mercredi 10 juin 2020

L'action du gouvernement du 1er ministre et du président est tellement désordonnée?!


Remaniement : la macronie au bord de la crise de nerfs

Entre rumeurs, intox et coups bas, l'imminence d'un remaniement ministériel enflamme les esprits au sommet de l'État. Et pénalise l'action du gouvernement.

C'est ce ministre qui murmure, avec des airs de comploteur : « Ça peut tomber à tout moment d'ici fin juin ! » Ou ce pilier de la majorité qui croit savoir que le grand chambardement est programmé pour le 6 juillet, précisément. Fébrile, la macronie ? Entre bruits de couloir, festival d'intox et coups bas, l'appareil macronien se cabre dans la perspective d'un remaniement imminent du gouvernement, alors qu'Emmanuel Macron prononcera ce dimanche une allocution solennelle. Une tension qui est brutalement grimpée d'un cran avec la fuite d'une note adressée à l'Élysée par Gilles Le Gendre, patron – pour l'heure – des députés LREM, sur le futur casting ministériel. La moindre réunion annulée au sommet, le moindre message inhabituel provenant de Matignon ou l'Élysée sur les boucles internes de la majorité, et la machine à spéculations s'emballe.
En début de semaine, il a suffi de quelques signaux jugés d'habitude insignifiants, comme l'annulation mardi du traditionnel petit-déjeuner de la majorité à Matignon pour cause de déplacement du Premier ministre dans l'Essonne, pour qu'une intense rumeur mette le feu à la plaine, des ministères jusqu'aux partis qui composent la majorité : un remaniement surprise, phosphorait-on, se préparait ce mercredi pour remplacer Édouard Philippe, avant même le second tour des municipales du 28 juin ! Certains allant jusqu'à parier sur un départ du Premier ministre de son propre chef depuis sa chère ville du Havre, à la manière d'un Jacques Chirac qui, en août 1976, avait claqué la porte en décrétant qu'il n'avait pas les moyens de sa politique. Le Premier ministre, qui a eu vent du ragot, a éclaté de rire. « On marche sur la tête… », soupire l'un de ses amis, consterné. Reste que jamais le sort de l'hôte de Matignon n'a été si incertain. Si ses partisans répètent qu'il est difficile à remplacer – et de surcroît en plein état de grâce –, les esprits s'échauffent dans l'ombre pour lui succéder.
Déconfiner ou ne pas déconfiner Édouard Philippe ? Telle est la question

« Quand lama pas content, lama fâché ! »

Illustration de ce climat hautement inflammable, un bras de fer feutré mais viril a opposé fin mai deux premier-ministrables potentiels : Jean-Yves Le Drian et Bruno Le Maire. Le ministre des Affaires étrangères n'a pas du tout apprécié que la Fonderie de Bretagne, filiale du groupe Renault à Caudan, près de Lorient (Morbihan) – son fief – soit menacée de fermeture. Le Drian a fait, en vain, le siège de Bercy. Au point que l'affaire est remontée jusqu'au plus haut sommet de l'État et que le ministre a, comme l'a révélé le Canard enchaîné, mis tout son poids – et son poste – dans la balance. Et a obtenu le point : une revue stratégique sera menée sur l'usine pour diversifier ses activités, à l'immense soulagement des 385 salariés. « Quand lama pas content, lama fâché ! Il n'aime pas qu'on le prenne pour un imbécile », tacle un fidèle du « Menhir ».
Pour les compagnons de route du chef de la diplomatie, la tentation était claire : il s'agissait de le fragiliser, alors qu'il fait partie de la poignée de favoris pour assurer la relève à Matignon. La consécration d'un parcours politique accompli, des docks de Lorient aux ors de la République. L'option est sur la table, mais la saisira-t-il ? « C'est le meskailhez, comme on dit en breton », sourient ses vieux amis de l'Ouest. Comprendre : la confusion. Sa relation à Emmanuel Macron, qui ne laisse rien filtrer de ses intentions, est bien différente de celle qu'il entretenait avec François Hollande dans le précédent quinquennat, moins cash, moins frontale, plus protocolaire.
Le Drian et Ferrand : ces druides bretons qui veulent sauver Macron
Quant à Bruno Le Maire, il jure ne pas vouloir du poste et récuse fermement mener campagne en ce sens. « Non, je ne suis pas intéressé par Matignon. Définitivement non », a-t-il asséné sur RTL, suscitant l'ironie mordante de ses collègues. Durant le confinement, son omniprésence médiatique leur avait inspiré cette méchante plaisanterie : « Tu as vu la dernière interview de Bruno Le Maire ? » « Oui, mais laquelle ? Il y en a beaucoup… »
Bien plus que le jeu de chaises musicales, c'est la tonalité de la fin du quinquennat qui se joue, entre les partisans d'un virage social avec une relance keynésienne qui éloigne durablement la tentation des politiques d'austérité, face à la menace d'une cascade de plans sociaux à la rentrée ; les avocats d'un grand virage écologique ; et les défenseurs d'une dominante régalienne si la société – les banlieues et les Gilets jaunes en particulier – venait à s'embraser sous l'effet de la brutalité de la crise. « Quand il y aura un million de chômeurs de plus, il y aura nécessairement des tensions, alerte un conseiller du gouvernement. Tout l'enjeu pour gagner la présidentielle de 2022 sera de garder notre socle de droite et d'essayer de reconquérir les déçus du macronisme à gauche. Car il faut être sûr d'être qualifié au second tour ! S'il y a un émiettement à gauche entre Yannick Jadot et François Ruffin, c'est facile. Mais, s'ils s'unissent, il y aura trois blocs, pour deux places seulement… »
Bruno Le Maire, jours de pouvoir
En coulisses, au gouvernement, chacun fourbit ses armes pour obtenir une promotion ou éviter la sortie sèche. Avec des méthodes d'une élégance parfois douteuse, tel ce ministre qui pointe les gaffes de ses collègues dans les médias, en espérant faire trébucher des rivaux. Car les places s'annoncent chères : le scénario circule d'un gouvernement resserré autour de quelques grands pôles – social, environnemental, économique et régalien – dirigés par des ministres puissants. Dans ce cadre, certains secteurs pourraient être regroupés, comme l'Éducation nationale et la Culture, et d'autres restructurés, comme la Transition écologique ou Bercy. Ces « superministres », très politiques, seraient secondés par des ministres disposant de cabinets étoffés, contrairement aux nombreux (ils sont 19 !) secrétaires d'État, dont le maintien est en question. Des hauts-commissaires compléteraient ce dispositif.
Si cette hypothèse de travail reste à confirmer – les remaniements se décident toujours en dernière minute –, l'objectif affiché serait de redonner du pouvoir aux ministres face à leur administration, après trois années qui ont vu la macronie souvent entravée par la technostructure. « On dit que certains ministres seraient trop technos. Ça veut dire, en fait, que leur administration a trop de pouvoir. C'est donc un sujet de faiblesse du politique plutôt qu'une trop grande force de la technocratie », expose-t-on au sommet de l'État.
Entre Macron et les technocrates, qui est le patron ?

« Pas de clash, pas de meurtre »

« Je peux tout à fait sortir, je ne sais pas du tout où je serai dans un mois », murmure un ministre en vue, dans l'incertitude la plus totale face au plan social gouvernemental qui se profile. Certains sont donnés menacés, comme la garde des Sceaux Nicole Belloubet, vivement critiquée pour avoir proposé à la famille d'Adama Traoré de la recevoir place Vendôme, avant d'essuyer un humiliant refus. « Elle est une ministre du droit, pas une ministre de la Justice », regrette un responsable macroniste, qui la juge pas assez politique. Il en va aussi de Franck Riester (Culture). Le poste à l'Intérieur de Christophe Castaner, raillé pour ses dernières sorties sur les accusations de racisme dans la police, suscite également des convoitises. Parmi les promus potentiels, enfin, Gérald Darmanin (Budget) fait figure de favori pour un grand ministère social, voire Matignon.
Béglé – Castaner, encore victime de ses émotions…
Au-delà du gouvernement, c'est toute l'architecture de la macronie qui pourrait être revue, du parti LREM au groupe à l'Assemblée. « Je ne vois pas comment Gilles Le Gendre peut continuer à diriger un collectif dont il a dit que pas un membre n'était valable pour devenir Premier ministre, et face à Édouard Philippe dont il a réclamé la tête », constate un pilier de la majorité. Lundi, à la veille d'une réunion des députés marcheurs qui s'annonçait sanglante, des proches du président ont fait passer des messages d'apaisement : « Pas de clash, pas de meurtre. » En clair : le sort de l'impétrant sera réglé plus tard, à la faveur du remaniement. Les noms de Yaël Braun-Pivet, présidente LREM de la commission des Lois, Olivia Grégoire, porte-parole du groupe, ou Gabriel Attal, secrétaire d'État à la Jeunesse, circulent. Surprise du chef, le nom d'un « revenant » est cité ci ou là pour récupérer la tête du groupe LREM : l'ancien président de l'Assemblée François de Rugy, redevenu député après le « homard gate » et dont Emmanuel Macron avait détesté le lynchage. Un ministre soupire, pressé d'en finir : « C'est la cour de récré. » À quand la sonnerie ?
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Au point que les français ne s'y retrouvent plus avec ce déconfinement et mesures diverses qui vont dans tous sens, au point que certains font comme ils veulent ou peuvent au sujet de ce Covid 19 !

Car nos dirigeants ne savent que faire compliqué, plutôt que simple comme d’habitude, donc les français lambda vont essayer pour ceux qui le peuvent de prendre des vacances et attendre la rentrée !

En ce qui concerne un éventuel remaniement ministériel, ce que font tous les dirigeants de tous bords, quand ils sont en crises de gouvernance, plus ou moins sévère, les français ne se font pas d’illusion sur son utilité, et devront supporter encore un des énièmes discours alambiqués que le président fera comme d’habitude cherchant un cap hypothétique !

Les français depuis les dernières décennies n’ont pas de chance avec leurs présidents de la république dans cette V eme république !

Car rien ne change et même s’ils votent mal et font de mauvais choix, ils ne sont pas totalement responsables, ils enchaînent les déconvenues, cet épisode de crise sanitaire assortie d’une crise économique souligne une passe de plus de trente ans de mauvaise politique politicienne tout azimut !

Jdeclef 10/06/2020 17h23

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