mercredi 27 décembre 2017

Les français n'avaient plus beaucoup de choix avec l'ancienne classe politique et ses ex présidents médiocres durant cette décennie ?!

- Les Français seront-ils encore patients avec Macron en 2018 ?

Après des réformes sans heurts, le défi du président de la République est de faire baisser le chômage. Tout en maintenant la cohésion de sa majorité.


L'année se termine en petites polémiques : le Premier ministre devait-il ou ne devait-il pas emprunter un avion privé pour ramener à Paris ceux qui l'avaient accompagné en Nouvelle-Calédonie ? Lorsque le président de la République prend quelques jours de vacances, comme monsieur Tout-le-Monde, dans la station de ski de son enfance, La Mongie, a-t-il tout simplement envie de se faire plaisir ou bien obéit-il a ses communicants lui suggérant d'accentuer son côté France de province, amoureux des Pyrénées, pour faire oublier, naturellement, la critique, mille fois formulée, de « président des riches » ? Fallait-il un enterrement national aux Invalides pour Jean d'Ormesson et une cérémonie populaire pour Johnny Hallyday ou le contraire ? L'interview du beau Laurent Delahousse aurait-elle dû être plus urticante pour le chef de l'État ? La stratégie d'Emmanuel Macron est-elle en train de changer vis-à-vis des médias : parler trop nuit, ne rien dire aussi ? Les députés de La République en marche sont-ils ou non arrogants avec leurs adversaires comme avec leurs alliés – à l'image, suggestion subliminaire, de leur président ?
Tout cela, à vrai dire, n'a guère d'importance. L'année 2017 n'a été semblable à aucune autre. Emmanuel Macron apparaît, puisque Angela Merkel et Theresa May sont en difficulté, comme le leader de l'Europe d'aujourd'hui. Son image en est d'autant plus renforcée que beaucoup de ses promesses de campagne ont été tenues. Pour le reste, dans leur plus grand nombre, les Français pensent qu'il faut laisser du temps à ce nouveau président, que l'heure n'est pas venue – on l'a vu cet automne – de monter contre lui la révolution du siècle. Contre lui, pour l'instant, la parole de la gauche est sans succès, celle de la droite sans écho.
Le premier enjeu est, bien sûr, le chômage.
Mais, après une année qui s'est enfuie à toute allure, quels sont les enjeux essentiels pour Emmanuel Macron en 2018 ? Ou plus exactement quels enjeux pour les premiers mois de 2019, puisque la première consultation nationale, les élections européennes, est annoncée à la fin mai de cette année-là ? Emmanuel Macron a une chance que n'a pas eue son prédécesseur, il n'y aura pas auparavant d'élections locales, celles où le pouvoir en place se brûle toujours les ailes.
Le premier enjeu est, bien sûr, le chômage. Même s'il ne s'est jamais laissé piéger en annonçant, en évoquant même, la date de l'inversion de sa courbe, le président sait bien que les Français l'attendent d'abord à ce tournant. Il ne faut pas être grand clerc pour se douter que, pour Emmanuel Macron, même et surtout s'il ne le dit pas tous les jours, tout est subordonné à la décrue du chômage. Toute sa politique sociale repose sur cette volonté. La réforme du travail de l'automne dernier ? En assurant plus de flexibilité aux employeurs, elle devrait leur permettre d'embaucher davantage. La modification de l'impôt sur les sociétés, la flat tax de 30 % ? Deux mesures décidées pour rendre la France plus attractive, plus aimable, aux grandes entreprises. La volonté de développer l'apprentissage ? Même objet : la majorité des jeunes qui sortent de l'apprentissage est assurée d'une embauche. La nécessité de la formation professionnelle ? Donner aux salariés débauchés une chance de véritable reconversion.

Des réformes qui défilent à belle allure

Certaines de ses mesures ont été réalisées à un train d'enfer, dès les premières semaines du quinquennat, comme la réforme du travail ou l'augmentation de la CSG, et sans susciter de réaction à la mesure de ce qu'en attendait Jean-Luc Mélénchon. Les autres le seront en principe dans les premiers mois de 2018. Toutes ont pour objet de définir l'équilibre nécessaire, forcément fragile, entre la flexibilité, valeur nécessaire pour les uns, et la sécurité, valeur vitale pour les autres. Dans ces réformes qui défilent à belle allure, le président a évidemment une fois de plus beaucoup de chance : la reprise, cette fois, semble être là et les prévisions de croissance ne cessent d'être révisées à la hausse. Mais il faut du temps avant d'en attendre les résultats. Deux ans, a dit le chef de l'État. C'est peu pour lui et beaucoup pour les Français. Tétanisés en septembre et octobre dernier par le rythme des réformes d'Emmanuel Macron et aussi par l'image que celui-ci, qu'on soit ou non de ses adversaires, a su imposer, les Français se montreront peut-être, au fil du temps, plus impatients.
Là est le véritable, car tout le reste en dépend, enjeu du président. Cette vague imprévue qui l'a porté au pouvoir, cette première séquence réformatrice passée sans heurts, jointes à ce « chamboule-tout » politique qui a emporté la droite et la gauche sur son passage résisteront-ils à cette attente ? C'est là que, comme toujours, l'économique rejoint le politique. Pour laisser du temps au temps, il faudra bien maintenir intact, ou à peu près, le rapport des forces sorti de l'élection de 2017 : c'est-à-dire un mouvement représenté au Parlement par une majorité absolue, 300 membres, de députés. Ne point paraître trop cassant à ceux qui, après quelques égards, pourraient, venant de la gauche et de la droite, facilement rejoindre le parti présidentiel ou, pour le moins, voter les lois qu'il propose.

Nécessaire cohésion de la majorité

Dans ce sens, rien ne se fera si la cohésion de la majorité n'est pas absolue. Si quelques-uns des élus d'En marche ! faisaient le choix, à un moment ou à un autre, de retourner dans le camp d'où ils viennent, la brèche serait vite élargie, et l'action gouvernementale ralentie, sinon paralysée. De ce point de vue, le projet de loi sur l'immigration, autant qu'on en connaisse tous les détours, peut créer au sein de La République en marche une fissure entre ceux qui viennent de la gauche (même si le ministre de l'Intérieur est l'un d'entre eux) ou de la droite.
Ce n'est pas une raison pour la repousser, car les Français l'attendent : même si les réfugiés n'y sont pas, et de loin, plus nombreux que dans bien d'autres pays, la surveillance du flux migratoire est nécessaire à la France comme à l'Europe. Aucun président ne pourra s'en abstraire, quelles qu'en soient les conséquences politiques. La voie du bon sens, se heurtant au chemin du cœur ? Des étincelles à prévoir, mais, on peut rêver, peut-être, au bout de la route, une solution acceptable par la majorité des Français, hors militants.
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Alors ils ont fait le ménage, ce qui est une bonne chose pour enfin essayer d’avoir du changement ?!

Avec un nouveau président jeune et de nouveaux politiciens (avec hélas certains anciens qui s’accrochent encore !)

Pour autant, est-ce qu’ils auront la patience d’attendre les résultats et accepterons encore les tours de vis que l’on veut le faire subir comme depuis des décennies pas sûr du tout !

Mr le président MACRON est attendu par tous les français et notamment ceux qui ont voté pour lui et ils ne lui pardonneront pas des échecs ou pire encore ce qu’il ne fera pas surtout si cela fait partie de ce qu'il a promis « ce Mr je fais ce que je dis » selon son expression !

Alors il faudra qu’il ne se trompe pas, car il retombera aussi vite de son piédestal éphémère qu’il a monté dessus en cette fin d’année 2017, car 2018 sera peut-être son juge de paix du peuple !?


Jdeclef 27/12/2017 13h23 LP

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