jeudi 19 novembre 2020

De toute façon, c'est trop facile de trouver des boucs émissaires qui ne peuvent se défendre, car même son épouse est déjà enfermée dans un palais doré !

 

Covid-19 : pourquoi Macron n'enfermera jamais les « vieux »

RÉCIT. Évoqué en conseil de défense, le confinement des seules personnes âgées a été écarté par le président. Un sujet très sensible pour lui.

Le 20 octobre 2007, à l'hôtel Westminster du Touquet (Pas-de-Calais), c'est jour de mariage entre Brigitte et Emmanuel Macron. L'homme d'affaires et multimillionnaire Henry Hermand, témoin du marié, déambule dans les salons privés. « Je suis le meilleur ami d'Emmanuel », se présente-t-il aux convives, interloqués. Et pour cause : l'homme, ancien résistant et mécène de la deuxième gauche, disparu en 2016 à l'âge de 92 ans, soit avant l'accession à l'Élysée de son jeune protégé, a cinquante-trois printemps de plus que lui. Ainsi va Macron, qui a été instruit, formé et accompagné toute sa vie durant par des gens qui comptaient trente ou quarante années de plus. « Il raconte que ses rencontres avec des personnes bien plus âgées ont souvent été les plus belles de sa vie », témoigne un responsable de la majorité, qui a ses habitudes à l'Élysée. C'est Jacques Attali, sherpa de François Mitterrand, qui prend cet inspecteur des finances prometteur sous son aile au sein de la commission pour la libération de la croissance et se flatte de lui avoir présenté François Hollande dans son hôtel particulier de Neuilly (Hauts-de-Seine). C'est Michel et Sylvie Rocard, qui partent en week-end avec les Macron et viennent dîner dans le petit appartement chichement meublé que les parents du futur président ont acquis près de la prison de la Santé, à Paris. C'est l'essayiste Alain Minc, qui croit très tôt en lui, et David de Rothschild, qui en fait un associé-gérant de sa banque d'affaires.

Comment la crise électrise Emmanuel Macron

Et lorsqu'il s'agit de se lancer à la conquête de la présidentielle, c'est encore de sages aux cheveux poivre et sel et d'élus expérimentés que le jeune Macron s'entoure, des anciens socialistes Gérard Collomb et François Patriat au centriste François Bayrou. Aujourd'hui, il aime échanger avec Jean-Pierre Chevènement sur la laïcité, la transcendance, la vie et le trépas, comme il se plaisait à bavarder avec le gardien du temple mitterrandien, Michel Charasse, avant sa disparition. Il avait aussi convaincu le social-démocrate Philippe Grangeon, longtemps proche de Hollande, de l'épauler à l'Élysée comme conseiller spécial, tel Jérôme Monod en son temps, jusqu'à son départ mi-septembre. Tous affichent quelques dizaines d'années de plus que lui. Auprès d'eux, ce président élu à 39 ans, sans avoir jamais été élu local, trouve un supplément d'âme et d'expérience. « Il a ce tropisme de réunir autour de lui des gens qui sont non pas d'une génération, mais de deux générations de plus », raconte un ancien camarade de classe, qui ne lui connaît qu'un ami de sa génération : l'économiste Marc Ferracci, son autre témoin de mariage, aujourd'hui conseiller à Matignon en charge du suivi des mesures de relance, de deux jours son cadet.

« Un choix de société »

Le 15 avril dernier, lorsque le Pr Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, assène au Sénat que les 18 millions de personnes vulnérables, dont les plus de 65 et 70 ans, devront rester cloîtrées après le déconfinement du 11 mai, le temps de trouver un vaccin ou un remède efficace contre le coronavirus, le tollé est immédiat. Deux jours plus tôt, dans son adresse télévisée aux Français, le président a pourtant dit peu ou prou la même chose, précisant qu'il s'agissait d'une mesure de précaution « dans un premier temps ». Les déclarations au journal allemand Bild de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, évoquant alors un confinement des seniors jusqu'à Noël, n'arrangent rien.

Devant la révolte des cheveux blancs qui monte en flèche, l'Élysée doit rétropédaler : pas question d'infantiliser les seniors ni de les discriminer, Macron s'en remet à la « responsabilité individuelle » et promet de ne pas les assigner à résidence. Aussi, lorsque cette hypothèse a de nouveau été évoquée il y a quelques jours en conseil de défense, il l'a tout de suite balayée. Autour de la table, des ministres ont fait valoir que, face à un reconfinement moins bien accepté par la population, en particulier par les plus jeunes, il fallait peut-être envisager en cas de troisième vague de n'enfermer que les seniors. Une ineptie, juge le ministère de la Santé, qui souligne que ce n'est pas cette tranche d'âge qui sature les services de réanimation et rappelle le drame des seniors isolés décédés en Ehpad ou à leur domicile au printemps. « Juridiquement, c'est impossible », complète-t-on au sommet de l'État, en relevant que ce sont souvent des personnes en situation de forte précarité. « Aucun pays en Europe n'a isolé ses vieux. C'est une question de santé mentale et sociale. Il y a eu un long débat en conseil de défense sur le fait d'enfermer les plus vulnérables, mais le président n'est pas du tout sur cette ligne », achève un conseiller de l'exécutif. Fin de l'histoire, donc. « C'est un choix de société », justifie l'Élysée.

Covid 19 : « On pourrait confiner uniquement les personnes à risque important »

Le chef de l'État sait qu'on ne s'en prend pas impunément à cette génération rebelle, qu'il a trop côtoyée pour ne pas la connaître. « Ce ne sont pas nos grands-parents, ces petits vieux qu'on installait dans un coin sur le fauteuil avec un livre ou la télé, ce sont les rois du monde ! », met en garde un macroniste. « C'est la génération de l'après-guerre, celle de toutes les libertés, la génération de 1968, de la libération sexuelle, des Trente Glorieuses, de l'insouciance écologique, de la retraite à 60 ans, celle qui a été libérée du risque de conflit militaire avec la fin de la Guerre froide. C'est, au fond, la première génération qui va vivre aussi longtemps dans l'histoire des hommes », abonde le patron des députés MoDem Patrick Mignola, qui raconte avoir vu pour la première fois des sexagénaires et septuagénaires « taper au carreau » de sa permanence en Savoie pour protester après les propos du Pr Delfraissy. « Macron a l'extrême respect du fait que ces gens ont vécu autre chose dans leur vie. C'est une partie de la population qui est sacralisée à ses yeux », analyse un conseiller du pouvoir.

Plus prosaïquement, il ne saurait oublier que 74 % des retraités – qui votent massivement – l'ont choisi au second tour de la présidentielle, selon une étude Ipsos Steria, dont 78 % des électeurs ont plus de 70 ans. Pas question, dès lors, de se les mettre à dos à l'aube de 2022. D'autant qu'il n'a pas hésité en début de mandat à les frapper au portefeuille en relevant leur taux de contribution sociale généralisée au nom de « l'équité générationnelle », afin de baisser les cotisations sociales des actifs.

Ricœur et le « temps long »

Le président sait aussi ce qu'il doit sur le plan personnel à ceux qu'il appelle ses « maîtres », ses « compagnons », à commencer par le philosophe Paul Ricœur, dont il a été l'assistant. Habitué du phalanstère des Murs blancs de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) lorsqu'il était étudiant à Science Po, le jeune homme dit avoir appris à penser à ses côtés l'Histoire et le « temps long », un de ses mantras. Soixante-quatre ans les séparaient. « On est ce que l'on apprend à être aux côtés de ses maîtres », écrivait Emmanuel Macron dans son livre de campagne Révolution (XO), où il livrait la clé de la relation si particulière qu'il entretient avec les troisième et quatrième âges : « Assez jeune encore, j'ai réalisé ce que je devais à d'autres que moi, non seulement à mes parents, mes grands-parents ou mes maîtres, mais à cette succession de générations qui nous a laissé, au prix de grandes épreuves, l'amour de la liberté. »

« Le plus jeune des deux n’est pas celui qu’on croit »

« Tout ça renvoie aussi à son histoire personnelle avec sa grand-mère », Germaine Noguès, dite Manette, rappelle un très proche. Disparue le 13 avril 2013 à l'âge de 96 ans, cette ancienne enseignante l'a formé dès l'âge de 5 ans à la lecture, la grammaire, la littérature. Elle est l'autre femme de sa vie avec son épouse Brigitte, attaquée violemment aujourd'hui encore sur les réseaux sociaux en raison de leurs vingt-quatre années de différence, comme s'il était impossible d'aimer une femme plus âgée que soi. Un intime du couple a cette formule éclairante : « Vous savez, le plus jeune des deux n'est pas celui qu'on croit. » De fait, le président cultive des goûts cinématographiques et musicaux qui ne sont pas toujours ceux qu'on attendrait d'un homme à l'aube de ses 43 ans. Quand ses congénères quadragénaires écoutent du rock et de la musique électronique, lui se revendique d'autres passions. « Il a un rapport à la tradition. Il écoute Michel Sardou en boucle, Léo Ferré et Georges Brassens, est incollable sur les répliques de Michel Audiard ou de Louis de Funès, que les Français ont revu à la télévision lors du premier confinement. Il aime Bernard Blier, Lino Ventura », raconte un fidèle. Emmanuel Macron, ou l'homme sans âge.

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Et en plus nos EPHAD en France semble bien des mouroirs, ceux qui peuvent y échapper ont de la chance !

La parole de notre président n'est pas parole d'évangile, car si vraiment c'était la faute des personnes de plus de 65 ans d’être à l'origine de ce cette contamination par ce virus venus d'ailleurs de cette ASIE bouillon de culture de ces virus qu'ils sont habitués à subir et à étudier depuis des décennies !

Et dont nos dirigeants occidentaux n'ont pas voulu voir la dangerosité et la prolifération en ne prévoyant pas leur venue pour les combattre !

On oublierait les vieilles personnes, en versant des larmes de crocodiles habituelles de compassion, comme on le fait déjà dans les EPADH qui comptent les décès de leurs occupants et ça fait des pensions de retraites en moins à verser...

Excuser moi d’être cynique, mais je fais partie de cette catégorie d’âge mortifère concernée !

Et hélas NOËL ne peut qu'amener plus de décès dans cette population âgée par les rassemblements festifs que l'on ne pourra empêcher, bien que nécessaire, en attendant la diffusion des vaccins et de la vaccination et leur efficacité sur la vraie population assez importante pour arriver à une immunisation espérée !?

En fait depuis le début de cette pandémie, on vit avec espoir ou miracle à venir sur des hypothèses, au jour le jour, car nos dirigeants ont été vite dépassés par l'ampleur de cette pandémie et par nos scientifiques dit émérites pas très efficaces, sauf en paroles sur nos médias jusqu'à saturation depuis 8 mois !

Jdeclef 19/11/2020 13h24


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