La montée des préjugés en France
Antisémitisme, hostilité à l'égard des musulmans,
enseignement contesté... Un récent sondage révèle une société crispée.
D'abord que les craintes sécuritaires et identitaires ont largement pris le pas, dans l'esprit des Français, sur les préoccupations économiques. Ensuite que la confiance que nous avons les uns dans les autres s'étiole, que la vision que nous avons de l'immigration se crispe et que les cibles de cette crispation sont, en première ligne, les musulmans, dont nos concitoyens semblent de moins en moins tolérer les signes extérieurs de croyance. Autre phénomène inquiétant : la persistance ahurissante et même la progression dans l'opinion de préjugés antijuifs, qu'aggrave encore l'indifférence générale que suscite dans la population le départ avéré de juifs de France par crainte de l'antisémitisme.
En plus de son panel général, l'Ipsos
a cette année sondé des enseignants. Or, outre la violence et les comportements
discriminants entre élèves, dont ils disent être les témoins réguliers, la
plupart des professeurs affirment avoir été confrontés aux préjugés hostiles
des élèves lorsqu'ils abordent certains thèmes d'histoire ou de SVT, les
arguments identitaires, quels qu'ils soient, étant d'après eux nettement plus
présents depuis trois ans. L'école, supposé creuset républicain, n'est donc
plus un sanctuaire. En 2017, dans les zones d'éducation dites sensibles,
63 % des enseignants estiment que l'assertion selon laquelle « les
juifs sont plus riches que la moyenne des Français » est un stéréotype
répandu parmi leurs élèves. Le ferment antisémite, celui-là même qui mena au
meurtre d'Ilan Halimi, est
donc dans les esprits.
Jean-Michel
Blanquer : « Le respect d'autrui, quatrième pilier des savoirs fondamentaux »
Le Point : Une majorité de professeurs
disent avoir été confrontés à une remise en question des contenus du
cours, notamment en histoire et en SVT. Pour éviter ces manifestations
d'hostilité, un tiers des enseignants opte pour l'autocensure..
Jean-Michel
Blanquer : C'est un état de fait et il doit changer. La
République porte les valeurs de la science. Pour soutenir les professeurs
et les établissements qui se sentent parfois seuls face à ces questions,
nous mettons en place un « conseil des sages » pour mieux
définir les règles de la laïcité, une équipe nationale et des équipes
laïcité dans chaque rectorat pour intervenir dans les établissements
chaque fois que nécessaire.
Telle que les
enseignants la décrivent, l'école républicaine n'est pas le sanctuaire que
l'on serait en droit d'espérer. Comment remédier à cette violence ?
L'école est une institution au coeur de la société.
Elle est confrontée aux tensions qui la parcourent. Mais elle doit
savoir réagir en protégeant les élèves du harcèlement, des violences
physiques et verbales, en transmettant aux enfants les règles de la vie en
commun. C'est pour cette raison que, dès mon arrivée, j'ai fait du
« respect d'autrui » le quatrième pilier des savoirs
fondamentaux, en plus de lire, écrire, compter. Cette priorité s'incarne
dans un soutien indéfectible aux professeurs, qui doivent se sentir
accompagnés chaque fois qu'ils signalent des faits graves.
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Dont
on nous rebat les oreilles avec les problèmes plus ou moins importants qui se
voient ou se produisent dans le domaine public et que les médias en plus
montent en épingle !
Car
notre société depuis plus de trente ans a évolué notamment avec l’immigration
et leurs religions bien sûr pas forcément encline à s’entendre ?!
Et
aussi un état français pleutre quel que soit le bord politique qui s’acharne à
pousser la poussière sous le tapis ou à pratiquer la politique de
l’autruche !
Et
aussi le fléau du terrorisme mondial (à soi-disant consonance religieuse) qui
s’est greffé dessus partout et notamment en France bien sûr !
Et
dont nos autorités qui n’affirment pas assez notre laïcité, seule protection
pour éviter que la goutte ne fasse déborder le vase, ce qui n’est pas loin d’arriver
hélas !
Jdeclef
14/12/2017 15h13 LP
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