dimanche 17 décembre 2017

Bien sûr, il faut s'en rendre compte avec l'Allemagne et surtout A.MERKEL qui est toujours là !

Macron empêtré dans la politique intérieure... allemande

Le chef de l'État n'a pas pu faire avancer ses propositions sur l'Europe à Bruxelles : les Allemands songent plutôt à constituer une coalition gouvernementale...


« Emmanuel Macron avait certainement dû s'imaginer tout autrement le sommet européen », commente l'un des éditorialistes du Spiegel à l'issue de la réunion des 27 qui s'est achevée hier à Bruxelles. La querelle sur la crise migratoire a totalement éclipsé le grand projet de réforme de l'Europe qui lui tient tant à cœur. Des propositions françaises, il n'a été question qu'en marge. « L'Union européenne fait poireauter Macron », ironise le Spiegel.
Pour les Allemands, ce jeune et ambitieux président français ne peut être que déçu par le manque de répondant de ses partenaires d'outre-Rhin. Accueilli comme un messie inespéré, celui qui réussit à sauver la France et l'Europe des griffes du Front national, Emmanuel Macron ne fait plus l'unanimité depuis qu'il a présenté son grand projet de réforme de la zone euro. Création d'un poste de ministre des Finances européen, mise en place d'un budget commun de plusieurs de centaines milliards d'euros pour venir en aide aux États dans le besoin : ces idées sont loin d'enthousiasmer tout le monde en Allemagne. La chancelière, pieds et poings liés, qui essaie toujours en vain de former un gouvernement de coalition stable à Berlin, s'est bien gardée à Bruxelles d'apporter une réponse claire aux propositions françaises. Au sein du gouvernement de transition qui assure la gestion des affaires courantes, les avis sont partagés : si Sigmar Gabriel, le ministre social-démocrate des Affaires étrangères, un proche de Macron, applaudit dans ses grandes lignes ce projet, Peter Altmaier, ministre à la chancellerie, bras droit et très proche d'Angela Merkel, est beaucoup plus hésitant, pour ne pas dire très sceptique.

Autres chats à fouetter

Il faut dire que les Allemands ont d'autres chats à fouetter en ce moment. Avant de songer à fédérer l'Europe, ils doivent d'abord réussir à se donner un gouvernement capable d'agir. Depuis les élections du 24 septembre, Angela Merkel tente en vain de trouver un partenaire de coalition. Le dernier candidat potentiel, le SPD, hésite encore à se lancer dans une nouvelle grande coalition, la troisième coup sur coup. Mais le SPD est aussi le parti le plus pro-européen, susceptible, s'il arrive aux affaires, d'épouser les thèses d'Emmanuel Macron. Martin Schulz, son leader et ancien président du Parlement européen, fait d'une réforme en profondeur de l'Europe une condition sine qua non de la participation de son parti au prochain gouvernement. Lors du Congrès de son parti la semaine dernière, il s'est lancé dans un plaidoyer vibrant pour la création des États-Unis d'Europe. Il souhaite que, d'ici à 2025, les membres de l'Union se mettent d'accord sur un contrat constitutionnel commun. Les membres qui ne seraient pas d'accord avec ce texte fondateur se verraient forcés de quitter l'Union.

Les États-Unis d'Europe n'enthousiasment pas

La perspective d'une grande coalition entre SPD et CDU-CSU est donc susceptible de redonner espoir à Emmanuel Macron. Mais rien n'est joué. Loin de là. Le SPD, qui souhaite entamer des négociations avec la CDU-CSU après les fêtes de fin d'année, n'est pas au bout de ses peines. La base du parti devra encore approuver le résultat de ces négociations si elles portent leurs fruits. Une procédure qui risque de durer et dont l'issue est encore ouverte. De plus, un sondage paru la semaine dernière indique que la grande idée de Martin Schulz est loin d'enthousiasmer les foules. Pas même un tiers des Allemands approuve l'idée des États-Unis d'Europe. Une inquiétude et des réticences partagées par le camp conservateur. Angela Merkel s'est bien gardée de commenter ouvertement la très ambitieuse proposition de celui qu'elle espère pouvoir ramener au gouvernement, mais elle n'a pas non plus caché son scepticisme. Du côté de la CSU, l'aile conservatrice de la CDU, l'hostilité au projet social-démocrate est franchement affichée. Alexander Dobrindt, l'un de ses leaders, a traité Martin Schulz de « radical de l'Europe ». Il accuse sa proposition de « diviser l'Europe ».
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Elle est toujours cette épine dans le bras de la France et d’E.MACRON, même s’il elle n’a pas réglée ses problèmes intérieurs !

On paie l’addition des précédents gouvernements Français et notamment celui de F.HOLLANDE « le pleutre » qui avait baissé les bras dès le début de son quinquennat devant l’Allemagne, dont on disait d’ailleurs que c’était A.MERKEL qui gouvernait indirectement l’Europe (pas totalement faux !)

Donc E.MACRON n’a pas la main et prêche un peu dans le désert et les autres membres de l’U.E. attendent la suite de l’évolution du gouvernement allemand !

On dit couple franco/allemand, mais depuis une décennie au moins, « c’est la femme qui porte la culotte dans ce faux mariage »!

Cela fait comprendre à notre président que la gestion de l’Union Européenne n’est pas un chemin, style fleuve tranquille ou l’on enfonce une porte ouverte par des beaux discours !


j.declef 17/12/2017 11h34 LP

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