Arthur
Chevallier – Écoutez la colère grandir…
CHRONIQUE.
La désobéissance qui monte ces derniers jours contre les annonces
martiales d'Emmanuel Macron témoigne d'une crise de régime.
Personne ne
crie plus « vive le roi ». C'est une différence avec le premier
confinement, où Emmanuel Macron avait, au fil des semaines et constatant les
mécontentements et dysfonctionnements, corrigé les erreurs de ses ministres. Il
soignait, pendant de longues allocutions, sa relation avec les citoyens, se
montrait bienveillant, compréhensif (« j'entends les plaintes »,
« oui, il y a eu des erreurs »), enveloppant même, quand ses préposés
et son conseil scientifique montraient de l'arrogance dans la cacophonie. Ce
temps est révolu.
Désormais,
le moindre renoncement apparaîtrait comme une faiblesse dans laquelle le désir
de liberté s'engouffrerait. Au nom de la martialité et de l'autorité perdues,
des ministres donnent des leçons de morale malvenues. Ainsi d'Élisabeth Borne
et de Bruno Le Maire, qui dénoncent les
« maires irresponsables » prenant des arrêtés pour ouvrir les
commerces de proximité, osant les opposer aux Français en leur demandant de
prendre exemple sur le « sang-froid » des citoyens. La
désobéissance, même symbolique, des pouvoirs locaux est le révélateur d'une rupture
inquiétante, qui en dit peut-être plus sur la crédibilité du gouvernement que
sur l'insolence des maires.
Un État
faible
L'histoire
de France démontre pourtant qu'un pouvoir exécutif ne gagne rien à ignorer la
désobéissance, de même qu'il ne gagne rien à l'interpréter comme une défiance,
comme il ne gagne rien à n'y répondre que par la force. Depuis les travaux d'Alexis
de Tocqueville et de François Furet, nous savons que la Révolution française
avait commencé bien avant l'ouverture des états généraux. La désobéissance de
l'administration était manifeste. Non pas par goût du défi à l'égard du roi,
mais parce que la pression était si forte, la puissance de l'État si faible,
que chacun s'accommodait des règles pour les rendre supportables de ceux qui
étaient régis par elles. Par exemple, la censure royale, à propos de laquelle
on a tant glosé, était dans un état de relâchement incomparable à la façon dont
elle s'exerçait à l'époque de Louis XV, et ne parlons pas de celle de Louis
XIV. Quant aux décisions politiques, elles étaient soumises à la pression de la
dette, à la suffisance de la cour, laquelle se prenait pour l'État, et aux
hésitations d'un Louis XVI dont tout démontrait que sa puissance n'avait jamais
été aussi faible.
Delhommais –
N'opposons pas le sanitaire à l'économique
La chute du
prince et de l'État
Napoléon ne
fut pas plus clairvoyant. Comme le rappelait Charles-Éloi Vial dans son 15 août 1811, les rapports des préfets et
autres représentants de l'administration sur le territoire ne cessaient de
notifier, en France comme partout dans l'empire, les répugnances du peuple à
participer aux cérémonies officielles, à commencer par celle de la
Saint-Napoléon. En dépit des avertissements répétés de ses représentants,
l'empereur ne changeait rien à sa politique. Pas pour les mêmes raisons, mais
avec un résultat similaire, il commit l'erreur de Louis XVI en refusant de
voir, ou d'agir en conséquence, les manifestations de l'affaiblissement de sa
puissance. Ce qui serait sans importance si, dans un régime où le pouvoir
exécutif est représenté par un seul homme, la chute de la popularité du prince
ne coïncidait pas, comme par un mouvement fatal et inévitable, avec celle de
l'État.
Depuis trois ans, le mécontentement populaire s'exprime sous
toutes les formes, dans la concertation, dans la violence, avec intelligence,
avec stupidité, aussi. Cela étant, s'il est normal que l'État se défende, il
n'est pas interdit de tirer les conséquences de l'absence de consentement à ses
décisions. Que des maires profitent de la crise du Covid-19 pour défier le
gouvernement n'est ni surprenant ni anodin ; de même, croire que ces
élus prendraient ces décisions sans être certains de l'assentiment de leurs
administrés est une preuve de folie de la part de ministres incapables
d'admettre que la crise sanitaire s'inscrit, malgré elle, dans une crise de
régime dont la démonstration n'est plus à faire. Quant au président de la
République, droit lui est donné de renouveler une preuve du lien privilégié
qu'il entretient avec les Français, de montrer qu'il est le premier ami de son
peuple en donnant la faveur à ceux qui, de loin, le supplient de les laisser
travailler, sur ceux qui, de près, lui conseillent une fermeté dont les
bénéfices ne combleront pas les déficits.
Car ce gouvernement semble
rater tout ce qu'il entreprend ?!
Et on doit supporter les
discours creux de notre pseudo monarque président !
Ainsi que les voltes faces
et imprécision de notre 1er ministre qui change en fonction des protestations
des français ou des professions diverses, petits commerçants, grandes surfaces
ou autres se sentant oubliées !
Sans compter un porte-parole
du gouvernement qui se prend les pieds dans le tapis !
A çà, il faut ajouter des
statistiques fantaisistes invérifiables pour ce Covid 19 !
Avec une indiscipline de
certains français qui n'y croient plus et prennent le risque d’être contaminer
ou d'en contaminer d'autres !
Pour terminer, le péril du
terrorisme islamique qui se répand en Europe avec chez nous l'incertitude qu'il
ne soit pas traité avec fermeté par nos bienpensants qui nous gouvernent !
Alors que certains préfèrent
s’intéresser à l’élection présidentielle aux USA !?
Pauvre FRANCE !
Les français sont tellement
habitués à leurs libertés nombreuses mal encadrées, que quand on leur
restreint, il faut bien qu'ils s'en prennent à ceux qui veulent leur donner des
leçons en pérorant sans cesse, et surtout en plus s’ils ne se sentent pas assez
protégés en matière de terrorisme, sécurité et surtout pour la lutte contre
ceux qui se disent anti-français !
Jdeclef 04/11/2020 10h59
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