Immigration,
laïcité... Emmanuel Macron se dévoile
Dans des
confidences à nos confrères de « Valeurs actuelles », le président de
la République donne son avis sur l'immigration et le port du voile.
C'est dans le vol retour de son déplacement à Mayotte et à La Réunion que le chef de l'État s'est confié au journal en sirotant un jus de tomate et en mangeant des olives. Cinquante minutes d'échange « à bâtons rompus » pour un recueil de confidences de 11 pages avec lequel Emmanuel Macron entend « sceller véritablement le passage à l'acte II de son quinquennat », selon un de ses proches, et, sans doute aussi, donner le tempo régalien de la prochaine campagne présidentielle. Là où la gauche s'est tuée, la droite gigote encore. Ou plutôt, comme le répète à l'envi le Premier ministre Édouard Philippe, « la poutre [de droite] travaille encore ». En témoigne le vote ce mardi soir au Sénat d'une loi à l'initiative de la droite interdisant le port du voile lors des sorties scolaires. Avec cet entretien, Emmanuel Macron n'entend, lui, laisser aucun espace à « cette poutre de droite », au risque qu'elle lui tombe dessus. Morceaux choisis.
« Il ne faut pas avoir de fantasmes »
Point de révélations ni de prises de position nouvelles dans cet
entretien. Emmanuel Macron se contente de noyer le poisson, de défendre son
action et de prendre des positions dans la droite ligne de sa politique mêlant
fermeté et humanisme. Pour lui, loin d'être submergée, la France fait face à un
volume d'immigrés constant : « Il ne faut pas avoir de fantasmes. La
France a toujours eu des gens qui venaient pour des raisons familiales,
politiques ou économiques. On a toujours eu 10 à 14 % de la
population qui était d'origine étrangère. » En revanche, pour lui, quelque
chose s'est cassé à la fin des Trente Glorieuses : « la fabrique de
l'intégration par le modèle économique ».
« Quand j'arrive, en 2017, les chiffres sont
épouvantables »
Sur le sujet, il ne se prive pas de critiquer François Hollande,
son prédécesseur : « Quand j'arrive, en 2017, les chiffres sont
épouvantables sur l'efficacité des politiques de retour. Il faut aussi regarder
en face : au fait migratoire s'additionne le fait religieux. » Et de
mettre en garde contre les amalgames : « La peur de l'autre, de
l'étranger, dont les pratiques sont différentes, s'est cumulée à la peur du
religieux. C'est ça qui peut faire système aujourd'hui. Voilà l'amalgame sur
lequel joue Marine Le Pen et auquel je n'adhère pas du tout. C'est un amalgame
qui ne va rien régler des problèmes qu'on a depuis trente ans. »
« Cette crise conduit à des formes très dures d'islam
politique »
Et le président, qui avait maladroitement déclaré que « le
port du voile dans l'espace public n'[était] pas [s]on affaire », accepte
de finalement s'étendre sur le sujet : « Vous savez, quand on parle
du voile, beaucoup de jeunes femmes qui le portent sont filles ou
petites-filles d'immigrés. Elles ne viennent pas d'arriver. C'est l'échec de
notre modèle qui se conjugue avec la crise que vit l'islam. » Et de
conclure : « Cette crise conduit à des formes très dures d'islam
politique. »
« Vous avez des gens qui ne sont pas intégrés, qui sont en
sécession de la République »
Macron explique dans Valeurs actuelles cette tendance par « plusieurs
phénomènes qui se mélangent », notamment l'échec du modèle
d'intégration : « Vous avez des gens qui ne sont pas intégrés, qui
sont en sécession de la République, qui se moquent de la religion mais
l'utilisent pour provoquer la République. Vous avez typiquement, dans certains
quartiers, beaucoup de jeunes filles qui mettent des voiles parce que ça embête
le monde. Elles sont petites-filles de l'immigration, mais leurs
grands-mères ne portaient pas le voile en arrivant en France. »
Pour le président, de ce point de vue, le chantier prioritaire est
l'école : « J'ai une priorité. L'éducation est capitale, et c'est
pour ça que j'ai beaucoup utilisé la carte Jean-Michel Blanquer. Les
radicaux laissent leurs enfants dans l'école de la République quand elle
enseigne bien le calcul, éduque, enseigne les valeurs. Ça rassure les parents
et il faut revenir à ce modèle-là. L'école de la République a déjà su
enseigner aux petits enfants illettrés de familles catholiques, les avait fait
entrer dans la République. » Et de différencier le communautarisme, un « projet
politique », de l'islam.
« Mon problème n'est pas la maman qui porte un voile »
Le président revient également sur la question du voile lors des
sorties scolaires : « La République doit être intraitable. Mon
problème n'est pas la maman qui porte un voile en accompagnant son enfant en
sortie scolaire... Celle-là n'est pas perdue : elle a mis son enfant à
l'école publique et elle vient faire une sortie scolaire. C'est même par elle
qu'on va reconquérir les personnes égarées. »
« Mon principal problème, ce sont les enfants qui sont
déscolarisés »
« Le port du voile est-il compatible avec la culture française ? »
l'interroge ensuite le journal. Réponse : « Si c'est son choix, c'est
son choix. Si c'est le choix de son mari et qu'elle est opprimée, au moins elle
se dit que son enfant va pouvoir choisir et pourra être libre. Mais si on
l'humilie... » Et d'ajouter : « Mon principal problème, ce sont
les enfants qui sont déscolarisés. Mais l'enfant qui est bien intégré, dont les
parents sont musulmans, il n'embête personne. Sa mère a un foulard, elle n'embête
personne, on ne peut pas lui dire : Vous, vous n'êtes pas la bienvenue. Ça, c'est une
énorme erreur. »
« La Puma, c'est beaucoup plus généreux que
l'AME ! »
À la fin de l'entretien, Emmanuel Macron insiste sur un sujet qui
n'est pas un sujet « droits de l'homme » et qu'il veut « régler
vite » : « Ce sont les gens qui viennent avec un visa
touristique, qui restent trois mois et ensuite se mettent à l'AME. Personne ne
défendra ces cas : ils sont indéfendables. » Emmanuel Macron tient
également à préciser son diagnostic au sujet de la prestation universelle
maladie, dite Puma : « Ce qui ne va pas, c'est que, quand vous
demandez l'asile, vous n'êtes pas à l'AME, vous êtes à la Puma. C'est beaucoup
plus généreux que l'AME ! Ce que je veux qu'on fasse, c'est mettre un
délai de carence pour réguler cette aide. »En conclusion, il finit par se justifier sur son long silence lors de la polémique sur le voile : « On a été pendant quinze jours l'otage des deux périls qu'il faut éviter : le communautarisme et le Rassemblement national. Voilà pourquoi je n'ai pas voulu entrer là-dedans. »
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Que ce soit F.HOLLANDE
qu'on disait pleutre et incapable de se décider ou "lui" notre
président actuel, ils sont pareils et c'est des chefs d'état de la France notre
république, mais ils ne méritent pas leurs fonctions que les français leur ont
donné par leurs votes lors des élections présidentielles, car ils ne sont pas
capables d'affronter ces problèmes à consonance religieuse divers et variés qui
augmente depuis trente ans, car il n'y a pas que le voile !
Merci à eux de se
réfugier dans leurs tours d'ivoires qui les protègent qui ne veulent pas
entendre et comprendre les français lambda majoritairement, et malgré que les
religions dans notre monde moderne du XXI eme sèment le trouble dans nos
sociétés actuelles et passées par le mystique qui s'infiltre dans la vie
quotidienne de nos concitoyens et n'apporte pas la paix, mais le contraire, car
les divisant ou les dirigeant vers une régression pernicieuse de notre pays qui
va perdre ses libertés ancestrales diverses déjà érodées !
C'est inconcevable et
surtout malheureux dans un pays comme le nôtre qui se dit instigateur « des
droits de l'homme » ou il faisait bon vivre mais qui s'est dégradé petit à
petit, mais plus rapidement, cette dernière décennie !
Mais cela n'est pas le
seul cas de la France, l'Europe souffre des mêmes problèmes ainsi que le monde
occidental !
Jdeclef 31/10/2019 10h01