lundi 7 mai 2018

On voit hélas ou peut mener des syndicats rigides extrémistes comme le SNPL à AIR FRANCE ou la CGT ou SUD RAIL à la SNCF !


Air France : la grève irresponsable

La grève est maintenue pendant deux jours alors que le patron, démissionnaire, ne peut qu'expédier les affaires courantes mais certainement pas négocier !


Jean-Marc Janaillac, futur ex-PDG d'Air France KLM, a voulu rééditer le coup de poker gagné par son lointain prédécesseur Christian Blanc en 1994, pour faire accepter au personnel un plan de redressement alors que la compagnie aérienne tricolore était au bord du crash. Il a organisé un référendum auprès des salariés. Il a mis sa démission dans la balance. Mais rien ne s'est passé comme prévu. Il a perdu la partie. Contrairement aux pronostics auxquels se hasardait, en privé, son entourage, le « non » l'a emporté à plus de 55 % avec un taux de participation très élevé.
Exit, donc, Jean-Marc Janaillac, qui assure les affaires courantes jusqu'au 15 mai, c'est-à-dire demain. Mais au lieu d'avoir le triomphe modeste et l'esprit d'entreprise chevillé au corps, l'intersyndicale a décidé de maintenir le mouvement de grève pour deux jours à compter de ce lundi. À quoi bon, puisqu'il n'y a plus personne pour négocier ? Alors qu'une journée de conflit coûte environ 25 millions d'euros à la compagnie, sans compter les dommages collatéraux à plus long terme, est-il bien raisonnable de brûler ainsi 50 millions d'euros en pure perte, sous prétexte de maintenir la pression ? C'est au contraire suicidaire, puisque le résultat du référendum représente, en soi, une modification du rapport de force.

Air France rime avec arrogance

Mais Air France est, depuis longtemps, une entreprise qui ne rime pas avec « bon sens », mais plutôt avec « arrogance ». Arrogance de la direction, trop sûre de l'emporter et qui a précipité, par ce référendum aux conséquences mal évaluées, la compagnie nationale dans l'inconnu. Arrogance des syndicats, et surtout du premier d'entre eux, le SNPL, majoritaire chez les pilotes.
Lire aussi Air France : qui osera succéder à Jean-Marc Janaillac ?
L'enjeu de cette grève, qui a déjà coûté plus de 300 millions d'euros, concerne la revalorisation des salaires gelés pendant six ans. Même sans indexation, les rémunérations des commandants de bord, qui naviguent entre 15 000 et 20 000 euros par mois, ne feront pleurer personne. Ce sont pourtant ceux-ci qui mènent la danse : « On a un syndicat de pilotes qui prend en otage l'ensemble de la compagnie […]. Ça va se passer comment à la fin, si on suit le SNPL ? Les pilotes, on va leur donner de quoi s'en sortir, et le personnel au sol, il trinquera. On aura des suppressions d'effectifs, on aura des réductions de personnel », s'était indigné le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, au micro d'Europe 1, dimanche 29 avril, navré que le principal syndicat de pilotes « entraîne Air France vers le fond ».
C'est en effet de cela qu'il s'agit. Vendredi 4 mai, le groupe a annoncé être repassé dans le rouge pour le premier trimestre 2018, essentiellement à cause des jours de débrayage et du renchérissement des carburants.
Est-ce un brusque accès de lucidité qui a saisi la majorité du personnel ? La grève sera, semble-t-il, beaucoup moins suivie ces 7 et 8 mai. Toutefois, les apprentis sorciers du SNPL ne veulent rien lâcher, bien au contraire. Comme s'ils croyaient qu'une compagnie aérienne ne meurt jamais…

Mais là, c'est plus grave car il risque la perte et le déclin irréversible de la CIE aérienne qui avait proposé un plan de sortie qui n'était pas négatif et que d'autres entreprises et leurs salariés auraient acceptés !

Car la clientèle n'est pas la même que les français qui prennent moins souvent l'avion et qui sont nettement moins  nombreux que ceux lambda qui prennent le train pour aller travailler chaque jour !

Et cette crise qui s'allonge est bien moins comprise, que d'autres grèves de service public avec participation au capital de l’Etat car les pilotes les lignes ont déjà des salaires confortables !

Est-ce que ces mêmes syndicats bornés veulent mettre en difficulté AIR France avec au bout une disparition de celle-ci comme on l’a vu pour ALITALIA ou SUISSE AIR par exemple ?!

Le PDG avait mis son poste en balance, malgré le redressement fragile effectué de la CIE  cela n’a pas servi, car maintenant il faut en trouver un nouveau et de toute façon ce genre de capitaine d’industrie n’est pas dans le besoin et rebondira surement pour faire autre chose !

Le personnel semble maintenant lâcher du lest et se diriger vers une fin de conflit, il est temps pour eux et l’avenir d’AIR France car la concurrence est rude et trouver d’autres vols pour les clients sur d’autres CIES n’est pas difficile sans compter les low cost !

(Entre parenthèse les agents SNCF devraient faire de même, car les utilisateurs qui souffrent de ces situations se sont adaptés avec le système débrouille et solidarité !)

Jdeclef 07/05/2018 09h30

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