samedi 21 novembre 2020

La seule chose à souligner, c'est cette médiatisation outrancière pour un crime odieux et sordide commis par cet individu !

 

Procès Daval : « Peu importe la peine, je dois payer »

Jonathann Daval reconnaît avoir tué sa femme Alexia, mais pour les parties civiles, il manque l'essentiel : un mobile. Le verdict est attendu samedi soir.

La cour d'assises de la Haute-Saône, qui juge depuis lundi, à Vesoul, Jonathann Daval pour le meurtre de son épouse Alexia, joue les prolongations. Le verdict, qui devait être rendu vendredi soir, ne le sera finalement que samedi, sans doute très tard dans la soirée, en raison du retard pris dans les débats. Les parties civiles ont à présent plaidé, après une journée marquée par un face-à-face saisissant entre l'accusé et sa belle-mère, Isabelle Fouillot, suivi d'une audition tendue de Martine Henry, la mère de Jonathann, émaillée de plusieurs incidents avec les avocats des parents de la victime.

L'avocat général, Emmanuel Dupic, doit livrer son réquisitoire samedi matin, suivi des plaidoiries de la défense (trois avocats). La cour (trois magistrats professionnels assistés d'un jury composé de cinq femmes et un homme) se retirera ensuite pour délibérer. Après la discussion sur les faits – ils sont largement reconnus –, les jurés devront statuer sur une peine. L'informaticien graylois encourt la réclusion criminelle à perpétuité. « Je ne me suis jamais projeté sur la longueur de la peine. Peu importe, je dois payer pour les actes que j'ai commis », a déclaré Jonathann Daval vendredi soir. « Vous sortirez un jour de prison, car, en France, les condamnés finissent toujours par sortir », lui a fait remarquer l'avocat général. « Je m'en fiche, je n'ai plus d'avenir », lui a-t-il répondu. « Vous accepterez la sanction ? » a insisté celui qui, samedi, doit requérir contre lui. Daval : « Ah ça, oui ! »

Procès Daval : dans les coulisses de la « justice spectacle »

« Jonathann ne cherche pas à atténuer sa responsabilité. Il s'est expliqué au mieux ; il a essayé de tout dire, je crois d'ailleurs qu'il a à peu près tout dit. J'entends que les victimes ne se contentent pas de cette vérité ; ça ne veut pas dire que ce n'est pas la vérité. Il faudra qu'elles finissent par l'accepter : on n'ira pas plus loin », a commenté Me Randall Schwerdorffer (défense), juste avant que ses confrères de la partie civile ne prennent la parole.

C’est dégueulasse. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à admettre que j’ai pu faire ça

Jeudi, la cour avait définitivement tranché la question de « l'intentionnalité », décisive pour une qualification de meurtre. « Qu'on soit bien clair : quand vous la [Alexia] serriez au cou, c'était sa mort que vous vouliez ? » avait demandé à l'accusé le président Matthieu Husson, lors de l'interrogatoire sur les faits. Économe de ses mots comme à son habitude, Daval a dit « oui ». Ensuite, il a raconté avoir traîné sa femme « comme un vulgaire sac de patates » jusque dans la forêt de Gray, avant de mettre le feu au corps, allumant trois foyers d'incendie (à la tête, au pubis et aux pieds) à l'aide d'une bombe de mousse expansive, matière hautement inflammable. « C'est dégueulasse. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à admettre que j'ai pu faire ça », a-t-il sangloté.

Pour être sûre que les choses soient claires, l'un de ses avocats, Me Ornella Spatafora, avait enfoncé le clou, un peu plus tard :

- « Jonathann, on va se parler clairement : vous avez senti qu'elle s'affaissait pendant que vous l'étrangliez. Pourtant, vous avez continué à serrer ?

- Oui…

- Et il se passe quoi, quand vous serrez comme ça ?

- La mort… »

La question du mobile

Mais la partie civile ne se satisfait pas de ces aveux. « Il nous manque l'essentiel : un mobile », a plaidé vendredi soir Me Caty Richard, avocate de l'oncle et du parrain d'Alexia. Durant toute la semaine, elle et ses confrères ont ferraillé pour faire dire au dossier autre chose que ce que le juge d'instruction en a retenu.

Les experts ont conclu qu'aucun élément ne permettait de l'établir, mais les avocats des parents d'Alexia en restent convaincus : avant de l'étrangler, Jonathann Daval a cherché à empoisonner sa femme « à petit feu » – le terme de « soumission chimique » a émergé des débats –, à coups de tramadol (un antalgique opiacé), de zolpidem (un hypnotique utilisé comme somnifère) et de tétrazépam (un décontractant musculaire à base de benzodiazépine), trois substances retrouvées par les légistes dans le sang et les cheveux du cadavre.

Cette hypothèse a donné lieu à un incident violent à la barre, vendredi matin. Martine Henry termine sa déposition quand Me Caty Richard lui demande : « Votre mari, lui arrive-t-il de consulter un rhumatologue ? » La mère de l'accusé confirme d'un hochement de tête, suivi d'un « quel rapport ? ». « Car un rhumatologue, ça prescrit du tramadol », lui fait remarquer l'avocate. « Vous allez loin, maître ! C'est tordu, ça ! » s'agite Martine Henry. Dans la salle, son conjoint manifeste bruyamment son indignation, ce qui lui vaut d'être fermement recadré par le président Husson.

Préméditation

Le juge d'instruction n'a pas, non plus, retenu la préméditation – qui n'aurait rien changé à la peine, en l'espèce. Mais là encore, la famille d'Alexia s'y accroche. S'adressant directement à son gendre, Isabelle Fouillot lui a lancé, vendredi matin : « Vous auriez pu divorcer, toi et Alexia, mais tu ne le souhaitais pas, car alors, tu perdais tout : nous, la moitié de la maison, tout ce qu'on t'a donné. C'est ça, Jonathann, le nœud du problème : tu ne voulais pas divorcer. » Il lui avait répondu : « Non, c'est pas ça. On voulait pas, ni elle, ni moi. »

Il y a encore ces taches de sperme, retrouvées sur les vêtements et dans le vagin d'Alexia, durant l'autopsie. Amenée dès le premier jour du procès, l'hypothèse d'un viol « ante » ou « post mortem » a été longuement débattue, même si la cour n'est pas saisie de ce crime. Comme pour l'empoisonnement, les experts ont écarté cette possibilité, mais elle est réapparue dans les plaidoiries de la partie civile, vendredi soir : « Vous n'avez pas seulement massacré Alexia, vous l'avez outragée », a lancé Me Richard à l'occupant du box. « On ne vous croit pas, a-t-elle encore plaidé, quand vous nous dites que le soir des faits [27 octobre 2017], Alexia cherchait à avoir un rapport avec vous, comme vous l'avez prétendu durant toute la semaine. Preuve en est : elle avait inséré un ovule gynécologique dans le cadre de son traitement de procréation médicalement assistée, incompatible avec une relation sexuelle. Et je m'y connais, j'ai moi-même vécu neuf fécondations in vitro ! » a soutenu l'avocate.

Au procès de Jonathann Daval : l'hypothèse d'un viol écartée

Au « complot familial » que Jonathann Daval a invoqué pour tenter de se disculper, en juin 2018, après être revenu sur ses aveux initiaux, les avocats de la famille Fouillot répondent par un autre complot, ourdi cette fois par la famille de Jonathann pour le sortir de l'ornière judiciaire dans laquelle il se trouvait. Dans son fauteuil roulant installé à hauteur de barre, Martine Henry est interrogée vendredi matin. Me Gilles-Jean Portejoie, avocat des parents d'Alexia, lit la retranscription d'un échange téléphonique qu'elle et son fils Cédric (ils sont alors sur écoute) ont eu le jour où Grégory Gay, directement mis en cause par son beau-frère, doit être entendu par les enquêteurs, avec le reste de la famille. Nous sommes en juin 2018. « Les quatre en même temps, bien fait pour leur gueule », s'exclame au téléphone la mère de Daval. « Putain, pourvu qu'ils ne ressortent pas, ces saloperies ! » lui répond Cédric.

« Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? demande à présent Me Portejoie à la mère de l'accusé. Ce sont des phrases assassines, qui témoignent d'un drôle d'état d'esprit ! Vous vous en souvenez ? » Elle : « Pas du tout, mais si c'est marqué, c'est que ce doit être vrai. À l'époque, je croyais ce que racontait Jonathann, mais je ne suis pas enquêteur. »

Vous n’êtes pas à la hauteur, n’est-ce pas Jonathann ?

Face à la stratégie très offensive de la partie civile, les avocats de la défense se sont donné beaucoup de peine pour tenter d'humaniser leur client. Devant Mathieu, l'ami d'enfance de Jonathann cité jeudi soir, ils évoquent un SMS qu'Alexia lui a adressé, alors que le couple est en train de virer au naufrage, dans lequel la jeune employée de banque traitait son mari de « branleur » et de « connard ». « Comment réagissait Jonathann lorsqu'il était insulté de la sorte ? » demande Me Randall Schwerdorffer. « Il ne devait pas piper mot », répond le témoin.

« Considérez que Jonathann est un enfant » : séance psy au procès Daval

Comme une entrée en matière des plaidoiries que lui et ses deux confrères vont livrer samedi, Me Schwerdorffer demandera un peu plus tard à son client : « Alexia vous disait : Comble-moi, occupe-toi de moi, mais vous n'en aviez pas les moyens. Vous n'êtes pas l'homme de la situation, vous n'êtes pas à la hauteur, n'est-ce pas Jonathann ? On le voit bien : elle est jolie, elle est brillante, mais elle est surtout malheureuse, Alexia. Et vous n'êtes même pas capable de faire ce que n'importe quel idiot serait en mesure de faire : un enfant. »

Vendredi soir, juste avant la clôture des débats, Randall Schwerdorffer s'est, une dernière fois, tourné vers lui :

- « Qu'est-ce que vous avez ressenti quand vous avez entendu que l'on vous traitait de sous-homme, d'impuissant ?

- Ça blesse…

- Et quand vous n'y arriviez pas sexuellement avec Alexia, que se passait-il dans votre tête ?

- L'humiliation…

- Et maintenant, après tous ces échanges, quelle est votre analyse de tout ça ?

- Daval bredouille : J'aurais dû m'imposer.

- En aviez-vous les moyens ?

- À l'époque, non… »

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Il a d'ailleurs été condamné à la perpétuité logiquement !

Pour le reste avec ce cirque médiatique qui a pénétré dans ce prétoire, la justice est une fois de plus pas à l'honneur du pays qu'elle est censée représenter ou chacun a lavé son linge sale en public !

Sans aucune retenue de la part des juges de cour d'assise incapables d'amener la tenue de ce procès sereinement dans les débats, ni des avocats des parties civiles que ce soit pour l'accusé ou la victime de ce crime !

Il n'y a pas de quoi être fier, une fois plus de nos instances judiciaires dans notre pays!

Jdeclef 21/11/2020 14h35


2 commentaires:

  1. Les modérateurs bien pensant hypocrites bornés à petits esprit du point ont censuré mon commentaire je ne juge pas le coupable ce n'est pas mon rôle mais notre justice déplorable et ces juges qui ont laissé leur prétoire se transformer en salle de spectacle pour juger ce crime sordide et son accusé !

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  2. es modérateurs bien pensant hypocrites bornés à petits esprit du point ont censuré mon commentaire je ne juge pas le coupable ce n'est pas mon rôle mais notre justice déplorable et ces juges qui ont laissé leur prétoire se transformer en salle de spectacle pour juger ce crime sordide et son accusé !

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