple à participer aux cérémonies officielles, à commencer par celle de la Saint-Napoléon. En dépit des avertissements répétés de ses représentants, l'empereur ne changeait rien à sa politique. Pas pour les mêmes raisons, mais avec un résultat similaire, il commit l'erreur de Louis XVI en refusant de voir, ou d'agir en conséquence, les manifestations de l'affaiblissement de sa puissance. Ce qui serait sans importance si, dans un régime où le pouvoir exécutif est représenté par un seul homme, la chute de la popularité du prince ne coïncidait pas, comme par un mouvement fatal et inévitable, avec celle de l'État.

Arthur Chevallier – France, ce mot interdit

Depuis trois ans, le mécontentement populaire s'exprime sous toutes les formes, dans la concertation, dans la violence, avec intelligence, avec stupidité, aussi. Cela étant, s'il est normal que l'État se défende, il n'est pas interdit de tirer les conséquences de l'absence de consentement à ses décisions. Que des maires profitent de la crise du Covid-19 pour défier le gouvernement n'est ni surprenant ni anodin ; de même, croire que ces élus prendraient ces décisions sans être certains de l'assentiment de leurs administrés est une preuve de folie de la part de ministres incapables d'admettre que la crise sanitaire s'inscrit, malgré elle, dans une crise de régime dont la démonstration n'est plus à faire. Quant au président de la République, droit lui est donné de renouveler une preuve du lien privilégié qu'il entretient avec les Français, de montrer qu'il est le premier ami de son peuple en donnant la faveur à ceux qui, de loin, le supplient de les laisser travailler, sur ceux qui, de près, lui conseillent une fermeté dont les bénéfices ne combleront pas les déficits.

Car ce gouvernement semble rater tout ce qu'il entreprend ?!

Et on doit supporter les discours creux de notre pseudo monarque président !

Ainsi que les voltes faces et imprécision de notre 1er ministre qui change en fonction des protestations des français ou des professions diverses, petits commerçants, grandes surfaces ou autres se sentant oubliées !

Sans compter un porte-parole du gouvernement qui se prend les pieds dans le tapis !

A çà, il faut ajouter des statistiques fantaisistes invérifiables pour ce Covid 19 !

Avec une indiscipline de certains français qui n'y croient plus et prennent le risque d’être contaminer ou d'en contaminer d'autres !

Pour terminer, le péril du terrorisme islamique qui se répand en Europe avec chez nous l'incertitude qu'il ne soit pas traité avec fermeté par nos bienpensants qui nous gouvernent !

Alors que certains préfèrent s’intéresser à l’élection présidentielle aux USA !?

Pauvre FRANCE !

Les français sont tellement habitués à leurs libertés nombreuses mal encadrées, que quand on leur restreint, il faut bien qu'ils s'en prennent à ceux qui veulent leur donner des leçons en pérorant sans cesse, et surtout en plus s’ils ne se sentent pas assez protégés en matière de terrorisme, sécurité et surtout pour la lutte contre ceux qui se disent anti-français !

Jdeclef 04/11/2020 10h59


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