vendredi 22 décembre 2017

Ce bon HULOT semble-t-il pique son fard !

Les États généraux de l'alimentation s'achèvent sans Nicolas Hulot

Le sommet se termine dans la douleur, jeudi, entre l'absence remarquée du ministre de la Transition écologique et le scandale montant autour du géant Lactalis.


Clap de fin pour les États généraux de l'alimentation, qui se concluent jeudi sur une note acide : l'absence de Nicolas Hulot, très attendu pourtant. Le ministre de la Transition écologique devait prononcer une allocution, et son absence inquiète certaines associations environnementales. Pour tenter de rassurer, un proche de Nicolas Hulot a fait savoir jeudi que le ministre attendait simplement « le discours du Premier ministre pour voir les arbitrages finaux », en fin de journée. Mais les acteurs de la plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire se sont demandé ci cela signifiait que Nicolas Hulot « retirait sa caution aux conclusions des États généraux » dont il avait lancé l'idée.
Les « décisions sur la phase sociétale et environnementale sont reportées à plus tard », alors que les associations attendaient « des mesures concrètes avec des calendriers et des moyens », se sont-elles inquiétées. Les cinq mois de travaux des États généraux devaient d'abord trouver des solutions à la crise agricole, mais la transition agroécologique de l'agriculture, la qualité de l'alimentation et la lutte contre les problèmes sanitaires, qu'ils soient accidentels ou frauduleux, font également partie des débats. Comme en écho, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a d'ailleurs évoqué lors de son allocution d'ouverture la « prise en compte de l'alimentation comme déterminant majeur de la santé ».
« Ces états généraux ne sont pas vraiment achevés, c'est un processus qui doit durer », a indiqué Édouard Philippe en dévoilant le projet censé équilibrer les relations commerciales entre distributeurs, transformateurs et agriculteurs. Ces derniers espèrent qu'il mettra fin à la crise que traverse le secteur.

Mesures attendues

Les débats seront conclus par le Premier ministre Édouard Philippe qui dévoilera le projet de loi censé équilibrer les relations commerciales entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs, tout en ouvrant des pistes pour assurer la transition écologique de l'agriculture demandée par la société civile. Première mesure très attendue, le gouvernement va imposer aux distributeurs un seuil de revente à perte de 10 % sur les denrées alimentaires dans une loi qui sera votée d'ici à la fin du premier semestre 2018, a indiqué Stéphane Travert. En clair, les supermarchés seront obligés de revendre au minimum tout produit alimentaire au prix où ils l'ont acheté majoré de 10 %, pour tenter de couvrir les frais de logistique et de transport auparavant assumés par les industriels et producteurs.
Ce seuil, censé soutenir les producteurs face à la distribution, sera accompagné d'un encadrement des promotions dans les grandes surfaces : elles ne pourront plus être supérieures à 34 % du prix normal et à 25 % du volume annuel vendu. Les deux mesures seront expérimentées pendant deux ans, avec un dispositif de suivi pour s'assurer que la valeur dégagée soit bien reversée aux producteurs. Elles avaient été annoncées dès le 11 octobre par le président Emmanuel Macron, afin de rassurer les agriculteurs inquiets de voir se répercuter sur leurs exploitations l'effondrement des prix dans la grande distribution. Mais elles n'avaient alors pas été chiffrées. Le gouvernement va aussi modifier le Code rural pour y inclure un renversement de la contractualisation : les contrats seront désormais proposés par les agriculteurs et non plus par les acheteurs, et basés sur leurs coûts de production.

« De grandes mesures qui fixent un cap »

Au-delà des agriculteurs, les États généraux ont rassemblé l'ensemble de la filière alimentaire : industriels, distributeurs, associations de consommateurs et organisations environnementales, ainsi que de nombreux élus. À l'heure du bilan, tous les participants s'accordent à dire que la méthode a été fructueuse et que les idées ont fusé, mais ils attendent la mise en musique de leur travail : des mesures concrètes, notamment sur le plan budgétaire et fiscal, pour permettre à l'agriculture et à l'agroalimentaire français d'opérer une transition environnementale tout en continuant à vivre de leur production. Le responsable agriculture de l'organisation de défense de l'environnement WWF, Arnaud Gauffier, trouve ainsi « intéressantes » les conclusions de l'atelier sur la transition agroécologique, « car on a de grandes mesures qui fixent un cap », notamment sur la réduction de l'utilisation des pesticides.
La Confédération paysanne a estimé de son côté que ce projet de loi n'était pas suffisant, car les mesures ne sont pas contraignantes: « s'il n'y a pas d'arbitre pour sanctionner, ça ne fonctionne pas. Le médiateur n'a pas assez de moyens », a indiqué à l'AFP son porte-parole Laurent Pinatel. Quant à la plateforme citoyenne, elle « refuse une telle clôture des États généraux » et appelle le président de la République « à honorer les conclusions des ateliers du deuxième chantier, en cohérence avec son discours de Rungis ». « J'ai été témoin des formidables efforts faits, depuis l'industrie chimique jusqu'aux agriculteurs bio, pour trouver des points d'accord. On ne comprendrait pas que le même effort ne soit pas fait au niveau intergouvernemental », a pour sa part prévenu le député PS Dominique Potier, président de l'Atelier sur la transition agroécologique.

L'affaire Lactalis

Le gouvernement a précisé que le texte de loi comporterait un article pour instituer une séparation entre le conseil et la vente des produits phytosanitaires dans les coopératives, afin de réguler les ventes de pesticides. Les modalités de mise en œuvre du calendrier d'élimination progressive des pesticides, dont le glyphosate, seront précisées « au plus tard » à la fin du premier trimestre 2018, assure le gouvernement. Il annonce aussi des mesures pour lutter contre la maltraitance animale dans les abattoirs et un plan de développement de l'agriculture bio.
La fin de ces États généraux est également perturbée par une polémique naissante : Lactalis, le plus gros industriel laitier français, a annoncé un rappel massif de produits pour raisons sanitaires. La crise que traverse Lactalis illustre l'importance des sujets évoqués plus tôt par Stéphane Travert. À la suite de la découverte de salmonelle, et après deux retraits partiels dans les derniers jours, le groupe a décidé d'appliquer le principe de précaution maximal en retirant l'ensemble des produits infantiles et nutritionnels fabriqués ou conditionnés depuis le 15 février 2017 dans son usine de Craon en Mayenne.
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Ne ferait-il pas un caca nerveux ce Mr écolo médiatique parce qu'il ne peut faire ce qu'il veut et qu'il doit se confronter à la réalité politique et non pas à ses idées utopiques trop exacerbées ?!

Comme beaucoup d’écolos utopiques « empêcheurs de tourner en rond » il vient peut-être de comprendre que la politique et l’écologie ne font pas bon ménage !

Qu’il ne se plaigne pas trop car le président a eu beaucoup de patience avec lui, peut-être plus qu’avec d’autres, (par ce qu’il plait au peuple lambda ?)

Mais cela risque de ne pas suffire, qu’il retourne faire ses tours d’hélicoptères et vendre ses produits dérivés issus de ses émissions de télévision, ce nanti donneur de leçon !

Le président a fait une erreur en le nommant au gouvernement et a du mal à s'en dépêtrer, çà c'est un fait !


Jdeclef 22/12/2017 09h05 LP

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