vendredi 18 octobre 2019

Pour une fois, il a raison notre président, car on est déjà trop à 27 !


Élargissement de l'UE : Macron fait attendre l'Albanie et la Macédoine

Au Conseil européen, le président français refuse d'ouvrir les négociations d'adhésion de l'Albanie et de la Macédoine du Nord, et souhaite une révision du processus.


L'Albanie et la Macédoine du Nord attendront. Lors de ce Conseil européen, la France, comme les Pays-Bas (tout en l'assumant moins), ne va pas se prononcer en faveur de l'ouverture de négociations d'adhésion de ces deux pays candidats des Balkans occidentaux. L'Allemagne de Merkel, quant à elle, s'y montrait plus favorable. Emmanuel Macron a explicité sa position lors du conseil des ministres franco-allemand, mercredi à Toulouse. Pour lui, l'Europe n'est pas prête à un nouvel élargissement et le processus d'adhésion lui-même doit être révisé.
« Je suis convaincu, comme la chancelière, que cette région des Balkans occidentaux est totalement stratégique pour l'Europe, qu'il nous faut l'arrimer à l'Europe. (…) Nous avons encore des choses à faire avant d'ouvrir des négociations. (…) Il nous faut réformer cette procédure, qui est aujourd'hui irréversible et non progressive, » a-t-il précisé lors de ce point de presse. En outre, le président s'est amusé à une métaphore pour comparer l'UE à une copropriété dont les propriétaires « ne savent pas comment la quitter », « ont du mal à réparer la lumière », refusent d'investir plus de 1 % (allusion à l'Allemagne), mais se disent prêts à « inviter de nouveaux copains et nouvelles copines ».

Les demandes d'asile des Albanais grimpent en flèche

Le président français a souligné les anomalies actuelles de la procédure d'adhésion, comme celle qui, avant même l'ouverture des négociations, permet aux Albanais de bénéficier de la libre circulation sans visa. Résultat : en 2007, 7 630 demandes d'asile ont été déposées par des Albanais en France, selon l'Ofpra. L'Albanie est considérée comme un « pays sûr », mais la pauvreté et le chômage ont déjà poussé un tiers de sa population sur les routes de l'exil. « C'est bizarre comme type de relation, observe Emmanuel Macron. Comment voulez-vous que j'explique à mes concitoyens que le deuxième pays qui demande le plus l'asile en France, ce sont des gens qui viennent d'Albanie, mais tout se passe tellement bien qu'on va ouvrir les négociations pour les faire entrer dans l'Union européenne ? Quand je ne sais pas l'expliquer aux gens, c'est qu'il y a un problème. »
Migrants : le jour où l'Europe a basculé
L'idée d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine du Nord a été soutenue par la Commission Juncker. « Il faut aussi être sincère à l'égard de ceux qui veulent adhérer », déclarait Jean-Claude Juncker devant le Parlement européen, le 9 octobre en préparation du Conseil européen des 17 et 18 octobre. La Macédoine du Nord et l'Albanie ont fait des progrès substantiels. C'est la raison pour laquelle le président Sassoli, le président Tusk, la présidente élue Von der Leyen et moi-même avons écrit une lettre aux États membres pour les inviter à faire ce qu'ils ont promis aux pays des Balkans occidentaux, et notamment à la Macédoine du Nord et à l'Albanie. » Ursula von der Leyen, invitée du Conseil européen, a déploré la situation. «  Je suis vraiment désolée pour cela, car je suis fermement convaincu que les deux pays ont déployé des efforts considérables pour se conformer aux normes européennes, a-t-elle déclaré en amont du Conseil. Et je suis très soucieuse qu'ils reçoivent un signal positif. » Espoirs déçus, donc.

La France déclenche l'ire de la Pologne et de la Hongrie

Lors du Conseil des affaires générales du début de semaine, les États membres ont commencé à se diviser. Certains voulaient bien de l'Albanie, mais pas de la Macédoine du Nord, et inversement. La Bulgarie, par exemple, considérait qu'il fallait récompenser les efforts de la Macédoine du Nord, qui a mis fin au contentieux remontant à 1991 sur son nom avec la Grèce… C'était l'une des conditions exigées par l'UE avant d'ouvrir des négociations d'adhésion. Pour la France, représentée par Amélie de Montchalin, la diversité des positions ainsi exprimées ne permettait pas d'aller plus loin. L'unanimité est en effet requise. La Pologne et la Hongrie, très favorables à l'élargissement, en ont profité pour faire peser sur la France le poids du blocage.
Le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, n'a pas caché son désarroi en arrivant au Conseil européen, considérant que certains pays s'opposaient à l'élargissement en raison de « problèmes internes ». Il visait en vérité la France de Macron. S'étant personnellement investi dans l'apaisement du conflit entre la Grèce et la Macédoine du Nord, le dirigeant bulgare vit d'autant plus mal l'opposition affichée par Emmanuel Macron qu'il considère que l'Europe renie une promesse… Il redoute que le mauvais signal ainsi adressé aux Balkans occidentaux n'encourage d'autres puissances étrangères, la Chine ou les pétromonarchies du Golfe à avancer leurs pions dans la région au risque de rallumer des tensions religieuses entre les populations musulmanes et les populations chrétiennes.
La France propose, par ailleurs, une révision du processus d'adhésion de manière à faire patienter les Balkans occidentaux. Plutôt qu'un long processus juridique qui aboutit du jour au lendemain à l'adhésion, la négociation gagnerait à une association progressive des pays candidats à mesure des progrès qu'ils accomplissent (État de droit, stabilité économique, lutte contre l'insécurité, etc.). Si bien que la longue marche progressive vers l'adhésion définitive serait aussi accompagnée de progrès pour les populations des Balkans. Emmanuel Macron ajoute que le processus, « pour être crédible, doit être réversible ». « Nous le voyons avec la Turquie en ce moment. Pense-t-on aujourd'hui que la Turquie a vocation à entrer dans l'Europe, à ouvrir de nouveaux chapitres ? Mais le processus n'est pas réversible. Il peut être totalement stoppé, mais il n'est pas réversible. » Pour mémoire, la Turquie est candidate à l'adhésion depuis 1987 ; l'Europe lui reconnaît le statut de candidat en 1999. Pas moins de 33 chapitres de négociations ont été ouverts. Le Parlement européen a réclamé le gel des négociations d'adhésion en 2016.
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Car comme dit le proverbe plus on est de fous plus on rit?! 
(Mais ce n'est pas vrai !)

Et on est plus tranquille et nettement plus utile dans cette Union Européenne qui n'arrive pas à s'entendre vraiment depuis qu'elle existe !

Et preuve à l'appui quand certains veulent s'en aller et quitter l'U.E. comme l'Angleterre et son brexit et l’extrême difficulté que çà pose, sans oublier, la Grèce qu'il a fallu secourir et çà on l'a oublié, ceci en passant !

Alors pourquoi pas faire simple plutôt que compliquer pour l'instant et après !

L'élargissement de l'union européenne cela suffit, car c'est un piège, ou il ne faut plus tomber!

Jdeclef 18/10/2019 13h18LP

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