jeudi 10 mai 2018

Attitude impardonnable de l’opératrice du 15 et du suivi des urgences après !


Samu : le parquet ouvre une enquête préliminaire après la mort de Naomi

VIDÉOS. Une Strasbourgeoise de 22 ans qui avait appelé le Samu pour des douleurs au ventre a été renvoyée vers SOS Médecins. Elle est décédée quelques heures après.


Le parquet de Strasbourg a annoncé mercredi 9 mai l'ouverture d'une enquête préliminaire dans le cadre du décès en décembre de Naomi Musenga, une jeune mère de famille de 22 ans raillée par une opératrice téléphonique du Samu. « J'ai ouvert une enquête préliminaire du chef de non-assistance à personne en péril et en ai confié l'exécution aux services de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) Grand Est », a indiqué le procureur de la République, Yolande Renzi, dans un communiqué. L'opératrice, qui n'avait pas pris au sérieux la jeune femme, décédée quelques heures plus tard à l'hôpital, a été suspendue mercredi « à titre conservatoire », a indiqué la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), qui a ouvert une enquête administrative.
Les faits remontent au 29 décembre. Souffrant de fortes douleurs au ventre, la jeune femme était seule quand elle avait composé le « 15 » pour appeler à l'aide. Elle avait obtenu pour unique réponse de l'opératrice des pompiers, qui prend en charge son appel avec dédain, d'appeler SOS Médecins. Au bout de cinq heures, elle était parvenue à joindre les urgences médicales qui avaient in fine déclenché l'intervention du Samu. Emmenée à l'hôpital, elle était victime d'un infarctus puis transférée en réanimation avant de décéder à 17 h 30. L'affaire a été révélée par le magazine alsacien Heb'di. La famille de la jeune femme décédée, qui a écrit au procureur de la République de Strasbourg, a obtenu auprès des Hôpitaux l'enregistrement de l'appel téléphonique de la jeune femme au Samu.
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« Je vais mourir... »

Dans le document sonore, on entend la jeune femme qui peine à s'exprimer et semble à bout de force. « J'ai mal au ventre », « J'ai mal partout », « Je vais mourir... », assure-t-elle en soupirant. « Vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde », lui rétorque l'opératrice des pompiers, qui la renvoie vers SOS Médecins, retardant le déclenchement des secours. On entend également les échanges qui précédent. Elle est moquée en aparté par l'opératrice qui régule les appels du Samu et une femme du Centre de traitement des alertes (CTA) des pompiers du Bas-Rhin. « La dame que j'ai au bout du fil elle m'a dit, elle va mourir. Si, ça s'entend, elle va mourir », lance une femme. « Allez donne-moi le numéro », la presse son interlocutrice. Et la femme de répondre : « C'est sûr qu'elle va mourir un jour, c'est certain, comme tout le monde. » Selon le journal Le Monde qui cite le rapport d'autopsie, Naomi Musenga a succombé à l'hôpital des suites d'une « défaillance multiviscérale sur choc hémorragique » : plusieurs organes s'étaient arrêtés de fonctionner.
« On se demande comment une personne humaine peut poser ce genre de questions à une personne en train de mourir », s'est indigné sur France 3 Alsace Louange Musenga, la sœur de la victime, qui a prévu de déposer une plainte, selon l'un de ses avocats. « La première analyse plaide pour une procédure de traitement d'appels qui n'est pas conforme aux bonnes pratiques, ce qui a conduit à l'ouverture d'une enquête administrative », a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) Christophe Gautier, directeur général des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Celui-ci a ouvert cette enquête le 2 mai, à la suite de la parution de l'article d'Heb'di, journal qui se présente comme un « lanceur d'alerte ». Christophe Gautier se donne trois semaines pour la mener à bien.
Le 3 mai, le directeur des HUS a reçu des membres de la famille de la victime « pour leur faire part de la totale compassion de l'institution » et leur annoncer l'ouverture d'une enquête. « Nous leur devons la totale vérité sur les conditions de prise en charge par le Samu », a affirmé M. Gautier. « Profondément indignée », la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé sur Twitter avoir demandé une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) « sur ces graves dysfonctionnements », s'engageant à ce que la famille « obtienne toutes les informations ». Elle a par ailleurs indiqué mercredi sur RTL qu'elle recevrait les médecins urgentistes « la semaine prochaine ».
Je suis profondément indignée par les circonstances du décès de Naomi Musenga en décembre. Je tiens à assurer sa famille de mon entier soutien et demande une enquête de I'IGAS sur ces graves dysfonctionnements. Je m'engage à ce que sa famille obtienne toutes les informations .
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 8 mai 2018

Un enregistrement « épouvantable »

« La voix de cette femme en train de mourir doit tous nous interpeller », a déclaré Patrick Pelloux dans les colonnes dub  Parisien. Pour le président de l'Association des urgentistes de France (Amuf), cet enregistrement « épouvantable » dévoile au grand jour le dénuement dans lequel se trouvent les employés du Samu. « On voit depuis vingt ans flamber les difficultés dans les Samu de France. En 1988, il y avait 8 millions de passages par an aux urgences. Aujourd'hui, c'est 21 millions. Les appels au Samu ont, dans le même temps, plus que triplé. En clair, un Français sur trois passe chaque année par lui, mais nous n'avons pas redimensionné les centres d'appel pour répondre à l'ampleur de la demande. Résultat : nous devenons de véritables call centers. C'est inacceptable », cingle-t-il. Et le médecin d'appeler à se poser les bonnes questions : « Depuis combien de temps l'opératrice travaillait-elle ? Combien d'appels avait-elle pris dans sa journée ? »
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Je ne sais pas si cette opératrice dors bien la nuit après sa prestation inqualifiable et immorale envers cette patiente qui en fait appelait au secours, il est vrai que notre société violente et dure fait peu de cas de la vie humaine en banalisant tout, ou le chacun pour soi semble de plus en plus la règle !

Au minimum elle doit être licenciée pour faute grave et le service des urgences et sa hiérarchie sévèrement sanctionné !

Si même au niveau du SAMU (15) on ne peut plus compter sur ce service d'urgence là on voit bien que tout se dégrade en France et que l'on n'est plus dans un minimum de sécurité même en matière de santé à cause soit disant du manque d'effectif pourtant la santé n'a pas de prix comme la vie humaine et doit passer avant l'argent roi qui pourri notre société moderne !
Jdeclef 10/05/2018

Jdeclef 10/05/2018 10h36

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