Erdogan
menace d'« écraser les têtes » des Kurdes en cas de non-respect de
l'accord
Le
président turc a promis d'éliminer tous les combattants kurdes qui ne se
retireraient pas des zones frontalières de la Turquie dans un délai de
120 heures.
« Dès que le délai de 120 heures expire, nous
reprendrons là où nous nous étions arrêtés et continuerons à écraser les têtes
des terroristes. » Ces propos, extrêmement violents, émanent du président
turc Recep Tayyip
Erdogan, qui s'exprimait samedi lors d'un discours dans la ville de
Kayseri, en Anatolie.Un accord arraché jeudi par le vice-président américain Mike Pence lors d'une visite à Ankara prévoit la suspension pour 120 heures de l'offensive turque lancée le 9 octobre et de mettre fin à cette offensive si les forces kurdes des YPG, considérées comme « terroristes » par Ankara, se retirent pendant cette période des zones frontalières de la Turquie dans le nord-est de la Syrie.
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Outre le retrait des YPG, l'accord prévoit la mise en place d'une « zone de sécurité » de 32 kilomètres de largeur en territoire syrien, même si la longueur de cette bande, que le président turc veut à terme étendre sur près de 450 kilomètres, reste à définir.
La Turquie a appelé Washington à user de son « influence » auprès des forces kurdes pour qu'elles se retirent « sans incident » du nord-est de la Syrie conformément à un accord censé mettre fin à l'offensive turque, a indiqué samedi à l'Agence France-Presse le porte-parole de la présidence turque. « Nous tenons à cet accord. Il prévoit leur départ dans un délai de cinq jours et nous avons demandé à nos collègues américains d'user de leur influence et de leurs connexions pour s'assurer qu'ils (les combattants kurdes) partiront sans incident », a affirmé Ibrahim Kalin dans un entretien à l'Agence France-Presse.
« Nous avons obtenu un important succès diplomatique »
« La Turquie n'a pas dévié d'un iota des conditions qu'elle
avait posées dès le début. Nous avons obtenu un important succès
diplomatique », a ajouté Recep Tayyip Erdogan au sujet de l'accord conclu
avec Mike Pence. Il a en outre affirmé avoir informé son homologue
américain, Donald
Trump, de son intention de reprendre l'offensive faute d'un retrait des
forces kurdes dans le délai imparti, lors d'un entretien téléphonique vendredi.L'offensive militaire turque avait été lancée après que Donald Trump avait paru y donner son feu vert, avant de faire marche arrière devant le tollé suscité dans le monde en raison du rôle crucial des YPG dans la lutte contre les djihadistes de l'État islamique.
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« Les Turcs continuent d'attaquer nos forces »
Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées
par les Kurdes, a, de son côté, accusé la Turquie de saboter un accord de
cessez-le-feu dans le nord de la Syrie en empêchant le retrait des combattants
FDS de la ville assiégée de Ras al-Aïn. L'accord « contient un point
essentiel précisant l'ouverture d'un couloir sous le parrainage des
États-Unis », a affirmé Mazloum Abdi dans un entretien téléphonique avec
l'Agence France-Presse. Mais les « Turcs empêchent le retrait du secteur
de Ras al-Aïn, ils empêchent la sortie de nos forces, des blessés et des
civils » de la ville, a-t-il assuré. « Les Turcs continuent
d'attaquer nos forces et les Américains portent l'entière responsabilité de ces
attaques, car ils ne font pas pression sur la Turquie », a ajouté Mazloum Abdi.Il a assuré que les FDS sont engagées à se retirer, comme le précise l'accord, d'une zone frontalière entre Ras al-Aïn et Tal-Abyad de 30 kilomètres de profondeur, dès que les Turcs les laisseront sortir de Ras al-Aïn. Mais il a prévenu que « si l'accord n'est pas respecté, nous considérerons que ce n'était qu'une manœuvre entre Américains et Turcs pour dire que nos forces ne se sont pas retirées et nous considérerons qu'il s'agit d'un complot contre nos forces ». Ankara a, de son côté, également accusé samedi les forces kurdes de violer la trêve, alors que « les forces armées turques respectent totalement l'accord », selon le ministère turc de la Défense.
Reprise des opérations contre l'EI
Mazloum Abdi a également affirmé la reprise des opérations des FDS
contre l'EI, avec le soutien de la coalition internationale antidjihadiste
dirigée par Washington dans l'est de la Syrie, trois jours après avoir annoncé
leur suspension. « Nous avons relancé les opérations militaires contre les
cellules de l'EI à Deir Ezzor, nos forces y travaillent avec celles de la
coalition », a assuré Mazloum Abdi. Quant aux milliers de détenus membres
présumés de l'EI dans les prisons des FDS dans le nord de la Syrie, il a assuré
que « notre position est très claire à ce propos, nous travaillons avec
tous les États membres de la coalition sur ce dossier ». « Mais si
(les) forces (de la coalition) se retirent de nos secteurs, nous ne serons plus
obligés de continuer à travailler avec elles », a ajouté le commandant des
FDS. « Nous ferons ce qui est dans notre intérêt, le dossier des détenus
est de notre ressort ».Mazloum Abdi a affirmé samedi l'importance du maintien d'une présence américaine en Syrie. « Nous voulons que les Américains aient un rôle en Syrie, pour ne pas que les Russes et d'autres monopolisent le terrain », a-t-il dit. « Il est de notre intérêt que les forces américaines restent ici pour l'équilibre des forces en Syrie », a-t-il assuré. « Si la coalition laisse le terrain aux Russes et autres, cela affectera considérablement nos forces et notre présence administrative », a-t-il poursuivi, les Kurdes ayant instauré une autonomie de facto dans le nord et le nord-est de la Syrie à la faveur du conflit déclenché en 2011. Une telle absence américaine donnerait lieu « à de nouveaux dangers », a-t-il prévenu. Il a dit que la confiance des FDS vis-à-vis des Américains « n'était plus la même qu'autrefois. (…) Les Américains n'ont pas rempli leurs promesses » de les protéger.
Le commandant des FDS a par
ailleurs rappelé que l'annonce d'un retrait
américain de la zone frontalière avec la Turquie a poussé les Kurdes à
demander l'aide de Damas. « Dans le passé, nous ne voulions pas d'accord
militaire sans accord politique, mais nous avons été forcés de conclure un
accord avec le régime sans versant politique », a-t-il déclaré.
« C'est une forme de concession », a-t-il poursuivi, « due à la faiblesse
de la position américaine et au retrait des soldats américains ». Le
régime syrien a déployé cette semaine en vertu d'un accord parrainé par Moscou
des troupes dans des secteurs proches de la frontière turque, notamment de
Kobané et Minbej.
De toute façon les dictateurs
se portent bien dans le monde, les grandes guerres mondiales n’ont rien changées !
Et en ce qui concerne
les turcs, ils n'ont jamais fait dans la dentelle avec les peuples qu'ils
voulaient éliminer, on l'a vu dans leur histoire, pourquoi çà changerait-il ?!
Ce ne sont pas des
européens et donc ne jamais les faire entrer dans l'Union Européenne ce serait
une erreur épouvantable, d'ailleurs ERDOGAN veut faire de son pays une
république islamique !
Et cette lutte contre
cet ennemi de toujours que sont les Kurdes pour lui ne sont qu'une confirmation
de cet antagonisme de plus, de la part de cet homme dangereux, tant qu'il sera
au pouvoir !
Car malheureusement son
pays fait partie de l'OTAN organisation militaire qui protège ses membres, sauf
que les alliances d'après-guerre mondiale et guerre froide ont changé, d'ailleurs
l'attitude du président TRUMP le montre, mais les présidents U.S. change tous
les 8 ans, heureusement et les dirigeants de ce monde instable vieillisse seul
espoir pour un avenir meilleur !
Jdeclef 20/10/2019 17h15LP
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