samedi 12 octobre 2019

Cet homme voit juste ce que l'on ne veut pas voir et notamment nos bienpensants donneurs de leçons qui nous gouvernent !


Mohamed Sifaoui : « L’islamophobie, ce bouclier idéologique qui atrophie tout débat »

Auteur d’une enquête sur l’infiltration en France des Frères musulmans, l’essayiste explique comment le « dénigrement de la nation » nourrit le terrorisme.


Le Point : La radicalisation de Mickaël Harpon a échappé à la hiérarchie de la préfecture de police de Paris. Y a-t-il une forme de déni de la part des autorités françaises à appréhender la radicalisation islamique ? 
Mohamed Sifaoui : Je ne crois pas qu’on puisse parler de déni. Beaucoup de responsables français sont en revanche pétrifiés face à ce sujet, ils ne savent pas comment aborder cette question sans s’attirer les foudres des antiracistes et redoutent de se voir traités d’« islamophobes », même si ce terme est un non-sens. En dehors des services de renseignement, il y a une réelle méconnaissance du sujet. En ce qui concerne la préfecture de police de Paris, l’erreur réside aussi dans l’organisation interne, qui ne prévoit aucun contre-pouvoir. L’absence de service spécialisé pour observer les risques de retournement et de compromission est un problème. Il ne faut pas non plus passer sous silence le fait que le handicap de Mickaël Harpon a pu induire une dimension d’empathie importante auprès de ses collègues. Mais, dans un service de renseignement, il faut un minimum de paranoïa ! 
Pour vous, c’est la peur d’un « chantage à l’islamophobie » qui verrouille les débats ? 
C’est un frein dans la société civile, chez les intellectuels, les journalistes et les responsables politiques. Quant au terme d’« islamophobie », les islamistes ont créé ce mot-valise comme un bouclier idéologique capable d’atrophier tout débat démocratique sur la question religieuse. Avec cette arme idéologique, ils parviennent à rendre impossibles la dénonciation de l’extrémisme tout comme la légitime critique de la religion, le tout étant délibérément amalgamé avec le racisme antimusulman, qui existe aussi. 
Vous dénoncez la communautarisation comme étant une partie du problème… 
Vous avez des gens qui sont intégrés dans la communauté nationale uniquement… aux heures de bureau. Lorsqu’ils rentrent chez eux, ils entrent dans une autre communauté, avec d’autres codes, d’autres discours, d’autres valeurs… Mais, quand on s’extrait de la communauté nationale pour enfiler d’autres vêtements et adopter d’autres modes de pensée, on entre dans une logique de fracture, une construction du « nous » et du « eux ». Les processus qui peuvent pousser un homme à tuer des gens avec qui il travaille depuis seize ans sont complexes, mais on sait qu’il a fallu faire tomber toutes les digues morales, casser l’empathie à travers la diabolisation du mécréant, du policier français. Cet homme devait considérer son travail comme alimentaire. La radicalité, ce n’est pas seulement vouloir passer à l’action. La radicalité, c’est l’apologie du terrorisme, les discours victimaires de fracture nationale, la naissance d’une fiction entre le « nous » musulman et le « eux » français, ce sont les théories conspirationnistes qui diabolisent les institutions de la République, le rabaissement de la valeur démocratique, de la laïcité, de l’égalité homme-femme… Ce dénigrement continuel des valeurs occidentales concourt à armer et à conforter intellectuellement le terrorisme et son monde. Le dénigrement de la nation et de ses valeurs arme idéologiquement la main de chaque terroriste. 
La démocratie est-elle faible face aux assauts identitaires religieux, plus particulièrement islamistes ? 
La manière dont les Frères musulmans instrumentalisent la démocratie est fondamentale. Partout où ils sont présents, leur activisme réduit le champ des libertés collectives et le débat public. Car, à chaque événement, ils font en sorte qu’il y ait une polémique négative qui aggrave les conflits dans la société. Ils ne sont pas vecteurs d’apaisement mais de fracturation et d’explosion. La logique qui nous fait grand tort est de considérer que l’idéologie des Frères musulmans serait une simple opinion religieuse, alors qu’il s’agit d’une opinion politique puisée dans un corpus totalitaire. Le chantage à l’islamophobie joue un rôle fondamental pour stopper les discussions en créant une confusion, un amalgame entre les valeurs républicaines démocratiques et l’extrême droite !
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Nos dirigeants qui se réfugient en faisant du faux politiquement correct hypocrite, car en fait ils ont peur, et n'osent pas appeler « un chat un chat » !

En préférant la politique de l'autruche ou en poussant la poussière sous le tapis n'ayant aucun courage, ce qui est une erreur plutôt que d'affronter des dogmes moyenâgeux dangereux pour la paix civile dans notre pays et dans tout le monde occidental !

Car il ne faut pas se taire, pour ne pas se laisser déborder, car ce risque monte insidieusement hélas !

Jdeclef 12/10/2019 17h22

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