samedi 26 mai 2018

Il faut cesser de faire la politique de l'autruche à MARSEILLE !


Marseille : face au deal et aux armes, les policiers luttent contre un sentiment d'impuissance

Après la fusillade à la cité de la Busserine, plusieurs policiers dénoncent un manque de moyen dans la lutte contre les réseaux de trafiquants à Marseille.


« On passe pour des guignols » : malgré les centaines d'arrestations et les trafics démantelés, l'irruption lundi 21 mai d'un commando armé dans une cité, à la barbe des policiers, alimente chez certains fonctionnaires à Marseille un sentiment d'impuissance face au deal. Dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 mai, un probable nouveau règlement de comptes a fait deux victimes dans le quartier de l'Estaque. Au total, onze hommes ont été tués dans ce type de crimes dans la cité phocéenne et sa région depuis le début de l'année, contre 14 en 2017 et 29 en 2016.
« J'aime mon métier et je suis fier quand j'arrive à arrêter des trafiquants, même si je ne me fais pas d'illusion : je sais qu'à peine un réseau démantelé, un autre prend sa place », résume un policier de patrouille de nuit, interrogé avant ce nouveau règlement de comptes. Le buzz autour de la vidéo de la fusillade de lundi cité de la Busserine, captée par un témoin, a renforcé ce sentiment. Le commando n'a pas fait de blessé mais a pu s'enfuir à bord de puissantes berlines après avoir mis en joue des policiers.
Pour le fonctionnaire, si le trafic repousse toujours là où la justice est passée, c'est que « la réponse pénale n'est pas à la hauteur ». « Pour éviter d'être démotivé, je ne regarde pas les condamnations [...]. Il faudrait que ces personnes prennent 25 ans de prison au lieu de trois et que la peur change de camp. » Même son de cloche du côté des enquêteurs spécialisés dans la lutte contre les « gros poissons » du deal à Marseille, ces bandes armées qui n'hésitent pas à s'entretuer pour le contrôle d'un point de vente. La piste d'un acte d'intimidation entre deux réseaux est d'ailleurs privilégiée par les enquêteurs pour les faits de la Busserine. « On peut s'interroger sur le degré de sévérité de la justice », soulève un enquêteur. « Il y a de gros enjeux financiers et certains ne voient l'incarcération, pas toujours très longue, que comme un accident du travail », poursuit-il.

« Y a pas match »

Quant au commando de la Busserine, malgré les images impressionnantes, la police marseillaise « en a vu d'autres » : « On est organisés, et on est prêts. Plus de 50 % des règlements de comptes sont élucidés. Du côté des services d'enquête, on a le personnel et le matériel », souligne ce responsable. Depuis le début de l'année à Marseille, 61 personnes ont été écrouées et 19 réseaux démantelés, selon la préfecture de police.
La fusillade, qui a donné lieu à une avalanche de réactions politiques, a en tout cas apporté de l'eau au moulin des syndicalistes policiers, qui dénoncent un manque de moyens. « Y a pas match avec ce genre d'individus, ils sont en Ligue des champions et nous en L2. Ils arrivent avec des véhicules surpuissants, des armes de guerre, face à eux on ne peut pas lutter », commente Rudy Manna, délégué départemental du syndicat Alliance. « Depuis quatre à cinq ans on sent que les malfaiteurs montent en gamme et que nous on stagne ou on régresse », poursuit Rudy Manna, selon qui l'une des voitures des policiers mis en joue à la Busserine affichait 179 000 kilomètres au compteur. « Ce ne sont pas les 60 policiers supplémentaires annoncés par le ministre de l'Intérieur qui feront la différence » pour juguler le trafic de drogue qui gangrène les quartiers Nord, estime-t-il.
Si les policiers veulent bien apporter « leur pierre à l'édifice », la lutte contre les réseaux « ne peut pas reposer sur leurs seules épaules », abonde de son côté Bruno Bartocetti, responsable régional du syndicat SGP Police FO. Il pointe « l'abandon » par les politiques de cités où chaque trafic peut générer « entre 30 000 et 60 000 euros par jour », selon lui. « La justice doit apporter des réponses fermes, mais quand on voit qu'ils n'ont pas peur de mourir jeunes [...], on peut s'interroger », observe le syndicaliste, qui appelle les politiques à « plus de courage face à un problème sociétal lourd ».
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Cela fait des lustres de plusieurs décennies que l'on constate ces tares de la 2eme ville de France !

Que les gouvernements et ministres de l'intérieur et même nos présidents au plus haut de l'état ne font rien de concret dans cette grande ville méditerranéenne du sud est !

Et ne parlons pas des maires, le dernier attendant sa retraite en poussa repu de l'ancienne politique sclérosée qui n'a pas été dégagé comme le nouveau député MELENCHON qui le prônait pour tous (sauf lui bien sûr), de la France insoumise qui espère peut-être son siège ce qui ne serait pas meilleurs pour les administrés de cette ville...

Tout cela étant que si nos dirigeants ne mettent pas des forces de l’ordre nombreuses d’élites spécialisée dans cette délinquance avec pouvoir élargit pour nettoyer en profondeurs ces quartiers « zone de non droit » avec de lois d’exception pour éradiquer trafics divers et tueries avec force sans faiblesse ! 

Cela continuera, là, on verra ce que Mr MACRON le « grand décideur » fera car à Marseille on cherche ceux qui ont de l’autorité ?!    

Jdeclef 26/05/2018 12h13 LP

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