lundi 29 juin 2020

Ce genre de convention citoyenne qui donne soi-disant la parole à certains citoyens triés sur le volet ?!

L'essentiel :
  • Les Verts sont les grands gagnants des élections municipales, dont le second tour s'est tenu dimanche 28 juin. Ils ont remporté les mairies de plusieurs grandes agglomérations comme Lyon, Bordeaux ou encore Strasbourg. À Paris, la socialiste Anne Hidalgo a été réélue, alors qu'Agnès Buzyn (candidate LREM) n'a pas obtenu assez de voix pour détenir un siège au conseil de Paris. Du côté de Marseille, la situation est plus confuse. La candidate écologiste Michèle Rubirola, à la tête d'une coalition de gauche, a revendiqué une « victoire relative ». Mais la candidate LR Martine Vassal a insisté sur le fait qu'il n'y avait, à ce stade, « pas de majorité à Marseille », donnant rendez-vous à l'élection du maire par le conseil municipal vendredi prochain.
  • Au Havre, le Premier ministre Édouard Philippe a été élu avec une confortable majorité (59 % des voix).
  • Ce second tour des municipales a été marqué par une abstention record, autour de 60 %.
  • C'est dans ce contexte que le président de la République a reçu lundi 29 juin, en fin de matinée, les 150 membres de la convention citoyenne pour le climat. Emmanuel Macron a annoncé reprendre l'intégralité de leurs 149 propositions, à l'exception de trois « jokers » : la taxe de 4 % sur les dividendes, le passage à 110 km/h sur autoroute et placer l'environnement en haut des valeurs fondamentales listées dans la Constitution. Certaines mesures seront reprises dès la fin juillet en conseil de défense écologique, d'autres seront soumises au Parlement. Une loi spécifique sera également présentée cet été, et certaines propositions pourraient être soumises à référendum en 2021.

- Génération.s peu convaincu par les annonces de Macron

      "Malgré les résultats des élections municipales, il n'entend manifestement pas changer de cap et reste sourd aux enjeux majeurs", a fustigé le mouvement de Benoît Hamon, qui lance un appel, "face à l'inertie gouvernementale, à l'ensemble des partis de gauche et écologistes à se réunir pour construire une véritable alternative d'écologie de combat, en rupture avec le libéralisme et le productivisme".      

- Le PS veut "un alliage politique fort" avec EELV, pour 2022

      Le Parti socialiste veut un "alliage politique fort" avec EELV en vue de "l'alternance" désormais "possible" en 2022, au lendemain des municipales marquées par les nombreuses victoires de "la gauche rassemblée" et la percée historique des Verts. Il faut "un alliage politique fort" avec les Verts, qui doit être "la première étape en vue de l'alternance à gauche en 2022", lors de la présidentielle, a affirmé lundi Pierre Jouvet, porte-parole du PS, au cours d'une conférence de presse. Selon lui, "l'alternance est possible. C'est la leçon des municipales, jamais un président de la République n'a été autant sanctionné dans les urnes. Le parti du président (LREM) n'a obtenu aucune grande victoire, Agnès Buzyn (candidate LREM à Paris) n'est pas au Conseil de Paris".
     

- La faiblesse locale du RN n'entrave pas Marine Le Pen pour 2022

    
Malgré la prise emblématique de Perpignan, le Rassemblement national a perdu du terrain aux municipales. Mais la faiblesse persistante de son ancrage local n'amoindrit pas, selon des analystes, la capacité de Marine Le Pen à se retrouver de nouveau au second tour de la présidentielle. 





Les électeurs frontistes, "qui sont pour une bonne partie des gens de droite un peu plébiscitaires, bonapartistes, se mobilisent énormément pour l'élection présidentielle parce qu'ils pensent que le pouvoir se conquiert par le sommet", assure ainsi le politologue Jean-Yves Camus. Le sociologue spécialiste du RN n'exclut pas à la prochaine présidentielle une configuration similaire à 2017 avec deux candidats – Marine Le Pen et Emmanuel Macron – disposant d'un ancrage local "extrêmement marginal".      

- Stop à la bétonnisation, réforme de la fiscalité et nouvelles conventions citoyennes

      "Il faudra, dans les prochaines années, réfléchir à une profonde transformation de notre fiscalité." Le chef de l'État a appelé à taxer le carbone, mais plus justement que la taxe carbone qui avait fait descendre les Gilets jaunes dans la rue. Il a également estimé que les citoyens tirés au sort avaient "raison" quand ils appelaient à stopper la bétonnisation. "Vous proposez d'éviter de nouvelles constructions quand des réhabilitations sont possibles, allons-y !" Emmanuel Macron s'est dit également favorable à un moratoire sur les zones commerciales en périphérie.

Le président de la République a annoncé que les citoyens de la convention pour le climat seraient associés à la mise en oeuvre de leurs propositions, et l'a promis : "Il y aura d'autres conventions citoyennes." Une réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese) sera présentée au prochain conseil des ministres pour en faire "la chambre des conventions citoyennes".      

- Macron ouvert à un référendum en 2021

      "Les symboles comptent." Le président de la République s'est dit prêt à recourir au référendum en 2021 pour faire inscrire les termes de biodiversité, d'environnement et de lutte contre le réchauffement climatique dans l'article Ier de la Constitution. Il a en revanche refusé de placer l'environnement en haut des valeurs fondamentales posées par la constitution estimant qu'il serait "contraire à l'esprit des Lumières" de "mettre un droit de la nature au-dessus des droits humains". Plusieurs mesures proposées par la convention citoyenne pour le climat pourrait aussi être soumises à référendum d'ici 2021, notamment en cas de blocages. Quant à l'introduction du « crime d'écocide » dans la constitution, Emmanuel Macron préfère porter ce combat à l'international pour intégrer cette notion aux crimes relevant de la Cour pénale internationale, comme le crime contre l'humanité.      

- VIDÉO. La vague verte, une menace pour Emmanuel Macron ?

La journaliste politique Nathalie Schuck revient sur les conséquences de la vague verte aux élections municipales : « Pour Emmanuel Macron, la vague verte à laquelle on a assisté au second tour des municipales n'est pas du tout une bonne nouvelle. Déjà, parce que les Verts ont remporté des villes que convoitait son parti, La République en marche. Et surtout, parce que le président est déjà projeté à fond dans la présidentielle de 2022. C'est une échéance qu'il a fortement en tête. Or, ce qui se passe, c'est que la gauche, qu'on croyait très durablement fracturée depuis 2017, est en train de se renouer, de faire alliance, et montre sa capacité à remporter des villes.... »
Malgré son sacre au Havre, l'avenir d'Édouard Philippe en suspens      

- Les 110 km/h ne sont pas retenus

"Il faut reporter le débat sur les 110 km/h." Emmanuel Macron abat son deuxième joker devant les citoyens de la Convention pour le climat en refusant leur proposition d'abaisser la vitesse sur autoroute. Au même titre qu'il refuse de supprimer les lignes aériennes intérieures si le trajet en train se fait en plus de 2 h 30, il estime que cela reviendrait à "réenclaver" des territoires. Faisant allusion au débat autour des 80 km/h, il a aussi glissé que "ce serait profondément injuste que votre travail soit résumé à cette proposition".      

- Macron refuse une taxe sur les dividendes

      La taxe de 4 % sur les dividendes proposée par la convention citoyenne ne sera pas reprise par Emmanuel Macron. C'est l'un des trois "jokers" que le président de la République a annoncé devant les citoyens. "Mettre, sur tous les investissements, une taxe, c'est réduire notre chance d'attirer des investissements supplémentaires", s'est justifié le chef de l'État. Il a par ailleurs annoncé 15 milliards d'euros supplémentaires injectés sur deux pour "la transformation écologique de notre économie".      

- Presque toutes les propositions de la Convention citoyennes seront reprises

      Emmanuel Macron va transmettre "l'intégralité" des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, à l'exception de trois "jokers", qu'il n'a pas précisés. Le président de la République a annoncé aux 150 citoyens tirés au sort pour travailler sur la question écologique qu'il souhaitait que ces mesures soient "mises en oeuvre au plus vite". D'ici fin juillet, un conseil de défense écologique sera réuni pour faire passer les mesures pouvant l'être par voie réglementaire. "D'autres seront intégrées au plan de relance", qui doit être soumis au Parlement "d'ici la fin de l'été". Enfin, pour les mesures qui relèvent du champ législatif, "un projet de spécifique sera présenté d'ici la fin de l'été".      
ETC.ETC ...
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Est fumeuse à souhait, un peu comme le grand débat d'après l'épisode des gilets jaunes !

E.MACRON aime cela, car cela donne l’impression qu'il donne la parole aux français (mais pas à tous, loin là ?!)

Jusqu'à promettre un référendum sur les sujets choisis, ça ne coute rien de promettre quant à tenir c'est autre chose, car d'ici 2022, il passera de l'eau sous les ponts et il a supprimé l'idée de la vitesse à 110 km h, alors là, il est sûr de plaire aux automobilistes gogo si nombreux, car il s'est souvenu de l'épisode des 80 km h si contesté !

Nous verrons si les français se laisseront prendre à cette mascarade, pourtant les priorités sont la lutte contre le virus covid 19 et la crise économique nettement plus urgente déjà parmi nous !

En fait le président veut gagner du temps, car il ne sait pas où il va et essaie de redorer son blason pour son éventuelle réélection en 2022, sans oublier le renouvellement par un remaniement de son gouvernement, car il se disperse, dépassé par les événements et la déconfiture de la REM qui se divise après cette Berezina aux élections municipales !

Jdeclef 29/06/2020 16h15LP

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