jeudi 10 octobre 2019

Le comble d'une hypocrisie diplomatique internationale et cela ne date pas d'hier !


Syrie : Washington menace la Turquie de sanctions « infernales »

VIDÉO. Des sénateurs américains promettent de faire payer « très cher » l'offensive turque envers les Kurdes, alliés des États-Unis qu'ils jugent abandonnés par Trump.

« Sanctions infernales », « anéantissement » économique : en lançant une offensive militaire contre des forces kurdes en Syrie, la Turquie pourrait s'exposer très rapidement à des mesures punitives américaines qui risquent de plonger les deux pays alliés dans une crise sans précédent.
C'est le Congrès qui est monté sans attendre en première ligne, dès le début de l'opération turque en Syrie. Promettant de faire « payer très cher » à la Turquie son offensive, le sénateur républicain Lindsey Graham et son collègue démocrate Chris Van Hollen ont dévoilé mercredi une proposition visant à sanctionner sévèrement Ankara si l'armée turque et ses supplétifs ne se retirent pas de Syrie. L'influent Lindsey Graham, qui soutient d'ordinaire Donald Trump, mais l'accuse d'avoir « honteusement abandonné » les Kurdes, a promis des « sanctions infernales », « de grande ampleur, draconiennes et dévastatrices », contre l'économie et l'armée turques.
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Donald Trump, lui, est resté plus en retrait. Sur le plan militaire, il a en effet laissé le champ libre à l'opération turque en annonçant dimanche le retrait des forces américaines déployées dans le Nord-Est de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a d'ailleurs annoncé mercredi avoir lancé son offensive moins de deux heures après que son homologue américain eut confirmé que ses « 50 soldats » concernés avaient bien « quitté » la zone.

« Anéantir » l'économie turque

Mais face aux critiques unanimes, dont les plus virulentes viennent, une fois n'est pas coutume, de ses propres rangs républicains, l'ex-homme d'affaires installé à la Maison-Blanche a durci le ton. « Si la Turquie fait quoi que ce soit dont j'estime, dans ma grande et inégalable sagesse, que cela dépasse les bornes, je détruirai et anéantirai complètement l'économie de la Turquie », a prévenu lundi Donald Trump. Mercredi, appelant Recep Tayyip Erdogan à agir de manière « rationnelle » et aussi « humaine » que possible, il a réitéré sa mise en garde toute conditionnelle. Si le président turc mène cette opération « de manière injuste, il paiera un énorme prix économique », a-t-il assuré.
Problème : où Donald Trump place-t-il la ligne rouge  ? « Avec l'ambiguïté des menaces de Trump et sa réticence passée à sanctionner la Turquie, Erdogan estime avoir une grosse marge de manœuvre », dit à l'Agence France-Presse Nicholas Danforth, expert au German Marshall Fund of the United States. De fait, le spectre des sanctions n'a pas empêché l'armée turque d'aller de l'avant.
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Aux messages contradictoires émis par Donald Trump ces derniers jours s'ajoute son ambivalence ancienne à l'égard de la Turquie et de son dirigeant, qu'il vient d'inviter à Washington pour le 13 novembre et avec lequel il espérait conclure un accord commercial.
Donald Trump s'est montré réticent à punir Ankara pour l'acquisition des missiles antiaériens russes S-400, alors même que le Congrès estime que ces sanctions devraient être automatiques. Mais le même Trump a aussi renforcé les taxes douanières sur des produits turcs à l'été 2018 pour obtenir – avec succès – la libération du pasteur américain Andrew Brunson longtemps détenu en Turquie.

Sanctions sans préavis

« Si Erdogan franchit une ligne rouge qui existerait dans l'esprit impénétrable de Trump, des sanctions pourraient tomber sans préavis », estime Nicholas Danforth. Or en 2018, les précédentes mesures, pourtant relativement symboliques, avaient eu des conséquences désastreuses pour l'économie déjà fragile de la Turquie, faisant plonger la livre.
Recep Tayyip Erdogan, « plus vulnérable que jamais » après des défaites électorales, « sait que les États-Unis peuvent faire beaucoup de mal à l'économie turque », explique Gönül Tol, directrice du Centre d'études turques au cercle de réflexion Middle East Institute. « Mais il a tellement investi dans sa relation avec le président Trump qu'il veut croire en la force de leur alchimie. » La vraie menace, pour Ankara, semble pourtant venir des parlementaires américains. En présentant son texte mercredi, Lindsey Graham s'est dit certain d'obtenir un « fort soutien des deux bords politiques », remontés par l'inaction de l'exécutif.
La proposition parlementaire tape très fort : gel des avoirs aux États-Unis des plus hauts dirigeants turcs, y compris du président Erdogan, et restrictions à l'octroi de visas américains ; embargo sur les ventes d'armes américaines et étrangères à Ankara ; mesures punitives contre le secteur énergétique turc ; et enfin mise en œuvre sans délai des sanctions liées à l'achat des S-400. Pour Gönül Tol, si cette menace se concrétise, « les relations américano-turques vont tomber au plus bas ».

« Les Kurdes ne nous ont pas aidés en Normandie »

Interrogé mercredi sur la possibilité que les Américains construisent une alliance avec les Kurdes, le président américain a répondu que ces derniers n'avaient « pas aidé » les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et le débarquement en Normandie.
« Les Kurdes se battent pour leur terre, il faut que vous compreniez », a expliqué le président républicain depuis la Maison-Blanche. Affirmant s'appuyer sur un article « très puissant », vraisemblablement publié par le site internet conservateur Townhall, il a développé son argumentaire : « Ils ne nous ont pas aidés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ne nous ont pas aidés en Normandie, par exemple. »
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Les turcs par l’intermédiaire d’ERDOGAN nostalgique de cet empire ottoman détestent les kurdes et cela ne date pas d’hier et aussi les arméniens qui ont payé cher cet antagonisme !

Un peu d’histoire ça ne fait pas de mal :

Car depuis le démantèlement de l'empire Ottoman et le partage fait par les deux grands colonialistes mondiaux de l'époque après la grande guerre de 1914/18 accords Sykes-Picot l'Angleterre et la France ont oublié les kurdes semble-t-il ... ?

Cet événement marque la fin officielle de l’Empire ottoman et du califat sunnite : le nom de « Turc » remplace officiellement celui d’«Ottoman ». La République est proclamée avec Mustafa Kemal pour président, et le nouveau traité de Lausanne de 1923 reconnaît l’indépendance de la Turquie actuelle.

Révoltes arabes et effondrement de l'armée turque entraînent le dépeçage de l'Empire ottoman.
Les diplomates Mark Sykes et François-Georges Picot s'en chargent. Syrie et Liban passent sous influence française, Irak et Jordanie sous influence britannique.

Les populations arabes se sentent flouées, d'autant que la Grande-Bretagne, sous la poussée du mouvement sioniste, décide de créer un foyer juif en Palestine, prémisse du futur État d'Israël.

Le Moyen-Orient, carrefour entre l'Orient et l'Occident, est aussi fortement déstabilisé par les premières découvertes de pétrole. Depuis, coups d'État, révoltes et conflits n'ont jamais cessé.

Ces mêmes européens et surtout les USA ont armé la Turquie en la faisant entrer dans l'OTAN bien qu'elle fut l'allié de l'Allemagne pendant la dernière guerre mondiale !

Maintenant ces mêmes pays donneurs de leçon se contente de protester en appelant à l'ONU d'une inefficacité reconnue pour faire stopper cette guerre qui se rallume dans cette région instable !?

En fait D.TRUMP est dépassé et ne sait plus quoi faire, on voit la limite de ce président US ?!

Jdeclef 10/10/2019 09h35LP

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