Remaniement :
le dîner secret Macron-Philippe
À
l'approche des municipales et d'un remaniement annoncé, le Premier ministre est
conforté par des sondages flatteurs. Et l'onction présidentielle ?
La
rencontre, tenue secrète, se serait déroulée au soir du 1er juin
à l'Élysée. Au terme d'un lundi de Pentecôte quasi estival, alors que la France
s'apprête à rouvrir le lendemain ses bistrots et restaurants après plus de deux
mois d'un interminable confinement, un hôte de marque a rendez-vous à la table
présidentielle. Selon des sources concordantes proches du chef de l'État, Emmanuel
Macron convie ce soir-là son Premier ministre à dîner, en tête-à-tête. C'est la
première fois en trois ans d'exercice en tandem du pouvoir qu'ils se retrouvent
ainsi, sans témoins ni collaborateurs. Lors des entretiens qui rythment leurs
agendas, le « PR » et le « PM » sont toujours escortés par
leurs bras droits, Alexis Kohler et Benoît Ribadeau-Dumas, quand ils ne sont
pas flanqués de ministres et de responsables de LREM et du MoDem.Ce soir-là, les deux hommes se retrouvent face à face, alors que se profile un nouvel acte crucial du quinquennat, un « nouveau chemin » dit l'Élysée, et que le sort du chef du gouvernement est plus que jamais en jeu. Stop ou encore ? « Ils ont purgé tous les sujets. Entre eux, ça marche. C'est un bon binôme », assure un macroniste du premier cercle, alors que la gestion de la crise du Covid-19 a occasionné de nombreux frottements au sommet de l'État.
Benoît Ribadeau-Dumas, le diable de Matignon
Dans l'entourage d'Édouard Philippe, on ne confirme ni ne dément, tant la période est sensible. L'avenir du Premier ministre à Matignon va en effet se jouer au tout début du mois de juillet. D'ici au vendredi 3 ou dimanche 5 juillet, plus précisément. C'est à ces dates, au plus tard, que les conseils municipaux nouvellement élus le dimanche 28 juin devront tenir leur première réunion et désigner leur maire. C'est donc autour de ces dates, selon une implacable logique calendaire, que l'on saura si Édouard Philippe brigue le poste de maire du Havre, quittant de facto la tête du gouvernement, suivant la volonté du président, ou s'il renonce à devenir premier magistrat de sa ville, restant ainsi en poste à Paris. Gare, toutefois : s'il échouait à se faire réélire le 28 juin, Édouard Philippe a déjà prévenu qu'il en tirerait les conséquences en restituant les clés du 57, rue de Varenne (Paris 7e). « Les électeurs du Havre ont plus de pouvoir que le président ! » plaisante un responsable de LREM.
« Potion
magique havraise »
Au sein du
gouvernement, où le temps semble suspendu en attendant le verdict du maître des
horloges de l'Élysée, rares sont les ministres qui parient encore sur un départ
d'Édouard Philippe. Le sondage BVA pour Orange et RTL publié ce vendredi a
frappé les esprits : la cote de popularité du Premier ministre poursuit
son envolée à 54 % (+ 8 points en un mois), contre 38 % pour le
chef de l'État. « Il y a 90 % de chances qu'il reste », évalue
un ténor de la majorité. « Il serait saugrenu de s'en séparer alors qu'il
préempte le centre droit ! C'est l'électorat de Macron », fait valoir
un intime du couple présidentiel. Faut-il y voir un signe ? La
« forme étincelante » du Premier ministre, dixit l'un de ses proches,
a frappé ses interlocuteurs ces jours-ci, tranchant avec la gravité
churchillienne qu'il affichait au pire de la crise du coronavirus. Dans le huis
clos du petit-déjeuner de la majorité mardi, lui d'habitude si taiseux
multipliait les plaisanteries, ménageant étonnamment Gilles Le Gendre, le
patron des députés LREM, dont une note au président préconisant un changement à
Matignon l'a pourtant ulcéré. L'après-midi, dans l'hémicycle de l'Assemblée
nationale, Philippe se permettait même de rabrouer gentiment des députés de
gauche qui lui reprochaient de féliciter la députée LR Valérie Lacroute pour
son élection aux municipales du 15 mars, leur lançant un
« merde ! » rarissime dans l'enceinte feutrée du Palais-Bourbon.
À Matignon, où la prudence reste de mise, on invoque l'effet euphorisant de
« la potion magique havraise », où le Premier ministre multiplie les
allers-retours pour battre la campagne. « Le président garde sa liberté
pleine et entière », met de fait en garde un macroniste historique, qui
n'exclut pas pour sa part un changement à Matignon selon le résultat des
municipales.« Il se tient prêt » : coucou, revoilà François de Rugy !
Renverser la
table
Parallèlement
à la recomposition du gouvernement, Emmanuel Macron entend présenter rapidement
son plan de bataille pour faire face aux conséquences économiques et sociales
dramatiques du confinement. Tout est sur la table : une nouvelle étape de
décentralisation et de déconcentration pour rapprocher les centres de décision
des citoyens ; la suppression de l'ENA, restée en jachère ; le retour
de la réforme des retraites, délestée de l'âge pivot à 64 ans ; et
l'arme institutionnelle d'un référendum à questions multiples, sur l'écologie
notamment. Il recevra du reste les 150 membres de la Convention
citoyenne sur le climat dès le 29 juin, au lendemain du second tour des
municipales.Convention citoyenne : le choix de la décroissance
Quant à la forme de cette intervention – allocution solennelle ou échange avec des journalistes –, elle ne serait pas encore arbitrée. La date reste aussi à trancher. En petit comité, le président aurait écarté l'idée du 14 juillet. « La fête nationale ne doit pas être polluée par des débats politiques clivants », aurait-il fait valoir. « La volonté de renverser la table, il l'a. Et ça va crescendo », promet l'un de ses proches, pour qui il n'y a plus de temps à perdre. De manifestations en plans de licenciements, la marmite sociale bout déjà à plein feu.
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De toute
façon remaniement ou pas avec changement de 1er ministre ou pas les français en
n'ont rien à fiche puisqu'ils ne décident pas !
C'est sa
majesté notre monarque sans couronne qui décide et que cela plaise ou pas aux
français lambda peu importe !?
Cela ne fera
qu'un semblant de soi-disant changement sur la façon de gérer notre pays qui
est dans la mouise, par E.MACRON, çà c'est une certitude !
Alors, qu'il
nous fasse avaler la pilule et qu'on passe à autre chose, cela augmentera les
discussions médiatiques de journalistes spécialisés pendant un temps ?!
Mais ne fera
pas oublier la crise sanitaire et surtout économique !
Jdeclef 20/06/2020
14h49
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