mercredi 23 octobre 2019

La France hélas le pays des polémiques ou des magouilles douteuses au plus haut de l’état !


- À Matignon, un intrigant « conseiller sans frontières »

CHRONIQUE. La présence de Sandro Gozi au cabinet d'Édouard Philippe oblige le Premier ministre à un numéro de haute voltige éthique. Jusqu'à l'accident ?

Sa nomination, fin juillet 2019, avait provoqué la fureur de Rome : un Italien, et pas n'importe lequel, l'ancien secrétaire d'État aux Affaires européennes de Matteo Renzi puis de Paolo Gentiloni entre 2014 et 2018, rejoignait le cabinet du Premier ministre français. Et ce après avoir été élu député européen sur la liste Renaissance conduite par Nathalie Loiseau. Placé en 22e position, Sandro Gozi doit en effet attendre le Brexit pour siéger à Strasbourg en remplacement d'un Britannique.
La polémique rebondit, ce lundi 21 octobre, sur la foi d'une information plus qu'embarrassante. Selon le quotidien maltais Times of Malta et relayé par Le Monde, Sandro Gozi aurait continué à travailler comme consultant pour le chef du gouvernement maltais, Joseph Muscat, après son arrivée à Matignon. L'intéressé livre à ce sujet plusieurs versions successives discordantes, et place Édouard Philippe en bien fâcheuse posture.

Défaut de prudence

Ce mardi après-midi, le Premier ministre est interpellé par le député LR Pierre-Henri Dumont. « L'expertise et les compétences de M. Gozi sont incontestables », assure-t-il. C'est vrai, mais ce n'est pas la question. Le Premier ministre répond technique quand on lui parle éthique. Et puis, de deux choses l'une : si cet expert ès Europe est indispensable à la bonne marche de Matignon, pourquoi n'utiliser ses services que comme intérimaire de luxe, le temps que le Brexit lui permette de rejoindre son point d'atterrissage final ? Si l'on voulait accréditer l'idée selon laquelle le Parlement de Strasbourg est une bonne mangeoire, si bonne qu'en attendant de pouvoir s'y alimenter, on peut être placé en stabulation à Matignon, on ne s'y prendrait pas autrement.
Dans ce contexte, le soupçon maltais prend une dimension quasi surréaliste. Le chargé de mission aux Affaires européennes de Matignon, qui n'est que de passage, travaillerait pour un autre gouvernement, qui plus est mis en cause régulièrement pour son indulgence envers le blanchiment d'argent.
Le trouble passé d'extrême droite d'un conseiller italien d'Édouard Philippe
Édouard Philippe a apporté à son collaborateur un soutien du bout des lèvres, assurant qu'il avait, lors de son embauche, « indiqué que son emploi était exclusif de toute autre activité professionnelle ». C'est un peu léger, d'autant que Sandro Gozi est l'objet depuis avril 2019 d'une enquête judiciaire, en Italie, pour un contrat de consultant avec la Banque centrale de Saint-Marin qui lui a rapporté 220 000 euros sans que les prestations semblent caractérisées. Présumé innocent, le futur député européen a nié cette accusation avec la dernière énergie.
Mais ce précédent n'aurait-il pas dû inciter à la prudence, ou au moins à une curiosité redoublée sur ses activités sans frontières ? La première loi votée et promulguée lors de ce quinquennat concernait le retour de la confiance dans la vie politique. Ce n'est pas la première fois que l'intention d'exemplarité est prise en défaut. Mais, justement, la récidive est une circonstance aggravante.
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Encore sur les choix des collaborateurs ou conseillers douteux dont on galvaude le nom pour nommer leurs fonctions jusqu'à ne plus savoir comme les appeler précisément, d'ailleurs tant leurs affectations sont nébuleuses pour ne pas dire autre chose !

A croire, qu’il faut s’habituer après l’affaire Benalla (toujours non jugée, ceci en passant) mais qui semble hélas une marque de fabrique indélébile du quinquennat macronien et touche aussi les services du 1er ministre c’est nouveau, mais il faut s’étonner de rien ?!

Un écueil de plus, dans l’exécutif comme on appelle trivialement « les sbires » du gouvernement jusqu’au 1er ministre et accessoirement le président qui travaille la main dans la main avec lui, ne peut pas être courant ?!

On va encore demander aux français lambda d’avoir confiance dans leurs dirigeants de toute façon ils n’ont pas le choix jusqu’en 2022 ou plus, tant ils sont versatiles...

Jdeclef 23/10/2019 09h51

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