SNCF :
troisième journée de perturbations
VIDÉO. La
SNCF annonçait, dès samedi soir, la circulation d'un train Ouigo sur trois ce
dimanche. Le trafic est « très perturbé » sur les TER et les
Intercités.
Une nouvelle journée compliquée dans les transports ? Le
mouvement social à la SNCF
devrait à nouveau perturber la circulation des trains ce dimanche
20 octobre pour son troisième jour d'affilée avec un risque d'enlisement,
les syndicats continuant de défendre le « droit de retrait » à la
suite d'un accident. La direction et le gouvernement dénoncent une « grève
sauvage ». La SNCF annonçait dès samedi soir la circulation d'un train
Ouigo sur trois, alors qu'aucun ne roulait samedi.La SNCF annonçait en début de matinée un service « très perturbé » sur les TER, avec un train sur deux en moyenne, mais des disparités très importantes selon les régions, notamment un trafic « normal ou quasi normal » en région Sud, Normandie et Hauts-de-France. Trafic « très perturbé » également sur les Intercités, avec notamment deux circulations seulement sur Paris-Clermont-Ferrand. Sur le réseau Transilien, en revanche, le service est « peu perturbé » avec une circulation normale, sauf sur la ligne B du RER en raison de la rupture d'interconnexion et sur la ligne C. Les TGV restent affectés sur les axes Atlantique et Sud-Est avec 9 trains sur 10. Un train Ouigo sur trois circule.
« La reprise est progressive, nette en Île-de-France, sur les trains grande distance et dans certaines régions », mais « très difficile » dans certaines régions, comme l'Occitanie ou la Champagne-Ardenne, a indiqué à l'Agence France-Presse la direction de la SNCF, qui soulignait notamment une amélioration « sur la ligne D, où il y avait un train par heure hier et, aujourd'hui, nous avons un trafic normal ». Sur les trains Ouigo, « la SNCF prévoit de faire circuler au moins 18 trains, voire 22, contre 4 samedi et 50 un dimanche habituel ».
« Le problème de danger n'est pas réglé »
« On est dans une situation de blocage », explique
Didier Mathis, de l'Unsa-Ferroviaire, pour qui « s'il n'y a pas
d'avancée de la part de la direction, on peut supposer que le mouvement va se
poursuivre, car le problème de danger n'est pas réglé ». Quant à son
collègue de SUD-Rail, Julien Troccaz, il juge « difficile de faire
des prévisions » quant à la suite du mouvement, car « le droit de
retrait est individuel ». Mais il estime que le patron de la SNCF et
l'exécutif « jouent le pourrissement total » du conflit.Le trafic SNCF perturbé par un mouvement social « inopiné »
À l'origine du mouvement, un accident survenu mercredi soir, lorsqu'un TER reliant Charleville-Mézières à Reims a percuté un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau à Saint-Pierre-sur-Vence (Ardennes), faisant 11 blessés, dont plusieurs hospitalisés, selon la préfecture. Le conducteur, qui a porté secours aux passagers alors qu'il était lui-même blessé, était le seul agent SNCF à bord du train. Dès jeudi et plus encore vendredi et samedi à la prise de service, des agents de conduite et contrôleurs ont fait valoir leur droit de retrait.
« Colère des agents »
Les syndicats SUD-Rail, CGT-Cheminots, FO-Cheminots et la
FGAAC-CFDT contestent ce mode de fonctionnement, qui permet de faire circuler
des trains sans contrôleur, évoquant des risques de sécurité pour les
voyageurs. La direction fait valoir qu'il « existe depuis des dizaines
d'années ». Sur fond de fortes perturbations, principalement sur les TER,
Intercités et sur le réseau Transilien samedi, jour de départ en vacances, le
ton est peu à peu monté entre l'exécutif et la direction, d'une part, et les
syndicats SNCF de l'autre.Le Premier ministre, Édouard Philippe, a dénoncé un « détournement du droit de retrait qui s'est transformé en grève sauvage », avec « un impact inacceptable » pour les usagers. Il a « demandé à la SNCF d'examiner toutes les suites qui pouvaient être données et notamment judiciaires ». Plus tôt dans la matinée, le patron de la SNCF Guillaume Pepy avait jugé « pas admissible » le mouvement qu'il a qualifié de « grève surprise ». Pour lui, « il n'y a aujourd'hui aucun risque immédiat ou grave de sécurité à la SNCF, donc ce droit de retrait n'est pas légitime ». Le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a, de son côté, estimé samedi que la SNCF pourrait prononcer des sanctions individuelles à l'encontre des cheminots ayant pris part à ce mouvement social, dans une interview au Parisien.
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« Le niveau de violence des déclarations donne le ton de la suite, car c'est difficile de dire : “On se met autour de la table” quand on parle de judiciaire et qu'on nous prend presque pour des criminels », s'insurge Julien Troccaz, de SUD-Rail. La direction et le gouvernement « n'ont pas compris qu'il y a une colère des agents à propos de la sécurité. Ça n'a rien à voir avec le 5 décembre et les retraites », insiste-t-il en référence à la prochaine journée d'action contre la réforme des retraites.
Même son de cloche à
l'Unsa-Ferroviaire. Ce n'est pas un mouvement pour faire pression sur le
dossier des retraites ou dans le cadre de la réforme de la SNCF, « on
n'est pas dans la convergence des luttes. On ne mélange pas tout »,
insiste Didier Mathis. « Le droit de retrait aurait dû être réglé en
quelques heures si le gouvernement ne s'en était pas mêlé, mais
Édouard Philippe veut le pourrissement et use de provocations pour
cela », a réagi dans la soirée la CGT-Cheminots dans un communiqué.
Contrairement à l'Unsa, elle n'entend pas séparer les revendications et appelle
à participer « massivement » à la journée d'action du 5 décembre
contre la réforme des retraites et en y joignant « les sujets
d'entreprise, notamment la sécurité ». « Vous évacuez la sécurité,
vous aurez un conflit généralisé », avertit le syndicat.
On préférerait que les
preneurs d'otages, des utilisateurs de la SNCF donne les prévisions pour lundi
pour qu'ils puissent aller travailler « eux » dans de bonnes conditions
et qu'ils cessent d'avoir des états d’âmes qui ne gênent que les utilisateurs
clients en plus, de ce service public comme d'habitude !
Car c'est en principe un
service public de grande importance pour les usagers qui utilisent
quotidiennement simplement ces trains pour aller déjà travailler, pas seulement
pour aller en vacances !
Cela fait des décennies
que chaque année ces syndicats fomentent des grèves souvent à même période
cycliquement après les congés d'été qui ne font que pourrir la vie des
utilisateurs lambda qui sont obligés de prendre ces trains de banlieues pour
simplement rejoindre leurs lieux de travail éloignés de leur domicile !
Surtout que les motifs
invoqués sont souvent sujet à caution ou simplement d'orientation politique
bornée !
Donc cette CIE
ferroviaire est encore sous l'égide de l'état qui devrait enfin se montrer pour
faire rentrer ces trublions habituels sur leurs rails, autrement que par le
discours offusqué du 1er ministre qui devrait se montrer plus ferme qu'il ne le
fait d'habitude !
Car ces mouvements de
grèves intempestifs deviennent inadmissibles car le trop c'est trop en espérant
que lundi il y a une nette amélioration du trafic urbain !
Et il faudra bien enfin
instituer des services minimums efficaces pour pallier à ces inconvénients, car
la notion de service public n'est plus respectée et cela ne date pas d'hier par
quelques poignées de trublions de la SNCF, car leurs actions ne sont que
lâcheté en empêchant nos concitoyens de circuler avec leurs transports dit
public dont ils paient le service !
Jdeclef 20/10/2019 12h56LP