mardi 30 juin 2020

Le titre est amusant roi du pétrole candidat naturel au sein d'un parti aux nombreux égos surtout de gogos utopiques et cette énergie hautement polluante qui met les gens dans la rue quand son prix augmente !

Yannick Jadot, roi du pétrole

PORTRAIT. Après la vague verte des municipales, l'écologiste rêve de 2022. Encore doit-il s'imposer comme le candidat naturel au sein d'un parti aux nombreux egos.


Le TGV fend l'air des plaines des Hauts-de-France. Direction Lille, à toute berzingue, comme on dit ici. 120, 130, 160 et bientôt 200. Enfoncé dans son siège en première classe, Yannick Jadot contemple les paysages qui défilent. « Disons-le franchement, à 110 sur l'autoroute, on va s'emmerder, lâche-t-il dans un sourire en évoquant l'une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Qui n'aime pas aller vite, très vite ? Moi, j'adore ! » Une vieille passion. Jadot l'ado s'exalte déjà devant le Stéphanois Dominique Rocheteau, un autre « Vert », gavé de succès, lui, qui affole les défenses adverses ballon au pied.
En 2005, l'ex-activiste de Greenpeace fonce pleins gaz en Zodiac dans la base de sous-marins nucléaires de l'île Longue, dans le Finistère. Des faits d'armes qui lui valent une condamnation par un tribunal militaire pour « atteinte aux intérêts supérieurs de la nation ». « Vous en connaissez beaucoup des présidentiables déjà condamnés par un tribunal militaire ? » feint-il d'interroger avant qu'on ne lui offre la réponse sur un plateau d'argent : le général de Gaulle en 1940, par Vichy. D'une lampée, il termine son fond de café et exulte, plein d'ironie : « Ah, voilà ! Macron, Le Pen… Tout le monde se dit gaulliste, mais le seul qui a un point commun avec lui, c'est moi. »

« T'es devenu une cible maintenant »

Yannick Jadot veut croire que les municipales sont une rampe pour 2022. © Blondet Eliot / ABACA
À l'entendre fanfaronner sur ses similitudes avec le Général, dont il dit avoir relu les Mémoires de guerre ces derniers mois, on repense à cette blague de Nicolas Hulot. Devant quelques amis qu'il a réunis à dîner un soir de 2019, de ces agapes où l'on cancane en toute liberté, l'ancienne vedette du petit écran torpille : « Vous savez si les travaux au siège d'EELV avancent ? Ils élargissent les portes parce que la tête de Yannick ne passe plus. » La joyeuse bande en hurle de rire tout en saluant le bon score (13,5 %) obtenu aux élections européennes par le candidat d'Europe Écologie-Les Verts. Un autre invité d'embrayer, larmes aux yeux : « Monsieur Melon veut en plus conquérir et exercer le pouvoir, pardonnez du peu. » De plus belle, les convives se tordent de rire. « On s'est bien marrés ce soir-là, se souvient aujourd'hui l'un des participants. Tout le monde en a pris pour son grade, Yannick le premier. On s'est moqués de lui, mais personne n'est dupe : il joue sa partition et cela marche plutôt bien. »
L'autre vague qui contrarie Emmanuel Macron
Tous ces médisants, ceux qui potinent sur « le melon de Jadot », l'intéressé s'en moque. Fut un temps où il s'en serait ému et même agacé, mais c'est son vieil ami Jean-Louis Borloo qui lui a conseillé de « laisser faire ». « T'es devenu une cible maintenant. T'encaisses, tu décoches, t'encaisses, tu décoches, et ainsi de suite », lui a sobrement préconisé l'ancien ministre de l'Écologie, qui s'est lié « d'une amitié profonde » pour Yannick Jadot depuis 2007 et le Grenelle de l'environnement. « À l'époque, il était le porte-voix des ONG à la table des négociations, se souvient Borloo. J'ai cru voir un de ces radicaux de Greenpeace, mais je faisais erreur : c'est un travailleur acharné, quelqu'un avec qui j'ai eu plus de convergences que de divergences, quelqu'un qui a cette culture du compromis et de la coalition. Il y a beaucoup de modernité chez Yannick et j'ai beaucoup d'estime pour lui. »
Et, quand il s'inquiète des sondages qui le font stagner, son ami Jean-Louis le rassure : « N'oublie pas ce que disait Jacques Chirac : mépriser les hauts et repriser les bas. » Les amis, justement, Yannick Jadot en a peu. « C'est un solitaire qui ne veut pas l'être. Il souffre de ne pas être d'un clan chez les écologistes, de ne pas avoir de fidèles », concède Matthieu Orphelin, député ex-LREM. L'ancien eurodéputé Jean-Paul Besset, premier mentor politique de Jadot, avec qu'il a fondé EELV en 2008, dit de lui que son orgueil, son ego et son ambition ont usé leur amitié.
2022, ce ne sera pas tout schuss.
Si Jean-Louis Borloo aime à l'appeler « le Viking », Yannick Jadot cherche encore son drakkar. « EELV ? C'est une chaloupe où les marins rament dans tous les sens, philosophe une vieille vedette de l'écologie politique. Pour que Yannick parvienne à aligner les planètes pour la présidentielle de 2022, il y a deux impératifs : s'imposer comme candidat naturel au sein du parti et, ensuite, s'imposer comme le leader d'une coalition plus large. La première mission paraît impossible. » Et pour cause, chez EELV, on n'aime guère les rois autoproclamés. Quant à la verticalité et l'incarnation providentielle, très peu pour eux. « Ce n'est pas Yannick qui décide tout seul pour 2022, c'est le parti et les militants », abonde le maire de Grenoble, Éric Piolle, qui, à fleurets mouchetés, revient sur l'élection européenne de son « copain » – il le jure ! – Jadot : « C'était un très beau score, mais c'est aussi une campagne qui nous laisse à dix points derrière Macron et Le Pen. » Preuve s'il en fallait pour Piolle : « On vient de gagner Grenoble, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Paris et Marseille. C'est une victoire historique et personne n'a pourtant dit que tout ça, c'est grâce à Yannick. Je crois que l'heure de se trouver un champion n'est pas encore venue. »
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Surprise du chef

Ces douceurs, Yannick Jadot les encaisse. Il en a vu d'autres. Comme ce matin de 2011. Alors qu'il vient de quitter la campagne d'Eva Joly d'un tweet peu inspiré, Dominique Voynet lui décoche quelques amabilités au siège des Verts : « Salut, gros connard. Pardon, sale enc… de ta race. » L'histoire d'EELV parle d'elle-même : les civilités n'y sont pas légion, surtout quand le commentaire est signé Éric Piolle, que l'entourage de Jadot soupçonne d'être malignement coaché par une certaine Cécile Duflot. « Comme Voynet, Cécile le déteste », lâche un proche de l'eurodéputé. Alors, Yannick Jadot lui-même l'admet : « 2022, ce ne sera pas tout schuss, il y a des ego à convaincre. Mais l'enjeu n'est pas de battre le record de Noël Mamère à l'élection présidentielle. » Un constat précisément partagé par Mamère : « Nous sommes dans la cour des grands, n'ayons pas le pouvoir honteux. Soyons les moteurs du rassemblement et des compromis, quoi qu'il nous en coûte ! »


Il n'empêche, la petite musique d'une primaire continue de résonner dans les couloirs d'EELV. Certains la veulent « fermée » et imaginent un duel entre Éric Piolle et Yannick Jadot. D'autres l'espèrent « ouverte » avec une grille de départ foisonnante : l'édile de Grenoble, l'ancien de Greenpeace, Matthieu Orphelin, Delphine Batho, mais aussi – surprise du chef – Anne Hidalgo. La maire de Paris, que beaucoup d'écologistes et de socialistes poussent pour 2022. Qu'importe si l'intéressée affirme qu'elle ne sera pas candidate, son entourage ne cesse d'alimenter le moulin des rumeurs. « Elle a toutes les qualités pour mener la bataille et il peut se passer beaucoup de choses en deux ans. Nécessité fait souvent loi », fait savoir un de ses amis. C'est l'option la plus crainte par Yannick Jadot. « Si elle se décidait à y aller, c'est mort pour nous. Elle est le plus petit dénominateur commun entre toutes les composantes de la gauche et des écologistes », observe un cadre écolo, proche de Jadot. Ce dernier qui, de temps à autre, regarde derrière lui de peur d'un retour de Nicolas Hulot. « Il croit que Nicolas peut être un recours, raconte un proche de l'ancien ministre de Macron. Il le bombarde de SMS qui restent sans réponse. » De primaires, Jadot ne veut pas. À l'un de ses fidèles, il le martelait récemment : « Je ne participerai à aucune primaire ! 7 000 adhérents ne peuvent décider d'une telle responsabilité. »
Il faut apprendre à aimer les électeurs français.
Car lui regarde plus loin. Jean-Louis Borloo, Dany Cohn-Bendit, Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin et bien d'autres lui ont répété ce dont il s'est convaincu depuis bien longtemps : « EELV ne peut pas gagner seul une élection nationale. » Il s'est donc mis en quête de crédibilité et a multiplié ces derniers temps les rencontres avec le patronat, des cadres de la police nationale ou encore des économistes. « Il faut apprendre à aimer les électeurs français, implore-t-il. S'il y a une majorité culturelle pour l'écologie, il n'y a pas encore de majorité politique parce que notre façon de l'aborder a pu être par le passé culpabilisatrice. Le monde économique est prêt, les agriculteurs sont prêts et il faut les accueillir, les mettre en confiance. » C'est donc en solitaire que Yannick Jadot a décidé de barrer son drakkar aux airs de rafiot. Mais, plus d'un an après son score aux élections européennes et au lendemain d'une déferlante historique des écologistes aux municipales, il s'en convainc : « On a le vent dans le dos. » Peut-il tourner ?
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Quand les français lambda ne savent plus pour qui voter, ils se tournent vers les verts, c'est plus politiquement correct hypocrite que vers l’extrême droite Lepeniste  qui a mauvaise réputation à cause de son créateur J.M LE PEN bien que sa fille essaie de lui redorer son blason de bonne conduite, mais avec un nom comme celui-ci et bien qu’ayant changé son sigle en RN çà laisse des traces indélébiles !

Nos concitoyens petit à petit se laissent convaincre par l'écologie qui en soit n'est pas une mauvaise chose, mais quand elle devient écologie politique sectaire bornée n'est pas meilleur que les extrêmes gauche ou droite !

Surtout quand cette économie veut mettre le pas sur tout, pour faire du profit et de l'argent roi qui mène toutes nos sociétés capitalistes, elle passe avant l'écologie utopique qui elle peut modifier les choses dans le bon sens, mais bien trop lentement !

Car quand on parle d'un projet écologique, on vous demande toujours comme ça coûte ou combien ça va rapporter !

Sans parler du temps que cela mettra pour le réaliser, le pire étant quand il s'agit de taxes diverses et nombreuses soi-disant pour un but l'écologique ou de lutte contre les pollutions diverses qui envahissent notre monde moderne, comme cette fameuse taxe carbone dont on ne sait pas où va l'argent récolté ?!

Alors certains politiciens médiocres de tous bords se disent écologiques alors qu’ils ne l’étaient pas, mais comme çà fait bien chez nos bienpensants donneurs de leçon, il faut aller dans le sens du vent politique pour récolter les voix des gogos qui s’y laissent prendre, on peut trouver plein d’exemple d’élus de cet acabit, mais beaucoup de français préfèrent croire à des utopies !

Il ne faut pas être contre l’écologie, mais quand elle devient politique, elle perd son âme !

Jdeclef 30/06/2020 13h44 LP

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