François Ruffin, le roi de la « fête à Macron »
REPORTAGE. Le député de la Somme est le chef d'orchestre de
la manifestation. Jugé plus rassembleur que Jean-Luc Mélenchon, l'électron
libre séduit.
(Tient
un autre électron libre comme celui qui a pris le pouvoir ?!)« François, où est François Ruffin ? » se demandent les militants venus faire « la fête à Macron », ce samedi 5 mai à Paris, à la suite de l'appel lancé par le député Insoumis. La foule est dense, et, pour une fois, François Ruffin est difficilement repérable. En effet, depuis le début de l'année, il est partout. En maillot de foot à l'Assemblée, dans les cortèges des manifestations, à cheval dans des vidéos sur les réseaux sociaux. Le réalisateur du documentaire à succès Merci patron ! excelle dans l'art de la communication, jusqu'à imposer son agenda à Jean-Luc Mélenchon. Initialement, le leader de La France insoumise comptait organiser une manifestation le 13 mai, sur le thème « un an, ça suffit ! », mais l'électron libre en a décidé autrement. Et après l'enthousiasme suscité par son appel, La France insoumise s'est alignée sur son calendrier.
Une
« chapelle Ruffin » à la FI ?
L'hypothèse
Ruffin intrigue. Est-il en train de créer un nouveau courant au sein de
LFI ? De voler la vedette à Jean-Luc Mélenchon ? « Mélenchon a
une grande expérience politique et une culture impressionnante, il peut faire
peur, analyse Didier, militant Insoumis. Ruffin passe mieux auprès du public.
Parfois, il dira la même chose, mais cela ne sera pas reçu pareil. »
« Les gens l'aiment bien, il leur ressemble, c'est quelqu'un de simple,
renchérit un proche du député. Si des milliers de personnes sont venues de loin
pour le suivre, c'est qu'il commence à avoir une bonne aura. » Une bonne
aura, mais pas seulement. François Ruffin a aussi le bon réseau. À son appel
ont répondu des militants, mais aussi des élus de sa circonscription, des
syndicats, des figures de la gauche, comme Pierre Laurent, Gérard
Filoche ou Benoît Hamon, des personnalités de Nuit debout, et l'équipe de son
journal
Parmi les manifestants, nombreux sont ceux qui sont
venus « seulement parce que c'est Ruffin qui l'a demandé ». Sur
France Inter, vendredi matin, une auditrice l'a interpellé : « On a
besoin de vous, M. Ruffin ! Que vous preniez le leadership à la place
de Mélenchon. » Chez les militants, l'idée fait son chemin. « Il est
plus jeune, il faudra bien que quelqu'un remplace Jean-Luc Mélenchon, un
jour... Et pour moi, c'est lui le mieux placé », estime une membre de LFI.
Pour d'autres, de telles rumeurs ne seraient qu'un moyen de semer le trouble
chez les Insoumis. « On essaie souvent de mettre en concurrence François
et Jean-Luc, alors que ce n'est absolument pas le cas », commente
Alexandre, Insoumis. « La France insoumise est un jeune mouvement,
complète Imane. Les gens ont l'habitude des organisations hiérarchisées, alors
qu'ici ce n'est pas le cas. L'appel de François Ruffin vaut pour tout le
groupe. »
François Ruffin tout seul, ça n'aurait pas marché.
LFI le rappelle, le mouvement a soutenu l'initiative
de François Ruffin. « C'est un appel de personnalités, soutenu par La
France insoumise, explique Manuel Bompard, ancien directeur de campagne de
Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait le choix de confier à François ce rôle de
rassembleur. Il a l'avantage d'avoir participé à Nuit debout, de pouvoir
mobiliser ce groupe. » D'ailleurs, pour Adrien Quatennens, si François
Ruffin est le porteur du message, il n'est pas la pièce maîtresse de cette
marche. « François Ruffin a joué un rôle incontestable dans cette
manifestation, déclare le député du Nord. Mais c'est la marche de tout le
monde. » Hors de question de lui laisser le monopole de la mobilisation.
« François Ruffin tout seul, ça n'aurait pas marché, rappelle Ugo
Bernalicis, député LFI. C'est un effet de groupe, avec les syndicats, les
militants, les personnalités qui ont appelé à se mobiliser. »
À son arrivée dans la manifestation, Jean-Luc
Mélenchon a chaleureusement salué le député de la Somme, invitant les militants
à « le remotiver parce qu'il est angoissé ». Mais les deux hommes se
sont vite séparés. Le leader de LFI, entouré par Alexis Corbière et Adrien Quatennens,
rejoint le toit du bus officiel, du haut duquel il prononce un discours. Tandis
que le député de la Somme, plus discret, préfère fuir les journalistes et les
prises de parole officielles. Il s'éclipse pour retrouver les militants et
« les copains de Fakir ».
Quelques minutes plus tard, Jean-Luc Mélenchon entonne une reprise de Georges
Brassens avec l'orchestre de la manifestation, sous les flashs des
journalistes, et François Ruffin s'écarte des projecteurs et se dirige seul
vers l'avant du cortège.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------J.L. MELENCHON a fait s’en le vouloir entrer « un loup dans la bergerie » dans la France insoumise !
Il est vrai que ce vieux politicien chevronné s’est entouré de certains baltringues médiocres ou d’autres comme par exemple Alexis CORBIERE qu’il est inutile de citer dans son parti !
Et François RUFFIN (tient un autre François coïncidence) est un malin et jeune sympathique, opportuniste, dynamique et commence à attirer l’attention de certains militants de la FI et même d’autres français lambda !
Ce serait logique, car on ne fait pas du neuf avec du vieux, mais çà J.L. MELENCHON ne veut pas le comprendre, quand on voit qu’il reprend des idées des années soixante-huitardes, alors que lui n’a même pas connu 1968 !
Et les français de tous bord ont votés pour le changement, la France Insoumise mélenchoniste, c’est le passé avec à sa tête un vieux leader tribun politicien qui ressemble sous certains côtés au vieux FN avec J.M. LE PEN !
Le changement de nom de parti à l’extrême à gauche ne fait pas la nouveauté mais plutôt une nostalgie d’un passé révolu !
Jdeclef 06/05/2018 10h45 LP
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