Hollande
plaide pour un « véritable régime présidentiel » sans Premier
ministre
Dans un
livre à paraître mercredi, François Hollande distille ses conseils pour
résoudre « la crise institutionnelle », parmi lesquels un mandat de
six ans, sans Premier ministre.
François
Hollande veut un personnage fort à la tête de l'État. L'ancien
président plaide pour la mise en place d'un « véritable régime
présidentiel », avec suppression du Premier ministre et pouvoirs accrus
pour le Parlement, sorte de « Ve République bis », dans son livre Répondre à la crise démocratique
qui sortira mercredi 23 octobre. « Qui peut nier le malaise qui
s'est installé dans la démocratie ? », écrit François Hollande dans
la préface de cet ouvrage, court mais dense, publié par Fayard, qui se présente sous la
forme d'un long dialogue avec le think tank Terra nova. « Pour y faire
face, chaque président a cru pouvoir moderniser nos institutions » mais
toutes les évolutions n'ont pas « véritablement réduit le malaise dans la
démocratie », poursuit-il.Sébastien Le Fol - Ces passions que Macron n'arrive pas à dompter
Lui voit « deux réponses » à cette crise : une « institutionnelle », une autre « politique ». « Nos institutions sont de moins en moins capables de répondre aux aspirations » des Français, souligne-t-il dans un entretien à l'Agence France-Presse. « Le président a un pouvoir exorbitant », au contraire des assemblées dont « les capacités de contrôle (de l'exécutif) sont réduites. Le Premier ministre ne protège plus depuis longtemps le chef de l'État, en qui les Français voient toujours le responsable de tout ». « Le quinquennat a une part de responsabilité dans cette décomposition », écrit également l'ancien président, qui propose d'allonger d'une année la durée du mandat présidentiel, six ans renouvelables une fois, et de réduire à 4 ans celui des parlementaires.
« L'article 49.3 n'a plus de raison d'être »
Dans une interview au Parisien, publiée lundi sur son site,
François Hollande propose également « de rapprocher toutes les élections
locales en un seul mandat ». Ces réformes pourront « donner du rythme
à la démocratie », et permettre « aux citoyens d'être consultés dans
le cours du mandat présidentiel », ajoute-t-il auprès du quotidien. Avec
cette réforme, « le président ne nomme plus un Premier ministre mais une
équipe dont il est le chef » et, « en revanche, puisque le
gouvernement n'est plus responsable devant l'Assemblée nationale,
le président perd son droit de dissolution ». Et l'article 49.3, qui
permet de faire passer des projets de loi sans vote au Parlement, « n'a
plus de raison d'être ».Neumann - Un ancien président « normal » devrait dire ça…
Dans cet entretien, François Hollande s'intéresse également à la politique internationale. L'ancien président socialiste affirme que « le temps de l'explication avec Donald Trump est venu », en pointant les « contradictions » apparues au gré de différentes crises (commerciale, diplomatique...) entre « les intérêts américains et les nôtres ». « Comment peut-on laisser Donald Trump, membre de l'alliance atlantique, théoriquement le pays qui peut intervenir pour protéger l'Europe, mettre en cause nos propres intérêts ? » s'interroge François Hollande en faisant notamment allusion au Moyen-Orient, à la situation des Kurdes, aux droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits européens ou encore au Brexit.
Gilets jaunes : la faute de François Hollande ?
« La victoire de tous ceux qu'on ne voulait pas voir
triompher »
François Hollande regrette qu'en Syrie se dessine « la
victoire de tous ceux qu'on ne voulait pas voir triompher », de Bachar
el-Assad à Recep
Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine. « Que s'est-il produit dans cette
peut-être dernière étape du conflit syrien ? La victoire de tous ceux
qu'on ne voulait pas voir triompher : le régime de Bachar, la Turquie qui,
en réalité, veut pourchasser les Kurdes, qui sont nos alliés, et Vladimir
Poutine qui est le faiseur de paix et qui lui-même a des soldats qui viennent,
en même temps d'ailleurs que les Iraniens, protéger et sauver le régime de
Bachar el-Assad », affirme François Hollande.« En Syrie, Trump achève la défaite de l'Occident »
« Pendant ce temps-là, la coalition occidentale, qui avait voulu à juste raison – j'en étais moi-même un des principaux animateurs – éradiquer Daech avec le soutien des Kurdes, voit son allié être aujourd'hui écrasé, écarté des zones qu'il contrôlait, et voit son ennemi, en l'occurrence Daech, reprendre éventuellement des djihadistes qui vont se libérer des camps », dénonce l'ancien président.
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Il se comporte comme un
illuminé, il oublie que c'est lui qui a mis fin à son mandat comme un pleutre, n'osant
pas affronter les français pour assumer sa défaite et son quinquennat médiocre,
il n'a vraiment pas d'amour propre !
Qu’il ne joue pas au
conseilleur avec des idées fumeuses : un mandat de 6 ans, alors que les
français n'arrivent pas à supporter leurs présidents 5 ans depuis que le
quinquennat a été mis en place !?
Surtout que nos présidents
ont déjà trop de pouvoir (presque) absolu comme des pseudos monarques de
l'ancien régime avec leurs épouses soi-disant 1ere dame, fausses reines sans
couronnes !
Depuis Sarkozy on
s'était bien posé la question sur l'utilité d'un 1er ministre inféodé à son chef
président, peut être que l’on peut s’en passer car il n’est pas élu par les
français au suffrage universel, mais désigné par le président pseudo monarque, pareil
pour les ministres (sans parler les conseillers fumeux dont il s’entoure et dont
on voit le résultat après..!)
Pour résumer un régime présidentiel
qui pourrait se transformer en démocrature comme d’autres pays pseudo démocratique
connus, ce n’est pas ça qui nous donnera plus de liberté et d’égalité !
La France a fait sa
révolution pour se séparer de la monarchie suivie de l’empire et on a encore
bien du mal à s’en débarrasser, alors si l’on veut améliorer notre république un
président élu 4 ans renouvelable une fois comme aux USA avec moins de pouvoir serait
préférable avec bilan à mi-mandat forcerait nos gouvernements et leur chefs à
se motiver plus qu’ils ne le font et, il ne faut pas oublier nos parlementaires
députés à diminuer en supprimant nos sénateurs et le Senat qui les hébergent !
(Mais ne rêvons pas !?)
Jdeclef 22/10/2019 09h53LP