Affaire
des « écoutes » : Nicolas Sarkozy devant le tribunal pour
corruption
En septembre 2013, les juges avaient décidé
de placer l'ex-président sur écoutes et découvert qu'il utilisait une ligne
secrète pour communiquer avec son avocat.
Un ancien chef de l'État jugé pour corruption. Nicolas
Sarkozy comparaît à partir de lundi 23 novembre à Paris dans
l'affaire des « écoutes » aux côtés de son avocat Thierry Herzog et
de l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert, dans un procès sans précédent sous la Ve République.
Avant lui, un seul ancien président, Jacques Chirac, a été jugé – et condamné
en 2011 – pour les emplois fictifs de la Ville de Paris, mais il n'a
jamais comparu devant ses juges en raison de son état de santé.
Dénonçant un « scandale qui restera dans les annales »,
Nicolas Sarkozy, 65 ans, promet d'être « combatif » devant le
tribunal correctionnel de Paris et clame ne pas être « un pourri ».
Le procès, qui doit s'ouvrir à 13 h 30 et durer jusqu'au
10 décembre, reste toutefois soumis aux aléas de l'épidémie de Covid-19 et
pourrait être renvoyé à la demande de Gilbert Azibert, 73 ans, pour
raisons médicales.
Au cœur de l'affaire,
l'alias Paul Bismuth
L'affaire des « écoutes », également appelée affaire
« Bismuth », trouve son origine dans un autre dossier judiciaire qui
menace Nicolas Sarkozy : les soupçons de financement libyen de sa campagne
présidentielle de 2007 qui lui valent une quadruple mise en examen.
Dans ce dossier, les juges avaient décidé en septembre 2013 de placer
l'ancien président sur écoutes et découvert, début 2014, qu'il utilisait une
ligne secrète, sous l'alias « Paul Bismuth », pour communiquer avec
Thierry Herzog.
Selon l'accusation, certaines de leurs conversations ont révélé l'existence
d'un pacte de corruption : Nicolas Sarkozy a, par l'intermédiaire de son
avocat, envisagé d'apporter un « coup de pouce » à Gilbert Azibert
pour un poste à Monaco qu'il convoitait – et qu'il n'a jamais obtenu. En
contrepartie, ce haut magistrat a fourni des informations couvertes par le
secret sur une procédure engagée par l'ex-chef d'État devant la Cour de
cassation en marge de l'affaire Bettencourt.
Nicolas Sarkozy, qui avait bénéficié d'un non-lieu dans ce dossier fin 2013, avait saisi la haute juridiction pour faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels, susceptibles d'intéresser la justice dans d'autres procédures. Dans les conversations fleuries avec son avocat, socle de l'accusation, l'ex-président s'engageait à intervenir en faveur de Gilbert Azibert. « Moi, je le fais monter », « je l'aiderai », dit-il ainsi à maître Herzog. Quelques jours plus tard, il déclare qu'il a renoncé à toute « démarche » auprès des autorités monégasques. Pour les enquêteurs, ce revirement soudain pourrait venir de la découverte par les deux hommes que leurs téléphones officieux étaient sur écoutes.
Michel Richard – Le fantasme Sarkozy
« Tout ça, ce sont des petits bouts de phrase extraits d'un
contexte », a balayé lundi matin sur France Info Paul-Albert Iweins,
avocat de Thierry Herzog, évoquant uniquement « des conversations
entre amis de très longue date ». « C'est une affaire que le général
de Gaulle aurait qualifiée d'affaire de cornecul et dont on essaye de faire une
affaire d'État », a-t-il ajouté.
Dans un réquisitoire sévère en octobre 2017, le Parquet national financier (PNF) avait comparé les méthodes de Nicolas Sarkozy à celles d'« un délinquant chevronné ».
Instrumentalisation politique de la justice
Retiré de la politique depuis sa défaite à la primaire de la
droite fin 2016, mais toujours très influent à LR, il encourt dix ans de prison
et un million d'euros d'amende pour corruption et trafic d'influence, comme ses
coprévenus – jugés en sus pour violation du secret professionnel. Les trois
prévenus contestent tout « pacte de corruption ».
« Gilbert Azibert n'a rien obtenu, je n'ai pas fait de
démarche et j'ai été débouté par la Cour de cassation » concernant les
agendas, appuyait l'ancien président dès 2014. Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse
de dénoncer une instrumentalisation politique de la justice et a, sans succès,
multiplié les recours au motif que la retranscription d'échanges entre un
avocat et son client serait illégale. La Cour de cassation lui a donné tort en
mars 2016, mais cette question sera à nouveau âprement discutée dès le
début du procès.
Affaire des fadettes : l'État assigné en justice
Une enquête contestée du PNF risque aussi d'enflammer les
débats : classée sans suite en 2019 près de six ans après son
ouverture, elle visait à identifier une éventuelle « taupe » qui
aurait informé Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog que leur ligne « Bismuth »
était « branchée ». Dans ce cadre, les magistrats ont fait éplucher
les relevés téléphoniques (« fadettes ») de ténors du barreau, dont
plusieurs assureront la défense des prévenus au procès.
Un autre procès attend Nicolas Sarkozy au printemps : celui
de l'affaire Bygmalion sur ses frais de campagne pour l'élection présidentielle
de 2012.
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Depuis le temps, qu'il
traine des casseroles de quoi en remplir les cuisines d'un grand restaurant, il
est rodé à l'exercice judico/politique avec ses kyrielles d'avocats !
Avec en plus une justice
française d'une lenteur exemplaire faite pour eux ces politiciens ex élus de
tous bords !
Ce procès dont il se sortira,
n'en doutons pas, après appel et cassation, s'il y a lieu ne l’égratignera même
pas même financièrement ayant épousé une femme riche de par sa famille !
Dans la situation actuelle
des français et de la France, il y a bien plus important que s'occuper des
malheurs en col blanc de cet ex président de la république !
Mais certains français
aiment bien les perdants, même s'ils ne sont pas nets !?
C'est pourquoi, ils votent
si mal depuis 30 ans et que la France régresse !
Jdeclef 23/11/2020 12h20
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