Affaire Maëlys : l'avocat du suspect donne sa version
Me Alain Jakubowicz a accusé le procureur de Grenoble,
Jean-Yves Coquillat, de dire des choses « contraires à la réalité du
dossier ».
Disparition de Maëlys : le suspect mis en examen pour meurtre
« Lorsque le procureur de la République en personne vient devant la presse dire des choses qui sont objectivement totalement contraires à la réalité du dossier, alors là, je ne peux pas l'accepter », a tonné l'avocat, qui avait gardé le silence jusqu'à présent, sur le plateau de BFM TV. Selon lui, le cousin de la mère de Maëlys a affirmé à trois reprises devant les enquêteurs qu'il avait vu Maëlys à 3 h 15 dans la salle de mariage dans la nuit du 26 au 27 août durant laquelle elle a disparu.
« Toute l'accusation repose sur ce postulat que la petite disparaît à 2 h 45 », a souligné Me Jakubowicz, alors que le téléphone de son client passe en mode avion – indétectable – à 2 h 46 et qu'une voiture semblable à la sienne est filmée à 2 h 47 dans les rues de Pont-de-Beauvoisin, avec une silhouette – celle d'une fillette selon le parquet – en passagère. À 3 h 24, la voiture est filmée en sens inverse, sans passager à bord cette fois, selon l'accusation.
Une
silhouette de « femme »
Me
Jakubowicz conteste également le fait que la silhouette dans la voiture
présumée du suspect, filmée par des caméras de vidéosurveillance de la commune,
soit celle de la fillette. « Ce n'est pas vrai qu'on distingue une enfant »
sur cet enregistrement qui est une pièce importante de l'accusation, a affirmé
Me Jakubowicz. Selon lui, la forme que l'on distingue sur le siège passager
avant du véhicule, présente des cheveux détachés et une forme de col de robe
différente de celle que portait la fillette disparue avec, surtout, « un
décolleté de femme » et non d'enfant.
« On veut tous savoir la
vérité (...) Je ne suis pas dans la stratégie, une enfant a
disparu ! » s'est emporté le ténor lyonnais, vilipendant « une
justice rendue sur BFM TV », la chaîne ayant retransmis en direct la
conférence de presse du procureur, parmi d'autres médias. »Ce qui s'est
produit depuis trois mois, c'est une insulte à la justice, une insulte aux
parents de la petite fille", a tonné Me Jakubowicz, ulcéré. « Vous
faites passer cet homme pour un monstre », alors que « dans le
dossier, il n'y a pas l'ombre d'un soupçon de commencement d'élément qui
pourrait, et on a tout fouillé, laisser penser qu'il ait ne fût-ce qu'un
penchant pédophile. » Son client, Nordahl Lelandais, un ex-militaire
de 34 ans, nie depuis le début toute implication dans la disparition
de l'enfant de neuf ans.
(Que
l’on se rappelle l’affaire P.HENRY en 1970 qui vient de mourir d’un cancer après
40 ans de prison et qui niait les faits à la télévision lors de l’enquête ou
celle du petit GREGORY qui traîne toujours depuis trente ans !)
Cela
suffit cette justice médiocre et enquêteur incapable qui oublient les victimes
!
Et
ce n’est pas aux médias divers à se substituer à la justice comme d’habitude et
qui embrouille les faits d’enquête !
Que
l’avocat du suspect donne sa version, çà n’a aucun intérêt, c’est la version du
présumé coupable qui a de l’intérêt et les éléments de preuve dont dispose la
justice pour enfin le faire parler ou pour l’inculper définitivement s’il y a
lieu !
On
se demande quelque fois si notre justice ne protège pas plus les délinquants ou
criminels que les victimes qui subissent de tels drames en France !
Il n’y
a pas de quoi être fier de cet état de fait judiciaire que l’on voit trop
souvent dans notre pays !
Jdeclef
05/12/2017 11h19 LP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire