Rouen :
l'extrême gauche en tête du « combat pour la vérité » sur
Lubrizol
REPORTAGE.
Des organisations de gauche et d'extrême gauche accompagnent le mouvement de
protestation après l'incendie du site Seveso Lubrizol.
Ils se sont donné rendez-vous sur les quais de Seine. Ce lundi
soir, deux cents, peut-être trois cents militants manifestent devant le
bâtiment où se tient le conseil communautaire de la métropole Rouen Normandie.
Un manifestant en veste de costume, col roulé et lunettes noires agite une
pancarte où il est inscrit : « Une usine qui brûle sans toxicité, c'est
comme une tarte aux fraises sans les fraises ? » D'autres
manifestants, masqués, brandissent une banderole « Stop aux mensonges
d'État ! » accompagnée du hashtag « #LubrizolVérité ». Au
même moment, à l'intérieur, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand,
expose – dans les moindres détails – les décisions qu'il a prises ces derniers
jours pour tenter de gérer la crise entraînée par l'incendie qui a ravagé le
site Seveso de l'usine Lubrizol. La manifestation statique se déroule dans le
calme, jusqu'à ce qu'une poignée de manifestants tentent de s'introduire de
force dans le bâtiment en scandant : « La vérité ! La
vérité ! » Les CRS s'interposent et les frictions s'en tiendront à
cet incident pour ce soir. Mais la tension reste palpable.Incendie de Rouen : les usines Seveso ont-elles leur place en ville ?
« Lubrizol coupable, État complice ! »
Dans la foule, de nombreux militants d'organisations de gauche
sont présents. Un syndicaliste de la CGT distribue des tracts « Lubrizol
coupable, État complice ! » qui annoncent une nouvelle manifestation
ce mardi, à l'appel, entre autres, de la CGT, Solidaires, Attac, Greenpeace
Rouen, Stop EPR, la Ligue des droits de l'homme, La France insoumise, le PCF, EELV ou encore le NPA. Le combat
pour « la vérité » sur Lubrizol serait-il exclusivement porté par la
gauche et l'extrême gauche ? « C'est un combat de gauche tout
simplement parce que la droite ne se mobilise pas », explique Alex
Rouillard, représentant de la Gauche révolutionnaire, une organisation
trotskiste un temps proche du Nouveau Parti anticapitaliste et qui fait
aujourd'hui partie du Comité pour une internationale ouvrière.
Pour ce lundi soir, l'appel à manifester a été relayé par
différentes pages Facebook nées dans les heures qui ont suivi l'incendie à
Rouen : « On a fusionné la page “Lubrizol exigeons la vérité” avec la
page “Lubrizol nous voulons la vérité” », explique le membre de la Gauche
révolutionnaire. Au final, ce sont plus de 12 000 personnes qui suivent
ces pages et leurs publications, relayées par la page « Rouen dans la
rue », un collectif d'extrême gauche né dans les mois qui ont suivi la
mort de Remi Fraisse lors d'une manifestation à Sivens. L'organisation
politique du mouvement qui réclame « la vérité » après l'incendie du
site de Lubrizol est portée « par des gens qui se connaissent depuis les
différents mouvements citoyens et qui ont tous subi la désinformation »,
explique Alex Rouillard, qui distribue des tracts dans lesquels les
responsables de cette catastrophe sont désignés : Warren Buffet, le
capitalisme et sa dictature du profit, ainsi que les services de l'État et la
personne du préfet.
Pour le militant, qui mentionne la proximité des membres avec les
Gilets jaunes et La France insoumise, « le mal est fait, il faut
maintenant gérer les conséquences. Nous voulons une commission d'enquête
indépendante, constituée de syndicalistes, de pompiers, de scientifiques,
d'associations de défense de l'environnement et d'habitants… On exige de
chercher par nous-mêmes ! » explique-t-il avant de prévenir :
« Nous n'aurons aucune confiance dans une commission d'enquête classique,
organisée par des gens qui prétendent que tout va bien depuis
jeudi. »Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen : le feu de la défiance
Inquiet face à l'amiante
Un peu plus loin dans la foule, Clément Lefèvre, prof de SVT au
collège Fernand-Léger (l'établissement le plus proche du site Seveso qui a
brûlé), devait reprendre les cours aujourd'hui. Mais ce délégué syndical
Snes-FSU a fait valoir son droit de retrait, ainsi qu'une vingtaine
d'enseignants sur la trentaine que compte l'établissement : « Nous
aurions dû être informés plus tôt que nous l'avons été. Le jour de l'incendie,
on a laissé venir les enfants et les enseignants avant de finalement fermer
l'établissement et de renvoyer tout le monde chez soi. Nous avons pris deux
fois des risques alors qu'il était clair qu'il y avait un danger. » Pour
l'enseignant, inquiet quant au risque d'amiante – les premiers résultats seront
publiés ce mardi –, il faut rester vigilant face aux fake news. Il ne voit
d'ailleurs aucune raison de ne pas croire les données mesurées et publiées par
les services de l'État, « simplement, je pense qu'on ne cherche pas les
bonnes choses au bon endroit », explique-t-il. Clément Lefèvre prévoit de
faire à nouveau valoir son droit de retrait ce mardi.
Le mystère des sirènes résolu
Pourquoi les sirènes d'alerte de la ville de Rouen n'ont-elles retenti qu'à 7 h 51, soit cinq heures après le début de l'incendie ? Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a enfin répondu hier lundi à cette question qui taraude de nombreux Rouennais. « Il s'agit d'un choix proportionné, équilibré et adapté à la situation, une décision totalement assumée même si elle a pu troubler. Après avoir été éclairés par les relevés réalisés par les pompiers en 26 points de la ville, nous avons choisi de ne pas activer les sirènes au milieu de la nuit et de laisser aux sapeurs-pompiers le temps et l'espace pour travailler. Nous avons néanmoins fait savoir, via les radios locales, que nous allions déclencher les sirènes les plus en proximité du site deux heures plus tard. Si nous ne l'avions pas fait, on nous l'aurait reproché. Et si nous avions déclenché les 31 sirènes de la ville à trois heures du matin, nous aurions risqué un mouvement de panique. Très honnêtement et avec le recul, il apparaît que déclencher les sirènes de nuit doit se faire avec beaucoup de réflexion. »
Pourquoi les sirènes d'alerte de la ville de Rouen n'ont-elles retenti qu'à 7 h 51, soit cinq heures après le début de l'incendie ? Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a enfin répondu hier lundi à cette question qui taraude de nombreux Rouennais. « Il s'agit d'un choix proportionné, équilibré et adapté à la situation, une décision totalement assumée même si elle a pu troubler. Après avoir été éclairés par les relevés réalisés par les pompiers en 26 points de la ville, nous avons choisi de ne pas activer les sirènes au milieu de la nuit et de laisser aux sapeurs-pompiers le temps et l'espace pour travailler. Nous avons néanmoins fait savoir, via les radios locales, que nous allions déclencher les sirènes les plus en proximité du site deux heures plus tard. Si nous ne l'avions pas fait, on nous l'aurait reproché. Et si nous avions déclenché les 31 sirènes de la ville à trois heures du matin, nous aurions risqué un mouvement de panique. Très honnêtement et avec le recul, il apparaît que déclencher les sirènes de nuit doit se faire avec beaucoup de réflexion. »
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Car ils n'ont rien
d'autre à faire que de vociférer en faisant de la basse politique politicienne
contre le gouvernement en place !
Mais que vient faire la
politique dans cet accident !?
Alors que les usines
dites SEVESO ou celle-ci LUBRIZOL étaient déjà là bien avant le gouvernement
MACRON et ces partis de tous bord avec ses politiciens à petits esprits!
Quelle basse
récupération inutile, tout comme l'annonce de Mr le ministre Le Maire qui juge «
utile » de revoir l'implantation des usines Seveso !?
Depuis qu'elles sont là,
nombreuses implantées sur le sol de France près des agglomérations depuis des
lustres ?!
Qu'a-t-on fait, rien,
car mission impossible tant il y en a !
Alors en France, quand
il y a des incidents de ces sortes, on ne sait que blablater et dire que « quand
on met le nez de dedans ça pue » (trivialement !)
Justement cela sent
mauvais dans l'air près de cette usine et agglomération environnante bien que
semble-t-il les émanations ne soient pas toxiques, mais n'occultant pas l'odeur
!
Et notre 1er ministre
confirmant la non toxicité des fumées, mais sur le fond qui ne règle rien!
Pour les riverains il
faudra qu'ils se contentent de cela (ou aillent vivre ailleurs s'ils le
peuvent !)
Jdeclef 01/10/2019 14h02LP