samedi 12 octobre 2019

Voilà ce que peuvent faire les médias qui nous abreuvent de fausses nouvelles !


L'homme arrêté à Glasgow n'a rien à voir avec Xavier Dupont de Ligonnès

L'ADN a parlé ! Après l'annonce de l'arrestation d'un homme en Écosse, les doutes ne sont plus permis : récit d'une folle séquence.

Sidération vendredi soir à 20 h 40 lorsque Le Parisien fait exploser sa bombe en une de son site : Xavier Dupont de Ligonnès, l'homme le plus recherché de France, accusé du meurtre atroce de toute sa famille, disparu depuis 8 ans, signalé des centaines de fois, autant de fausses pistes, a été arrêté en Écosse. Les réseaux sociaux s'emballent. Les sites d'information distillent les maigres informations dont ils disposent : l'homme en question serait tout bonnement parti de l'aéroport Charles-de-Gaulle – cela semble incroyable  ! – pour atterrir à Glasgow. Les policiers français renseignés par un témoin – un « proche », dit même alors Franceinfo, à la stupéfaction générale – échouent à l'interpeller à Paris et alertent leurs collègues écossais. Lesquels confirment l'arrestation d'un individu.
Un récit inexact, selon nos informations. C'est en réalité Scotland Yard, la police britannique qui, sur la foi d'un renseignement, a prévenu la police française qu'un homme pouvant être Xavier Dupont de Ligonnès était en route pour Glasgow. Les policiers français ne font alors que vérifier si l'homme interpellé en Écosse est bien le suspect, comme ils l'ont fait à chaque fois qu'ils ont été alertés dans cette interminable enquête.

L'ADN ne correspond pas selon BFM TV Dans la nuit, le procureur de Nantes appelle à la prudence, les empreintes digitales correspondent, mais bien partiellement : 5 points seulement, selon BFM TV ce samedi matin, qui signale aussi que l'écart entre les yeux ne correspond pas. Or pour identifier formellement une personne en fonction de ses empreintes digitales, 15 points sont nécessaires. Puis coup de théâtre à la mi-journée : l'ADN ne correspond pas. Une information publiée par BFM et confirmée par l'AFP une heure plus tard. C'est bel et bien la fin de l'histoire !
Reste l'homme interpellé, qui n'a pas opposé de résistance niant simplement être Xavier Dupont de Ligonnès. Détenteur d'un passeport au nom de Guillaume Joao, il habite Limay, où une perquisition est mené pendant la nuit. Son passeport aurait été volé en 2014, apprend-on d'abord, information que dément BFM TV et que Le Point confirme. Selon nos informations, le passeport n'a jamais été signalé comme volé.

Très vite, les voisins dudit Joao font part de leur surprise, le mot est faible. L'un d'eux se confie sur Europe 1 et crie à la méprise : cet homme il le connaît depuis des décennies, il fait de fréquents aller-retour à Glasgow où vit son épouse. « On l'a eu tout à l'heure au téléphone, et elle dit “voilà, ils l'ont arrêté, je n'ai pas plus de nouvelles”. Elle est effarée, raconte le voisin au micro de nos confrères. Il n'a rien à voir  ! Même s'il a pris X années de plus, il n'a rien à voir avec cette tronche-là  ! C'est un homme qui est grand, visage rond, rien à voir  ! » Et d'ajouter : « Ça fait 30 ans que je le connais ce mec-là, c'était un ami. J'ai été à son mariage en Écosse. Je leur dis “mais arrêtez, vous faites une boulette monstrueuse”. »
L'AFP se rend sur place, et recueille le témoignage d'autres voisins. Ils décrivent tous un homme installé depuis longtemps, retraité de l'usine Renault, un homme ordinaire, sans histoire, à mille lieues d'un fuyard qui a toutes les police du monde aux trousses !

« Sceptique »

Alors que le doute s'installe, de plus en plus tenace, sur Facebook, l'administrateur de la page Xavier Dupont de Ligonnès enquête et débat, signale qu'en 7 ans, la page a reçu plus de 100 visites depuis Alexandria, une ville écossaise située à une quarantaine de kilomètres de Glasgow. Pour couronner le tout, l'avocat de la sœur et de la mère de Xavier Dupont de Ligonnès, qui n'ont jamais cru à sa culpabilité, met lui aussi en garde contre l'emballement : « C'est la énième fois qu'on m'indique qu'il aurait été interpellé, donc permettez-moi d'être sceptique », assène Me Stéphane Goldenstein. Et ce dernier d'ajouter : « La seule chose que (ses clientes) attendent, c'est de savoir si c'est bien lui ou s'il s'agit d'une énième supercherie. » Problème tout de même : la crédibilité des deux femmes, qui doutent même que les cinq corps retrouvés au 55, boulevard Schuman à Nantes soient ceux d'Agnès et de ses enfants, est plus que fragiles...
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Information comme d'habitude trop rapide des médias pour faire du scoop sans vérifications non avérées sans intérêt !

Comme quoi il faut souvent attendre le démenti (sans excuse en plus bien sûr) de ces chaines télévisées ou autres en continu qui stresse le public !

Jdeclef 12/10/2019 13h46


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire