dimanche 6 octobre 2019

Toutes nos institutions d'état pratique la politique de la grande muette du faut fuyant !


Attaque au couteau à la préfecture de police : les failles des RG au cœur de l'enquête

Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête sur le meurtre, jeudi, de quatre fonctionnaires par un agent de la direction du renseignement.

La direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) a-t-elle échoué à détecter la radicalisation de l'adjoint administratif Mickaël Harpon, 45 ans, auteur du quadruple assassinat au sein de la préfecture de police de Paris ? L'enquête est désormais entre les mains du Parquet national antiterroriste (Pnat).
Mis bout à bout, des signes de radicalisation de l'assaillant, âgé de 45 ans, dessinent un profil que la direction du renseignement (DRPP, anciens Renseignements généraux), son employeur, n'a pas détecté. Son habilitation au secret-défense validée par René Bailly a été confirmée par la suite par sa successeure Françoise Bilancini, ancienne « DRH » de la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) et patronne de la DRPP depuis 2017.
Attaque à la préfecture de police : LR demande une commission d'enquête parlementaire

« Bien fait »

C'est une déposition de l'un de ses fonctionnaires qui a déplacé le curseur d'une enquête de droit commun vers une saisine du Parquet national antiterroriste. Dans le procès-verbal de son audition, un policier de la DRPP se souvient que l'assassin des quatre fonctionnaires de la PP s'était exclamé « bien fait » après l'attentat des frères Kouachi contre la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.
Sourd, il présentait de grandes difficultés d'élocution, ce qui le marginalisait dans son service au point de se renfermer et de passer toute une journée au bureau sans parler. Les enquêteurs ne nient pas que ce PV existe, mais, prudents, ajoutent : « C'est une déposition non recoupée, elle ne fait pas la vérité sur cette affaire. »
Une partie des investigations qui se dérouleront au sein même de la préfecture de police va désormais s'attacher à vérifier la véracité de ce « signalement » effectué en 2015. Mickaël Harpon s'est-il réjoui publiquement de l'attentat contre Charlie Hebdo  ? Si oui, quelles mesures ont été prises par la DRPP ?

Le silence de René Bailly

En 2015, le Renseignement parisien était dirigé par René Bailly, à ce poste depuis 2009. Il a quitté ses fonctions en 2017 après une carrière dédiée à l'information sensible et confidentielle. Contacté à de multiples reprises par Le Point, le haut fonctionnaire à la retraite n'a pas répondu à nos sollicitations.
Après Charlie Hebdo, sa direction avait été mise en cause pour avoir suspendu la surveillance des frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l'attentat le 7 janvier 2015, au prétexte qu'après avoir vécu à Paris et dans les Hauts-de-Seine – zone de compétences de la DRPP en plus du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis –, ils vivaient à Reims, où la DGSI aurait dû prendre le relais. Bailly s'en était expliqué en mai 2016 devant la commission d'enquête parlementaire : « Avant janvier 2015, Saïd Kouachi et Salim Benghalem – qui figure dans le “top 10” des représentants français combattant dans les rangs islamistes dans la zone irako-syrienne – avaient été placés sous surveillance en 2011. Ce sont des individus qui nous avaient semblé intéressants parce qu'ils fréquentaient des mosquées ainsi que des noyaux d'individus pouvant présenter un jour une certaine dangerosité. Saïd Kouachi et Salim Benghalem sont partis en 2011 pour le sultanat d'Oman, ce qui nous a intrigués, car cela leur permettait de se rendre ensuite au Yémen, ce qu'ils n'ont pas dû manquer de faire. Saïd Kouachi en est revenu quelques semaines plus tard. Il a fait l'objet en 2011 d'une interception de sécurité qui n'a rien apporté d'intéressant. Salim Benghalem est, quant à lui, resté sur zone. La surveillance de Saïd Kouachi a repris en février 2014. Elle a été interrompue, car nous sommes passés à d'autres objectifs nous ayant alors paru plus intéressants. Reprise en 2014, sa surveillance a été abandonnée en juin 2014 parce qu'il a été établi que Saïd Kouachi n'était plus en région parisienne mais installé à Reims. La DGSI en a bien évidemment été avisée. Nous avons même eu une réunion de travail au début du mois de juillet avec nos correspondants de la DGSI qui ont été avisés de l'abandon de ce dispositif et qui s'étaient engagés à prendre le relais. »
Au sein de son service, le patron surveillait ses ouailles. Il avait, par exemple, retiré son habilitation secret-défense à un fonctionnaire de la DRPP après un contrôle d'alcoolémie positif sur la route. « Sur la base d'une dénonciation de mon régime alimentaire, j'ai été placé sur écoutes par le service, puis finalement déshabilité, se souvient Noam Anouar, ancien des RG 93 aujourd'hui à la police aux frontières, auteur de La France doit savoir (Plon) alors que Harpon a pu prospérer puis assassiner ses collègues. »

Manque d'effectifs ?

Si la politique des ressources humaines au sein des services de renseignements, à la DGSI ou à la DRPP, obéit à des règles strictes, elles sont contournées par ceux qui sont censés les appliquer. La condamnation à 10 mois de prison avec sursis d'un commissaire responsable de la DRPP en banlieue parisienne, dans un dossier lié à sa précédente affectation, n'a pas empêché sa nomination. En revanche, un gardien de la paix, non condamné, peut, lui, être révoqué sur de simples soupçons.
Entendu à l'occasion de la commission d'enquête parlementaire, René Bailly a justifié les « failles » qu'on a pu lui reprocher par un manque d'effectifs : « La DRPP compte aujourd'hui 870 fonctionnaires. C'est la plus petite direction de service actif de la préfecture de police. La sous-direction de la sécurité intérieure de la DRPP, elle, comporte au total quatre sections regroupant 225 personnes. »
Le fonctionnaire de sécurité et de défense (FSD), en charge de la protection du secret-défense, qui habilite et déshabilite les fonctionnaires, vient de réactiver son appel à la vigilance des policiers sur la radicalisation : il souhaite être saisi de toute démarche parallèlement à la hiérarchie du service détecteur de la radicalisation de l'un de ses agents. Ensuite, « il appartient au FSD d'élaborer une chaîne d'alerte adaptée à la réalité du terrain », écrit-il.
La direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) a-t-elle échoué à détecter la radicalisation de l'adjoint administratif Mickaël Harpon, 45 ans, auteur du quadruple assassinat au sein de la préfecture de police de Paris ? L'enquête est désormais entre les mains du Parquet national antiterroriste (Pnat).
Mis bout à bout, des signes de radicalisation de l'assaillant, âgé de 45 ans, dessinent un profil que la direction du renseignement (DRPP, anciens Renseignements généraux), son employeur, n'a pas détecté. Son habilitation au secret-défense validée par René Bailly a été confirmée par la suite par sa successeure Françoise Bilancini, ancienne « DRH » de la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) et patronne de la DRPP depuis 2017.
 Attaque à la préfecture de police : LR demande une commission d'enquête parlementaire

« Bien fait »

C'est une déposition de l'un de ses fonctionnaires qui a déplacé le curseur d'une enquête de droit commun vers une saisine du Parquet national antiterroriste. Dans le procès-verbal de son audition, un policier de la DRPP se souvient que l'assassin des quatre fonctionnaires de la PP s'était exclamé « bien fait » après l'attentat des frères Kouachi contre la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.
Sourd, il présentait de grandes difficultés d'élocution, ce qui le marginalisait dans son service au point de se renfermer et de passer toute une journée au bureau sans parler. Les enquêteurs ne nient pas que ce PV existe, mais, prudents, ajoutent : « C'est une déposition non recoupée, elle ne fait pas la vérité sur cette affaire. »
Une partie des investigations qui se dérouleront au sein même de la préfecture de police va désormais s'attacher à vérifier la véracité de ce « signalement » effectué en 2015. Mickaël Harpon s'est-il réjoui publiquement de l'attentat contre Charlie Hebdo  ? Si oui, quelles mesures ont été prises par la DRPP ?

Le silence de René Bailly

En 2015, le Renseignement parisien était dirigé par René Bailly, à ce poste depuis 2009. Il a quitté ses fonctions en 2017 après une carrière dédiée à l'information sensible et confidentielle. Contacté à de multiples reprises par Le Point, le haut fonctionnaire à la retraite n'a pas répondu à nos sollicitations.
Après Charlie Hebdo, sa direction avait été mise en cause pour avoir suspendu la surveillance des frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l'attentat le 7 janvier 2015, au prétexte qu'après avoir vécu à Paris et dans les Hauts-de-Seine – zone de compétences de la DRPP en plus du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis –, ils vivaient à Reims, où la DGSI aurait dû prendre le relais. Bailly s'en était expliqué en mai 2016 devant la commission d'enquête parlementaire : « Avant janvier 2015, Saïd Kouachi et Salim Benghalem – qui figure dans le “top 10” des représentants français combattant dans les rangs islamistes dans la zone irako-syrienne – avaient été placés sous surveillance en 2011. Ce sont des individus qui nous avaient semblé intéressants parce qu'ils fréquentaient des mosquées ainsi que des noyaux d'individus pouvant présenter un jour une certaine dangerosité. Saïd Kouachi et Salim Benghalem sont partis en 2011 pour le sultanat d'Oman, ce qui nous a intrigués, car cela leur permettait de se rendre ensuite au Yémen, ce qu'ils n'ont pas dû manquer de faire. Saïd Kouachi en est revenu quelques semaines plus tard. Il a fait l'objet en 2011 d'une interception de sécurité qui n'a rien apporté d'intéressant. Salim Benghalem est, quant à lui, resté sur zone. La surveillance de Saïd Kouachi a repris en février 2014. Elle a été interrompue, car nous sommes passés à d'autres objectifs nous ayant alors paru plus intéressants. Reprise en 2014, sa surveillance a été abandonnée en juin 2014 parce qu'il a été établi que Saïd Kouachi n'était plus en région parisienne mais installé à Reims. La DGSI en a bien évidemment été avisée. Nous avons même eu une réunion de travail au début du mois de juillet avec nos correspondants de la DGSI qui ont été avisés de l'abandon de ce dispositif et qui s'étaient engagés à prendre le relais. »
Au sein de son service, le patron surveillait ses ouailles. Il avait, par exemple, retiré son habilitation secret-défense à un fonctionnaire de la DRPP après un contrôle d'alcoolémie positif sur la route. « Sur la base d'une dénonciation de mon régime alimentaire, j'ai été placé sur écoutes par le service, puis finalement déshabilité, se souvient Noam Anouar, ancien des RG 93 aujourd'hui à la police aux frontières, auteur de La France doit savoir (Plon) alors que Harpon a pu prospérer puis assassiner ses collègues. »

Manque d'effectifs ?

Si la politique des ressources humaines au sein des services de renseignements, à la DGSI ou à la DRPP, obéit à des règles strictes, elles sont contournées par ceux qui sont censés les appliquer. La condamnation à 10 mois de prison avec sursis d'un commissaire responsable de la DRPP en banlieue parisienne, dans un dossier lié à sa précédente affectation, n'a pas empêché sa nomination. En revanche, un gardien de la paix, non condamné, peut, lui, être révoqué sur de simples soupçons.
Entendu à l'occasion de la commission d'enquête parlementaire, René Bailly a justifié les « failles » qu'on a pu lui reprocher par un manque d'effectifs : « La DRPP compte aujourd'hui 870 fonctionnaires. C'est la plus petite direction de service actif de la préfecture de police. La sous-direction de la sécurité intérieure de la DRPP, elle, comporte au total quatre sections regroupant 225 personnes. »
Le fonctionnaire de sécurité et de défense (FSD), en charge de la protection du secret-défense, qui habilite et déshabilite les fonctionnaires, vient de réactiver son appel à la vigilance des policiers sur la radicalisation : il souhaite être saisi de toute démarche parallèlement à la hiérarchie du service détecteur de la radicalisation de l'un de ses agents. Ensuite, « il appartient au FSD d'élaborer une chaîne d'alerte adaptée à la réalité du terrain », écrit-il.
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On voit le laxisme latent de nos institutions en général au fil des mandatures de nos présidents de tous bords et leurs gouvernements !

Tout cela pour taire l'ampleur d'incidents divers pour éviter des paniques ou inquiétudes diverses dans la population qui s'habitue à une baisse de ces attentats divers qui perdurent et que l’on n’a pas réussi à éradiquer dans le monde !

En France aussi pour préserver une politique de bien-pensant hypocrites donneurs de leçons qui forcement en cas d’attentats terroriste à consonance soi-disant religieuse peut rejaillir sur les gouvernements et dirigeants en place !

Parallèlement on voit le ministre de l’intérieur en l’occurrence Mr Castaner se précipiter pour dire que cet individu était déséquilibré par cette qualification fourre-tout dont on a affublé cet individu, car cela passe mieux dans l’opinion et ce même sans savoir ce que dira le procureur de la république, même si cela est fait promptement et dont les français ne croient plus aux premières réactions gouvernementales !

Il serait temps de mettre à ce poste de ministre de l’intérieur ou de la justice des hommes ou femmes compétents spécialistes efficaces sachant gérer ces crises et pas des politiciens qui ne savent faire que de la politique politicienne !

Depuis 2015 il serait temps de mettre à l’heure la gestion de ce type de risque et de l’insécurité en général qui perdure et augmente et mettre les pendules à l’heure !

Et cesser de faire avaler des couleuvres au peuple lambda à l’aire d’internet éclair et des réseaux sociaux ainsi que des médias ou la communication et l’information a une grande importance et doit être précise sans être édulcorée par nos gouvernants trop bavards, car tout se sait au final !

Car le politiquement correct est une plaie dont nos dirigeants doivent se débarrasser !

Jdeclef 06/10/2019 10h21LP

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