« Nicolas
Dupont-Aignan a eu ce qu'il méritait »
Après le
départ de son porte-parole, Jean-Philippe Tanguy, et de sa vice-présidente,
Anne-Sophie Frigout, le patron de Debout la France s'en trouve encore plus
isolé.
L'horizon politique de Nicolas Dupont-Aignan s'assombrit. Son
parti, Debout la France (DLF), est confronté au départ de
plusieurs de ses cadres depuis l'échec des européennes et l'union avortée
avec le Rassemblement national aux dernières législatives, en 2017. Dimanche,
c'est son ancien bras droit et porte-parole, Jean-Philippe Tanguy, 34 ans,
qui a claqué la porte du parti. La cause ? Des désaccords stratégiques. En
coulisses, certains cadres entrés en protestation s'accordent : il y a
bien un problème Dupont-Aignan.
« Dupont-Aignan ne veut travailler avec personne. » La
phrase est lapidaire, à la hauteur de la déception ressentie. Jean-Philippe
Tanguy le concède volontiers, il n'a pas beaucoup dormi depuis sa mise en
retrait du parti auquel il a consacré près de huit ans de vie politique. Dans un
entretien donné dimanche 22 novembre au Figaro, le porte-parole de Debout la
France ne faisait pas mystère de son intention d'apporter son concours à Marine
Le Pen, en vue de l'élection présidentielle. La mieux à même de faire
gagner les patriotes de tous bords, selon lui : « Vox populi, vox dei.
Marine Le Pen est plébiscitée par les Français comme principale adversaire de
M. Macron et sera au second tour », explique cet ancien candidat Debout la
France, tête de liste aux européennes dans le Nord-Ouest.
Il vaut mieux gagner avec le Rassemblement
national que perdre avec Debout la France
En cause, la stratégie jugée erratique de Nicolas Dupont-Aignan.
Son alliance avec Marine Le Pen en 2017 – après ses 4,7 % du
premier tour – avait surpris, mais n'avait pas tenu sur la durée. Première
alerte : après l'écueil des législatives, Laurent Jacobelli, ancienne tête
de liste aux régionales de 2015, devient l'un des porte-parole du
Rassemblement national. Les européennes sont un échec retentissant pour
DLF et ouvrent la voie aux départs.
Laurent Jacobelli, de Debout la France à la communication du FN
Il fallait une union des patriotes et nous en
sommes les fossoyeurs
Depuis, la lente fuite des cerveaux se poursuit. Ce mardi
24 novembre, c'est au tour de la vice-présidente, Anne-Sophie Frigout,
chargée du bien-être animal, d'annoncer sa démission de ses fonctions au
sein du parti. Jean-Philippe Tanguy, exclu officiellement, ne regrette rien.
« Je me suis libéré », reconnaît l'ex-bras droit, que sa récente
radiation « conformément au règlement intérieur » amuse :
« Les statuts, c'est moi qui les ai écrits. » Lui conteste
la capacité de rassembler du député de l'Essonne face à la candidate du
Rassemblement national : « Je lui ai demandé si nous allions nous
opposer pendant un an à Marine Le Pen pour justifier une candidature alors
qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre nous. Il vaut mieux gagner
avec le Rassemblement national que perdre avec Debout la France », plaide
cet architecte d'un accord de second tour en 2017.
Une mésentente de fond partagée par cet autre cadre, Alexandre
Loubet, directeur de la communication de DLF, lui aussi amer d'assister à un
véritable « gâchis ». Ce dernier s'est fendu d'un tweet de soutien à
son regretté collègue, précipitant un peu plus la crise au sein du mouvement.
Sur les raisons de la colère en interne, ce militant de la première
heure est affirmatif : « Malheureusement, c'est un mouvement,
une ligne que je ne reconnais plus. Il fallait une union des patriotes et nous
en sommes les fossoyeurs. » Suffisant pour pointer du doigt la
responsabilité de NDP – l'acronyme de Nicolas Dupont-Aignan au sein du parti –
dans la désunion du camp national : « Au lieu d'additionner les
forces, Debout la France est en train de les diviser. C'est un immense gâchis.
Il avait un capital, mais la ligne est devenue tellement illisible et
incohérente que je me demande où l'on va. »
Elle a sabordé Marion Maréchal, elle a exclu Florian Philippot et maintenant,
la seule personne qui l’a soutenue à la présidentielle, elle lui fait des
crocs-en-jambe par-derrière. C’est petit.
Au Rassemblement national, probable point de chute des transfuges
de Debout la France – même si tous s'en défendent –, on se garde bien
d'applaudir devant le spectacle d'un parti qui se déchire. « Beaucoup
sentent que Debout la France est dans une impasse et qu'il vaut mieux rejoindre
Marine Le Pen puisque les idées sont très proches, voire identiques »,
analyse un cadre du parti. S'il refuse le terme de débauchage, préférant
invoquer les modalités d'un rassemblement aux couleurs bleu Marine, la porte du
parti reste ouverte à toutes « les bonnes volontés ».
« Nicolas a eu ce qu'il méritait », assène un ancien
collaborateur, parti il y a quelques années sur fond de querelles politiques.
« Il est dans la logique de qui m'aime me suive, que les autres
partent. » Résultat ? « Il va réussir à faire le vide autour de
lui », pronostique ce déçu, lui aussi chagrin, à défaut d'être
surpris : « C'est une lame de fond, ancienne dans le
mouvement. » Et de dresser un parallèle avec Jean-Marie Le Pen en 2002,
toutes proportions politiques gardées : « Il ne cherche pas
réellement à conquérir le pouvoir. C'est un peu comme s'il avait peur d'avoir
des gens élus. Ce qui l'intéresse, c'est sa circonscription. »
Contacté par Le Point
à la sortie d'un bureau national, Nicolas Dupont-Aignan accuse le RN de
chercher à « tuer sa candidature dans l'œuf » en suscitant les
défections. « Une tempête dans un verre d'eau », pour un candidat
déjà en campagne qui estime qu'il fait de l'ombre à Marine Le Pen, bien en
peine de rassembler au-delà de son propre camp. « Elle a sabordé Marion
Maréchal, elle a exclu Florian Philippot et maintenant, la seule personne qui
l'a soutenue à la présidentielle, elle lui fait des crocs-en-jambe
par-derrière. C'est petit. » Quant au cas Jean-Philippe Tanguy :
« Il y a une différence profonde de stratégie. Lui, il pense qu'il faut
être le supplétif du Rassemblement national. Moi, je pense qu'on est
gaullistes, indépendants et que des millions de Français attendent un autre
choix que le duel Macron-Le Pen », avance le député, convaincu d'être le
plus grand dénominateur commun à la droite souverainiste.
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Il fait partie de ces partis
ringards d’extrême droite modéré grand donneurs de leçons niais qui s'était
accoquiné avec M.LE PEN qui lui avait promis un poste de 1er ministre si elle
était élue en 2017 !?
Une ineptie auquel il s'est
fait prendre, car il ne connait pas les français versatiles et conservateur en
fait !
Il est connu dans un microcosme
de l’Essonne lors des élections nationales législatives ou il a fait illusion
ex maire de Yerres, et député avec la ville voisine de Brunoy!
Mais son parti a fondu
depuis 2017, car il est anachronique, car son leader ne peut s'entendre avec
personne, car rattrapé par son égo comme d'autres politiciens qui font de la
politique pour eux-mêmes, mais usé comme l'est cette V eme république !
Jdeclef 25/11/2020 12H49
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