mercredi 23 mai 2018

E.MACRON est bien sur critiqué mais dépenser encore depuis des décennies des milliards pour des banlieues sclérosées ?


Banlieues : les réactions politiques aux annonces d'Emmanuel Macron

Plan anti-drogues, police de sécurité du quotidien... Le chef de l'État a énuméré ses pistes pour les banlieues. À droite comme à gauche, la critique est rude.


Maire de Sevran, Stéphane Gatignon avait démissionné de ses fonctions, estimant que l'État avait abandonné les quartiers pauvres.
Fini le vrai plan banlieue tel qu'il a déjà été pensé en politique. Emmanuel Macron a fini d'enterrer mardi le rapport remis la semaine dernière par Jean-Louis Borloo et a évoqué sa volonté de « changer de méthode » pour aider les habitants des quartiers défavorisés. Le président de la République a présenté plusieurs mesures : un plan de lutte contre la drogue, une meilleure communication entre préfets et maires dans la lutte contre la radicalisation et les menaces terroristes, police de sécurité du quotidien, etc. Des mesures qui doivent toucher aussi bien les territoires que l'emploi et la sécurité. Et les réactions politiques ne se sont pas fait attendre.
« Police de sécurité du quotidien contre hommes armés de kalachnikovs : la réponse d'un président de la République totalement déconnecté », a déclaré sur Twitter Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains. À droite, les pistes d'Emmanuel Macron ne plaisent pas, jugées trop laxistes par l'extrême droite. Marine Le Pen, présidente du Front national, a ainsi réagi sur Twitter : « Je trouve extrêmement choquant que Macron évoque un argument racial digne des Indigènes de la République en délégitimant toute solution pour les banlieues qui émanerait de mâles blancs. C'est la consécration du communautarisme au sommet de l'État. »

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, estime de son côté qu'après avoir « abandonné » le monde rural, c'est « la banlieue [qui] est méprisée » cette fois par le président. « Une matinée d'incantations pour aboutir à des mesurettes ne traitant pas les causes des problèmes : justice laxiste, nivellement par le bas à l'école, immigration incontrôlée », a-t-il encore écrit.

L'humiliation pour Borloo


À gauche, on observe que les annonces du chef de l'État sonnent surtout comme un pied de nez à Jean-Louis Borloo, chargé par Emmanuel Macron lui-même de lui remettre un rapport sur les actions à entreprendre dans les banlieues. Un rapport désavoué en début de semaine par le président de la République, qui l'avait reçu quelques jours avant. Selon Éric Coquerel, député La France insoumise, « Emmanuel Macron vient d'enterrer le rapport Borloo. Il l'a fait à sa manière, humiliante pour celles et ceux qui ont travaillé dessus, et pour les habitants des quartiers qui méritaient mieux. Aux moyens financiers réclamés, il oppose un profond mépris et propose une série de mesures sans financement, ni investissement, ni nouveauté, à l'image de ces stages proposés en troisième. »

Pour Alexis Corbière, député La France insoumise, « Borloo a proposé un plan pour les banlieues, mais Macron a décidé de laisser les banlieues en plan. L'opération de com du jour n'y changera rien ». Stéphane Le Foll, lui, estime que dans ce plan banlieues, en réalité, la France « assiste à la liquidation en direct du plan Borloo ». Même son de cloche du côté de Luc Carvounas, ex-candidat à la tête du PS : « Macron vient de liquider le plan Borloo dans un long stand-up d'un président des riches. Aucune vision stratégique pour un plan banlieue, aucune annonce de financement comme pour les places en crèches. Les associations écartées et les élus locaux stigmatisés », a-t-il déploré sur Twitter. « Bal tragique à l'Élysée : deux premières victimes, les banlieues et JLBorloo ! » a de son côté réagi Rachid Temal, sénateur socialiste du Val-d'Oise.


Des territoires et des populations abandonnés

Chez les communistes, on déplore un abandon des populations vivant dans ces quartiers défavorisés. Emmanuel Macron « s'obstine dans sa logique des premiers de cordée » aux dépens de « ceux qui sont dans le besoin » dans les quartiers « abandonnés de la République », a jugé mardi le député PCF de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu, épinglant « une coupure d'une élite technocratique ». « Je pensais que la gravité de la situation aurait fait changer #Macron d'avis. Mais il s'obstine dans sa logique des premiers de cordée. Il choisit de choyer une poignée de privilégiés au détriment de ceux qui sont dans le besoin », a tweeté cet ancien adjoint au maire de Saint-Denis dans la foulée des annonces du président de la République.

« Ce ne sont pas des territoires perdus de la République, mais abandonnés [...], il y a un risque de balkanisation de la République » et, pour l'éviter, « cela ne pourra pas se faire avec des demi-mesures », a prévenu Stéphane Peu auparavant, lors d'une conférence de presse au côté notamment du président du groupe André Chassaigne. Il a défendu les pistes de Jean-Louis Borloo pour un « plan de reconquête républicaine », affirmant que « Jean-Louis Borloo n'est pas parti en vrille ou dans une aventure solitaire », il « a répondu à la lettre de mission extrêmement claire d'Emmanuel Macron de décembre et a fabriqué un consensus autour des attentes de terrain ». « Personne ne pense que la position du président de la République soit de caractère budgétaire, mais il y a une sous-estimation des difficultés de ces quartiers, une coupure avec une élite technocratique qui ignore une partie de la réalité de la France », selon cet élu comptant les villes de Pierrefitte, Saint-Denis, Villetaneuse dans sa circonscription.

La déception de Stéphane Gatignon

L'ancien maire de Sevran (Seine-Saint-Denis) Stéphane Gatignon l'a rejoint dans sa critique, mardi sur BFM TV. Il se dit déçu par « un truc qui s'étiole » là où il attendait « un discours très politique qui redonne confiance ». Selon cet homme, qui avait fait une grève de la faim en 2012 pour réclamer plus de moyens financiers pour les villes défavorisées, la prise de parole du président équivaut à « de petits pas : je trouve qu'il n'y a pas grand-chose dedans. J'attendais un discours très politique qui redonne confiance. On a un truc qui s'étiole un peu », regrette-t-il. L'intervention du président a négligé les pouvoirs locaux, selon l'ancien écologiste, déçu que la question des communes soit « totalement absente » des propos du chef de l'État.
« Les communes ont été oubliées dans le discours. Comment monter une politique si tu ne fais pas gaffe aux communes et aux maires ? » s'est-il exclamé. Autre grief de Stéphane Gatignon : un soutien perçu comme insuffisant aux « décrocheurs » et aux « cadres intermédiaires de la société », comme les « clubs et les associations ». D'après l'ancien maire, dans le discours du président, « rien sur les contrats aidés [voués à la suppression], alors que l'essentiel de ces contrats sont dans ces clubs, ces associations, ils leur permettent de tourner ». L'ancien maire de Sevran, pour qui « il n'y a rien de très concret » dans les annonces du président, se dit toutefois prêt à attendre « juillet » – l'échéance fixée par Emmanuel Macron pour le plan de lutte contre le trafic de drogue dans les cités – avant de juger l'efficacité des mesures dévoilées mardi.
Seul l'ex-ministre Jean-Louis Borloo s'est dit très satisfait mardi des annonces d'Emmanuel Macron pour les banlieues, estimant que « tous les sujets du rapport ont été cochés ». « Les 19 points du rapport [dont il est l'auteur] y sont tous. J'ai retrouvé la cour d'équité territoriale, la fondation, le campus numérique, la cité éducative, la mobilisation de tout le monde. Je n'en vois pas un qui manque, sauf peut-être le programme À la rencontre de l'autre », a-t-il dit à l'AFP à l'issue du discours du chef de l'État. « Après, c'est un art de l'exécution », a conclu l'ancien ministre.
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A un point que certaines sont devenues des zones de non droit à cause de la gabegie des précédents gouvernements et nos dirigeants qui n'ont rien fait de probants !

On peut comprendre que ce nouveau président ne veut pas tomber dans le même piège comme certains autres par l’utilisation du fameux karcher par exemple...!

Alors il fait à minima, car il sait que c'est une tache pharaonique avec le retard qui s'est accumulé depuis trente ans au moins !

Seule déjà une augmentation drastique de la sécurité très ferme dans ces zones dites sensibles en premier lieu pourrait redonner une vie normale à ces lieux trop nombreux à la marge de nos grandes villes !

Et alors ensuite on pourra peut-être restaurer une vie plus sereine aux habitants qui souffrent notamment de délinquance, violence par des trafics divers et économie souterraine !

Mais tout cela coûte très cher dans notre pays ou tout est ramené au profit, d’ailleurs cette délinquance profite indirectement à une partie de cette population, car ils gagnent bien plus vite de l’argent par des délits petits ou gros que de travailler honnêtement ou même des aides sociales diverses !

Et comme notre pays à bien d’autres charges prioritaires, notamment pour s’occuper de l’immigration galopante qu’il faut assumer, et pas ceux qui sont déjà en place depuis plusieurs générations dans ces cités de banlieues, là on voit que le trop c’est trop et dont le président ne veut pas ajouter ce plan dispendieux très coûteux de J.L.BORLOO car les masses financières d’autres plans du même ordre n’ont à peu près rien donné de positif !

Jdeclef 23/05/2018 09h12 LP

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