lundi 15 juin 2020

E.MACRON incarne-t-il l'ordre républicain ou le désordre républicain on peut se poser la question :


Emmanuel Macron veut incarner l'« ordre républicain »

VIDÉO. Le président dessine un « nouveau chemin » pour redresser une France à genoux économiquement et socialement fracturée. Mais son plan reste flou.

Les bonnes nouvelles étant rares depuis trois mois, on conçoit qu'Emmanuel Macron ait tenu à les annoncer lui-même : « dès demain », la métropole sera entièrement repeinte en vert. Les cafés et les restaurants rouvriront à Paris, et les écoles – les écoles, enfin ! – se prépareront à accueillir pour le 22 juin l'ensemble des élèves, « de manière obligatoire » et selon « des règles de présence normales. » « Normales » : la réintégration dans le vocabulaire présidentiel d'un mot banni depuis le 16 mars sonne comme une délivrance. La crise est maintenant dernière nous – même si, prévient le président, la vigilance s'impose pour éviter qu'elle ne ressurgisse. Réjouissons-nous, donc : « Nous allons retrouver pour partie notre art de vivre, notre goût de la liberté. En somme, nous allons retrouver pleinement la France. » À tout le moins, cette partie de la France qui fait les joies du quotidien : notre gastronomie, nos spectacles, les verres partagés sous la treille, et la chaleur des êtres chers, les visites étant désormais autorisées dans les Ehpad. Mais pour le reste, si le président a forcé sur le ton rassurant, on comprend qu'un retour à la « normale » prendra de longues années et devra mobiliser toutes les ressources du pays.

Du social-libéralisme au souverainisme républicain

En se « réinventant », et si le processus n'est pas encore achevé, Emmanuel Macron semble opérer un glissement dans l'éventail de la gauche : après avoir incarné, pendant la première partie du quinquennat, un social-libéralisme strauss-kahnien assumé, il adopte aujourd'hui, au fil de ses discours, les codes chevénementistes, imprégnés de « souveraineté » et de responsabilité républicaine.

Allocution d'Emmanuel Macron : les réactions de la classe politique
En vingt minutes d'une allocution condensée, vague sur les propositions, mais ferme dans l'esprit, Emmanuel Macron est clairement entré dans une nouvelle phase : celle de la reconstruction. Et la situation économique du pays est telle (500 milliards d'euros mobilisés ont fait exploser la dette à 120 % du PIB) qu'elle exigerait qu'on ne s'embarrasse pas de polémiques. «  Le 16 mars, nous avons fait le choix humaniste de placer la santé au-dessus de l'économie en vous demandant de rester chez vous », a souligné le président. «  Vous avez alors fait preuve d'un sens des responsabilités admirable », mais le gouvernement, lui, n'a pas failli : « Nous n'avons pas à rougir de notre bilan. Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions », a-t-il insisté, reléguant au rang d'aléas les ratés sur les masques, sur les tests, et étouffant le débat naissant sur la pertinence d'un confinement aussi strict, dont les conséquences pèseront essentiellement sur une partie de la population – les salariés du privé, les précaires, la jeunesse. « Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays. »

Une relance « souveraine, écologique et solidaire »

Mais le nouveau cap, franchement à gauche, espéré par une partie de sa majorité n'aura pas lieu : la colossale facture du « quoi qu'il en coûte » léguée à la jeunesse et aux générations futures interdit toute dérive supplémentaire. Et après avoir arrêté le pays pour sauver les vies des plus fragiles, il faudra, demain, « travailler et produire davantage » pour aider ceux qui subiront chômage et faillites. La préservation des emplois sera la priorité d'un « nouveau pacte productif » qui sera élaboré d'ici à l'automne, en concertation avec partenaires sociaux, élus, chefs d'entreprise. Il mettra l'accent sur l'écologie. De quelle manière ? Le président, là encore, reste vague, évoquant un plan de rénovation thermique des bâtiments (qu'il faudra pourtant financer.) La substance des annonces est reportée au mois de juillet, quand la Convention citoyenne pour le climat aura conclu ses travaux et que les présidents des Assemblées et les élus auront été consultés.
« Quand Macron dit “il faut se réinventer, moi le premier”, c'est un aveu d'échec »
Il promet également de prendre en compte les « failles » révélées par la crise, notamment la préoccupante dépendance industrielle de la France à l'égard d'autres pays, son défaut de souplesse, ses « lourdeurs d'organisation ». Les « forces vives » de la nation devront travailler de concert, dans un esprit d'unité. Cela prendra-t-il la forme d'une nouvelle étape de décentralisation ? Il promet de donner « des libertés et des responsabilités inédites à ceux qui agissent au plus près de nos vies », citant pêle-mêle (et dans un ordre qui n'est pas anodin à la veille de municipales qui s'annoncent catastrophiques pour la majorité) « hôpitaux, universités, entrepreneurs, maires et beaucoup d'autres acteurs essentiels… »

Soutien aux forces de l'ordre

Les semaines à venir d'intenses consultations s'annoncent donc particulièrement cruciales, et fondamentales pour restaurer une confiance passablement laminée par la crise. « Les plans sociaux vont pleuvoir en septembre », redoute un habitué du Château. « Nous ne sommes pas à l'abri d'une grave crise sociale… » Dans un pays fracturé, alors que plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en France pour dénoncer le racisme supposé de la police, le président a eu des phrases fortes et dures : « Nous serons intraitables face au racisme, à l'antisémitisme et aux discriminations et de nouvelles décisions fortes seront prises », promet-il. « Mais ce combat noble est dévoyé lorsqu'il se transforme en communautarisme, en réécriture haineuse ou fausse du passé. » Aux « séparatistes » qui tentent, aujourd'hui, de « récupérer » ce combat, il répond : « La République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire. La République ne déboulonnera pas de statues. » Quant à la police, décriée et plongée dans un malaise qui inquiète le gouvernement, il lui apporte son soutien : « Sans ordre républicain, il n'y a ni sécurité ni liberté. Cet ordre, ce sont les policiers et les gendarmes sur notre sol qui l'assurent. Ils méritent la reconnaissance de la nation. » Nation : un mot qu'il aura prononcé cinq fois, comme pour asseoir sa nouvelle stature d'incarnation de l'autorité. Les critiques, nombreuses dans l'opposition, attendent désormais des actes, ironisant sur le sens profond de la conclusion de l'adresse présidentielle : « Ayons ensemble cette volonté de conquérir cette énergie du jour qui vient », s'est enflammé le président. Juillet dira s'il a, ou non, vendu du rêve ?
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Car pour l’ordre, il repassera « peut mieux faire », comme on écrit sur le livret de note scolaire des enfants et puis pour le reste, son discours alambiqué habituel aurait pu être plus court de 10 minutes cela aurait suffi, car c’était comme nos dirigeants du passé, une péroraison bien tournée d’autosatisfaction personnelle, de toute façon les français attendaient qu’il décide le déconfinement, donc pas une surprise, il l’a fait, les gogos sont contents !

Reste le coté économique à la rentrée et là, ce sera moins drôle, et çà les français lambda ne semble pas encore s’en rendre compte, car pour le Covid 19, certains l’on même déjà oublié, on le voit de par leur comportement !?

Jdeclef 15/06/2020 10h02

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