Jacques
Séguéla : « Le logo Uncle Ben's est imprégné d'une histoire qu'on
rejette »
INTERVIEW.
Le publicitaire réagit après l'annonce de plusieurs marques américaines de retirer
leurs logos, accusés de véhiculer des « stéréotypes raciaux ».
Selon les Américains qui ont milité pour leur retrait, les deux personnages emblématiques seraient des « rappels constants » du passé esclavagiste puis ségrégationniste des États-Unis. Ces demandes ont été formulées dans la lignée du mouvement Black Lives Matter (Les vies des Noirs comptent), qui resurgit depuis plus d'un mois aux États-Unis, où des millions d'Américains manifestent pour dénoncer les violences policières faites aux Afro-Américains et plus largement le racisme en général et l'héritage de centaines d'années d'esclavagisme.
Depuis quelques semaines, les débats – légitimes – autour de ces questions ont cependant eu des conséquences sur la vie culturelle et, maintenant, sur nos vies en tant que consommateurs. Si les censures autour du filmAutant en emporte le vent ont suscité une vague d'émotion et d'indignation, notamment en France, les modifications apportées par les marques pourraient quant à elles être plutôt bien reçues. À la différence des œuvres, gravées dans leur époque, les marques, elles, sont sommées d'évoluer avec leur temps, comme l'explique au Point Jacques Séguéla, célèbre publicitaire français.
Jacques Séguéla : Les marques obéissent à l'évolution de l'époque. C'est du bon
sens que de reconnaître qu'une marque ne doit pas prêter le flanc à des sujets
aussi sensibles que le racisme ou l'esclavagisme. Dans publicité, il y a
« public », il faut comprendre par là que la pub, c'est l'éponge du
temps, mais aussi l'humeur et la beauté du temps. Ces marques ne cèdent pas à la
pression de la rue ou des réseaux sociaux, elles s'adaptent pour plaire au plus
grand nombre et servir le produit. Chaque fois qu'on le peut, il faut améliorer
les rapports sociaux entre une marque et ses consommateurs. En ce qui concerne
ces marques qui annoncent un changement de logo, elles auraient peut-être même
dû le faire plus tôt… Pierre Dac disait : « Il est souvent trop tôt
pour savoir qu'il n'est pas trop tard. » Changer un visuel lourdement
connoté aujourd'hui, c'est appliquer cette maxime.
Royaume-Uni :
à Oxford, le colon Cecil Rhodes bientôt déboulonné ?Les logos des marques comme Uncle Ben's ou Aunt Jemima étaient-ils vraiment racistes à vos yeux ?
Il n'y a rien de raciste dans le nom « Uncle Ben's ». Quand le logo a été créé, il y avait un univers très filmique, on pensait à Autant en emporte le vent, à l'Amérique sudiste, à la guerre de sécession. Le logo en lui-même n'était pas raciste, c'est la visualisation qu'on en a eue qui le charge aujourd'hui de ces maux. Il est désormais imprégné d'une histoire qu'on rejette aujourd'hui. Il faut donc penser à un Uncle Ben complètement différent, plus moderne, plus universel.
Il ne doit pas forcément changer de couleur de peau, mais peut-être perdre quelques attributs connotés. Encore une fois, les temps ont changé et les marques doivent s'adapter, comme ça a été le cas avec Banania. Avant, c'était la réclame, ces noms, slogans et visuels ont été créés pour faire rire les gens, mais aujourd'hui, ce bon cœur est devenu du mauvais esprit. C'est pourquoi il est indispensable d'engager une transformation.
Doit-on craindre une publicité régie par une certaine police de la pensée, qui fera du politiquement correct une norme absolue ?
Tout est question de limite et d'équilibre. Quand on est publicitaire, on n'a pas le droit qu'un produit se mette à choquer les consciences. Il ne faut heurter personne et changer de terrain si c'est le cas, pour éviter tout graphisme qui pourrait avoir des connotations racistes. Mais cela ne veut pas dire qu'on n'a pas le droit à l'exotisme ou à l'aventure ! Il faut évidemment lutter contre le politiquement correct quand il outrepasse ses droits, mais garder à l'esprit que le respect du consommateur doit passer avant tout.
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Si certains
pays et notamment les USA de Trump de par leur histoire ancienne pas très belle,
mais qui leur colle à la peau et dont il n’arrive pas à se débarrasser, qu’ils
ne donnent pas des leçons aux autres comme ils veulent le faire, ce pays ou
soi-disant toutes les libertés sont autorisées, jusqu’à la démesure de ce pays
immense avec ses 50 états différents, mais aussi de cultures différentes entre
le sud et nord, l’est ou l’ouest !
Car ils font
du tort au reste du monde et notamment à l’Europe mal aimée de TRUMP cela
suffit, car leurs ancêtres viennent de celle-ci, car nos pays et la France notamment
ou même l’Angleterre, la Belgique la Hollande et l’Allemagne anciens grands
colonisateurs ont tiré un trait sur ces racismes, et ont donné l’indépendance
à cette Afrique coloniale, alors qu’ils n’essaient pas de transposer leurs
défauts chez nous qui ne sommes pas parfaits, mais bien meilleurs qu’eux !
Et même si
nous avons certains trublions qui ont du mal à s’intégrer quelque fois dans
notre pays, car on pourrait peut-être mieux faire, on les accepte à condition
qu’ils acceptent nos lois c’est tout, et beaucoup y vivent normalement, s’ils
le veulent bien et ce n’est pas en supprimant le visage d’un noir sur un paquet
de riz qui en plus vient d’Asie en majorité que cela changera les choses, c’est
d’une stupidité de plus et de trop, les français lambda qui en mangent le font
parce que le produit leur plait ou est simplement bon !
Ce racisme
de caniveau est déplorable venant de nos histoires anciennes, ce n’est pas comme
cela qu’il disparaitra sauf pour les petits esprits bornés, l’Europe a subi le
nazisme, elle n’a pas oublié, alors que les USA balaient devant leur porte !
citation :
"L'Humanité déploie
une ingéniosité admirable dans l'art d'inventer de faux problèmes pour n'avoir
pas à affronter et résoudre les vrais, chassant les sorcières plutôt que
combattant la peste, persécutant les juifs ou autres plutôt que desserrant les
pièges de l'économie."
Jdeclef
20/06/2020 15h53LP

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