mercredi 30 octobre 2019

Non ce n'est pas un dictateur simplement un vieil idiot de tribun aboyeur de foire empêcheur de tourner en rond trublion inutile !


Jean-Luc Mélenchon est-il un « dictateur » ?

Dans « La chute de la maison Mélenchon », le politologue Thomas Guénolé dépeint la France insoumise comme une organisation despotique.

Nombreux sont les cadres de La France insoumise (LFI) à avoir quitté le navire ces deux dernières années. Entre désaccords sur la stratégie politique et, sans doute, pour certains, une part de frustration liée aux places sur la liste aux dernières européennes, tous ont cependant le même dénominateur commun dans leurs réquisitoires : le fonctionnement antidémocratique du mouvement fondé par et pour Jean-Luc Mélenchon à la veille de l'élection présidentielle de 2017. C'est là tout l'objet de l'ouvrage de Thomas Guénolé « La Chute de la maison Mélenchon », qui sera publié le 6 novembre par Albin Michel.
Le politologue est néanmoins un cas à part. Signalé auprès du comité électoral de LFI pour harcèlement sexuel à l'encontre de l'une de ses étudiantes de Sciences po en avril 2019, l'ex-candidat au scrutin européen avait aussitôt clamé son innocence, arguant qu'il s'agissait d'une cabale visant à l'exfiltrer, lui qui avait fait part à plusieurs membres de La France insoumise de ses critiques envers l'organisation. Le tout avant d'attaquer le parti en justice en juin pour dénoncer les conditions de la procédure interne mise en place contre lui et qu'il décrit longuement dans ce livre. « Une grosse crise de parano », se défend l'entourage de Jean-Luc Mélenchon.
Thomas Guénolé poursuit La France insoumise en justice

« Machine à broyer »

Cinq mois plus tard, Thomas Guénolé livre ses vérités sur 250 pages, à propos de la « machine à broyer » que serait la France insoumise. Au centre de ses griefs, le double discours du parti dont il dirigeait, il y a quelques mois encore, l'école de formation : « L'ascension de Jean-Luc Mélenchon est une imposture politique qui se nourrit de l'espoir de millions de Français et du dévouement de milliers de militants (…) Ils plaident pour une véritable démocratie en France, mais La France insoumise est organisée comme une dictature. Ils disent que Jean-Luc Mélenchon n'est ni le gourou ni le chef du mouvement, mais par l'intermédiaire d'hommes de paille il le gouverne en autocrate. Ils prétendent que c'est un « mouvement gazeux » reposant sur l'autogestion des militants, mais statutairement La France insoumise n'a qu'un seul organe, le bureau, expressément doté des pleins pouvoirs. Ils soutiennent le droit au référendum d'initiative citoyenne – le RIC – exigé par les gilets jaunes, mais dans La France insoumise son équivalent n'existe pas. Ils exigent que les droits de l'opposition soient respectés à l'Assemblée nationale, mais, à l'intérieur, ceux qui expriment des critiques sont calomniés, placardisés ou chassés. »
Plus qu'au mouvement lui-même, c'est à l'écosystème Insoumis qu'il s'en prend, jusqu'au Média – où sa femme, Katerina Ryzhakova, travaillait –, que Sophia Chikirou aurait dirigé avec les mêmes méthodes autoritaires. Déballage cathartique ? Règlement de comptes en règle ? Dans tous les cas, La France insoumise s'attendait à un brûlot et a tenté, par l'intermédiaire de ses avocats, de le censurer en en demandant une copie avant parution pour en «  contrôler le contenu et s'assurer de l'absence de propos illicites ». Peut-être la meilleure des promotions…

La France Insoumise, machine « autocratique »

« Jean-Luc Mélenchon dirige La France insoumise en autocrate. Plus précisément, l'appareil est organisé comme une toile d'araignée, au centre de laquelle se trouvent lui et Sophia Chikirou qui décident en symbiose de tout ce qui compte. En règle générale ils se cachent derrière Manuel Bompard, qui, dans ses fonctions de n° 2 de La France insoumise [depuis remplacé à cette fonction par Adrien Quatennens, NDLR], leur sert d'homme à tout faire et de paratonnerre. Par exemple, lorsque l'ex-compagne de Jean-Luc Mélenchon, Pascale Le Néouannic, et son gendre, Gabriel Amard, sont placés en haut de liste des candidats à l'élection européenne de 2019, c'est Bompard et non Mélenchon qui pilote les réunions du comité électoral. Lorsque ensuite des militants s'émeuvent de ce qui apparaît comme du népotisme, c'est l'apparatchik qui défend ces choix. (…) Le verrouillage antidémocratique va très loin du point de vue juridique. La France insoumise est une association, comme la plupart des organisations politiques. Or, l'appareil central LFI refuse à tous les militants le statut d'adhérent. Ainsi ils n'ont aucun moyen de faire valoir leurs droits ou leurs exigences en tant qu'adhérents de l'association. Pendant ce temps, derrière le simulacre de démocratie interne, en réalité il n'existe dans les statuts qu'un seul organe : le bureau, qui est expressément doté des pleins pouvoirs. Ce dernier est composé de Manuel Bompard, l'exécutant en chef de Jean-Luc Mélenchon dans l'appareil ; de Marie-Pierre Oprandi, sa trésorière de longue date ; et de Benoît Schneckenburger, qui est notamment son responsable du service d'ordre. La France insoumise est donc de jure la seule grande organisation politique de France à être dirigée par un organe central unique doté des pleins pouvoirs, et dans laquelle les militants n'ont aucun droit. La démocratie interne est quant à elle un simulacre. L'examen de “l'assemblée représentative” et de “la convention nationale”, qui sont les deux grands raouts récurrents du mouvement, est à cet égard révélateur. Une grande partie de leurs participants est censée être tirée au sort. Or, bien que des dizaines de milliers de personnes soient inscrites sur la plateforme numérique en tant qu'Insoumis, les mêmes ont pu être sélectionnés deux fois de suite, voire trois fois, ce qui laisse dubitatif sur les conditions du “tirage au sort”. Plus largement, ces grandes réunions sont cadenassées du début à la fin. La méthode utilisée est généralement la suivante. En amont, les gens sont invités à adresser individuellement leurs “contributions” à l'appareil central. Une “synthèse” est alors produite par l'appareil en toute opacité : on ne sait ni par qui elle est faite, ni selon quels critères telle contribution est retenue et telle autre mise de côté, ni comment la synthèse départage deux contributions qui se contrediraient sur un thème donné. L'ordre du jour de l'événement est annoncé sans que l'on sache qui a décidé que tel sujet y serait et que tel autre n'y serait pas. Puis se succèdent des discours, des prises de parole et des ateliers Post-it produisant l'illusion d'une délibération collective. Mais ensuite, des textes et décisions écrits à l'avance par l'appareil central sont soumis au vote en bloc – sans possibilité ni de proposer, ni de délibérer, ni de voter des amendements, sauf à la marge. »

Les méthodes de la direction

« Ignorant alors tout de ces délibérations, je réponds au SMS de Manuel Bompard d'envoyer les éléments d'accusation à mon avocat, et que cela débloquerait tout. Refus, et nouvelle tentative pour m'amener à m'asseoir à la table sans mon avocat : “Je veux parler politiquement de ce sujet avec toi”, “Il n'y a aucun piège dans ma démarche”, “La judiciarisation de la question n'apportera rien de bon pour personne”, “Je te propose juste qu'on en parle tranquillement”… Le fait qu'une instance de La France insoumise me juge coupable d'un délit relevant du pénal ne serait donc pas, de leur part à eux, une judiciarisation. Le refus de me donner accès aux éléments d'accusation relèverait d'un dialogue tranquille. Le refus de mon droit à un avocat ne serait pas une menace en soi. Me sentant pris pour un imbécile, je ne réponds pas immédiatement. Le soir venu, il me relance. Les échanges de SMS du lendemain, mercredi 17 avril, tournent au dialogue de sourds. De mon côté, je répète en boucle qu'il faut communiquer à mon avocat tous les éléments d'accusation. De son côté, au fil des SMS, Manuel Bompard semble passer successivement par tous les registres pour obtenir qu'on se voie sans témoin et sans mon avocat : l'appel culpabilisant à la responsabilité politique ; l'appel outragé à la loyauté militante ; la menace voilée ; la menace non voilée. De fait, de guerre lasse, il finit par me menacer explicitement : “Dans l'absence d'une possibilité de discussion, je vais être obligé d'informer le comité électoral que tu as décliné les propositions de rencontre. C'est à lui désormais de prendre une décision avec l'ensemble des éléments qu'il a pu réunir. Je pense sincèrement que c'est une erreur de ne pas accepter une rencontre avec sa délégation ou a minima avec moi…”
(…) Mercredi 17 avril, peu après 20 heures. Mes échanges de SMS avec Manuel Bompard viennent à peine de se terminer que je reçois à présent un SMS de Jean-Luc Mélenchon. Au vu du contexte, qu'il ne peut ignorer puisque Manuel Bompard lui rend compte sur tout sujet important, cette conversation par SMS va être carrément lunaire. JLM commence par me reprocher d'avoir récemment débattu contre un cadre du Front national dans les pages de Marianne, ce qui est doublement absurde. D'une, là-dessus je l'ai pris lui-même pour modèle, avec ses multiples duels contre Marine Le Pen. De deux, la teneur du débat chez Marianne a précisément permis de démontrer, thème après thème, que La France insoumise et le Front national ne sont d'accord sur aucun des thèmes abordés. Vient ensuite une charge à la fois plus grave et rédigée de façon plus agressive : Mélenchon m'accuse abruptement d'être la source d'une citation anonyme parue dans un article du Figaro consacré à Sophia Chikirou :
“Sophia partage la moitié de la vie de Jean-Luc Mélenchon.” Accusation d'autant plus aberrante qu'à cette heure-là j'ignore encore l'existence de cet article. “Honnêtement, Jean-Luc, je ne vois pas de quoi tu parles. En tout cas, moi, des confidences sur 'Sophia et toi', je n'en fais pas. Donc ton message m'étonne.
– Reste étonné. Et vigilant.”
Ainsi, quelques minutes après un SMS explicitement menaçant du n° 2 de La France insoumise, le n° 1 ajoute une accusation nouvelle, fondée sur rien, et exprimée sur un ton franchement hostile. »

« Le Média », l’officine mélenchoniste

« Dès le 5 février 2018, Sophia Chikirou crée sur la messagerie Telegram un groupe de discussion intitulé “Le Vrai Média”. Une partie seulement des gens qui travaillent au Média y sont admis : il s'agit pour la plupart de très jeunes militants de La France insoumise ayant travaillé avec Sophia Chikirou pendant la campagne présidentielle, et qui l'ont ensuite suivie pour travailler au Média. Quasiment aucun des journalistes n'est admis dans ce groupe. L'un des tout premiers messages, posté par l'un de ses hommes de confiance, donne le ton : “On va pouvoir remettre notre vrai plan en route : comment faire élire Jean-Luc en 2022 enfin.” Le 10 juin, Sophia Chikirou y écrit : “Mon rêve c'est que Le Média fonctionne ainsi. Une base arrière pour la cause, capable de faire ce qu'il faut.” (…) L'imbrication entre Le Média et la maison Mélenchon ne semble pas s'être arrêtée là, comme j'ai pu l'apprendre d'un témoin de l'aventure. Au début de l'année 2018, le réalisateur Henri Poulain réclame une troisième caméra studio. Cette caméra va effectivement arriver fin février, mais ce n'est pas Le Média qui achète ce matériel sophistiqué et coûteux. Elle va être acquise par l'association L'Ère du peuple, puis utilisée dans les studios de Montreuil pendant plusieurs mois, jusqu'à sa disparition après une sombre affaire de cambriolage. (…) Le deuxième problème structurel est, comme à La France insoumise, un fonctionnement autoritaire et centralisé derrière les discours de démocratie et d'autogestion. Début octobre 2017, une réunion de travail du Média, à laquelle participent entre autres personnes Sophia Chikirou et Gérard Miller, est consacrée au chantier des nouveaux statuts de l'association Le Média. Alors que l'avocat du Média évoque le projet d'un média statutairement participatif, coopératif et démocratique promis par Sophia Chikirou, cette dernière répond qu'il est hors de question d'avoir un fonctionnement démocratique et qu'elle compte pouvoir décider de tout. Une fois cette réunion terminée, Gérard Miller lui conseillera en aparté d'éviter de dire ce genre de choses. Dans le même ordre d'idée, à une salariée lui suggérant que le rédacteur en chef soit librement élu par les journalistes, elle répondra que c'est hors de question, au motif que cela donnerait au directeur de la rédaction une légitimité supérieure à la sienne. »
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Qui a eu la chance d’être élu peut être pas son passé de politicien qui fait feu de tout bois, mais qui ne sert à rien, comme ces partis d’extrême gauche ou droite qui fausse les élections présidentielles et font indirectement élire des présidents comme E.MACRON ou d'autres facilement à cause de notre système électoral à deux tours pour la présidentielle !

Car les extrémistes de tous poils sont des trublions inutiles qui ne peuvent pas prendre le pouvoir, car excessifs donc ne plaisant pas à la majorité des français qui ne veulent pas prendre de risques et qui se tournent vers les candidats dit normaux de l'ancienne caste politique ce qui ne change rien sur le fond, et montre que gouverner les français n'est pas chose facile, car ils sont souvent versatiles et qui pour certains de plus en plus nombreux ne votent plus du fait de la mauvaise qualité médiocre de leurs politiciens de tous bords !

Et tout en voulant le changement, ils n'y arrivent pas !?

Jdeclef 30/10/2019 14h12LP

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