Que pèsent vraiment Les Patriotes ?
Le parti de Florian Philippot tente d'exister malgré un
financement et une représentation faibles. Le premier congrès aura lieu
le 18 février.
Lundi 18 décembre,
c'est à Saint-Ouen, bien loin des locaux frontistes du 13e arrondissement, que Florian Philippot
inaugure le siège de son jeune parti. Dans l'attente de jours meilleurs,
l'ex-frontiste et son équipe s'établissent dans un appartement, loué à Marcel
Campion. Ils restent enthousiastes, malgré tout. Maxime Thiébaut,
vice-président du parti, et ancien directeur de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan,
prédit un avenir prometteur. « Le paysage politique est en train de se
redessiner, soutient-il. D'ailleurs, le dernier sondage Ifop sur les intentions de vote
aux élections européennes indique 2 % pour Les Patriotes. Pour un
parti né il y a moins de six mois, c'est un grand pas. Avec Nicolas
Dupont-Aignan, j'ai connu quatre ans à 0 % ! » Le président
du parti assure que Les Patriotes ont toute leur place sur la scène politique
(qu'ils ont à peine investie). « Il s'agit d'abord de définir un projet
clair, ce que nous avons fait dans notre charte du 7 novembre, qui
trouvera de lui-même son espace politique, composé de gens de droite comme de
gauche. »Aujourd'hui, selon Florian Philippot, le parti compte 6 000 adhérents, « dont 60 % n'avaient pas d'expérience politique, et parmi les 40 % restants, une majorité est issue du Front national, certains de Debout la France, de l'UPR, et même de La France insoumise ». La représentation laisse, pour l'instant, à désirer avec « un député, trois députés européens, trente-trois conseillers régionaux, une centaine de conseillers municipaux et deux conseillers départementaux ». Les élus, eux, ont tous migré (ou presque) depuis le Front national. Parmi eux, on compte José Évrard, Mireille d'Ornano, Sophie Montel ou Karine Haverlant.
Même
le restaurateur habituel des membres du FN est prié de choisir son camp
Au
FN, la pilule passe mal. José Évrard est traité de « traître »,
Marine Le Pen multiplie les attaques envers son ancien bras droit, les
militants se déchirent par posts interposés sur les réseaux sociaux. En début
de semaine, « tonton », le restaurateur habituel des membres du
Front, est même prié de choisir son camp, accusé d'avoir adhéré au parti de
Florian Philippot. Maxime Thiébaut raconte que les militants adeptes de la
double appartenance feraient l'objet d'une chasse aux sorcières au Front
national : « Plusieurs militants m'ont confié qu'ils avaient reçu des
lettres de renvoi du FN, à la suite de leur adhésion », détaille-t-il.À la dureté du Front, Les Patriotes opposent leur « souplesse ». « La double appartenance ne me pose aucun problème, affirme Florian Philippot. Si les vieux partis refusent cette pratique, c'est leur problème. » « Nous sommes un parti ouvert », renchérit Maxime Thiébaut. Comprendre : « contrairement au Front national ». « Nous prenons le meilleur de la gauche, et de la droite », continue-t-il, en citant des personnalités inspirantes pour le parti, comme… François Mitterrand (mis à part sa politique européenne), le général de Gaulle, bien sûr, mais aussi Dominique de Villepin (pour son discours sur l'Irak en 2003), ou encore Arnaud Montebourg et sa conception du made in France. On l'aura compris : Les Patriotes se présentent comme un parti jeune, ouvert et attractif, que les reproches des vieux partis n'atteignent pas.
Je n'ai aucun doute sur le fait d'être élu président
Mais cela ne suffit pas. Faute de subvention publique, Les Patriotes ne sont financés que par « les adhésions et les dons », assure Florian Philippot. Grâce aux députés européens, certains événements sont aussi subventionnés par le « budget 400 », alloué aux eurodéputés. « La plupart des conseillers régionaux font aussi don de 10 % à 20 % de leur indemnité mensuelle », ajoute Maxime Thiébaut. Malgré tout, la somme reste loin du budget du Front national et Les Patriotes doivent aujourd'hui faire avec les moyens du bord. Ils se concentrent, pour le moment, sur la rédaction de leurs statuts, car le premier congrès du parti se tiendra à Arras, le 18 février prochain. Au programme : tables rondes, débats et prise de parole individuelle, vote des statuts, élections des référents locaux et, bien sûr, du président. « Je n'ai aucun doute sur le fait d'être élu président », affirme Florian Philippot. D'ici là, Les Patriotes seront présents, fin janvier, aux deux élections législatives partielles du Val-d'Oise et de Belfort, parce qu'un « parti politique est fait pour être représenté », rappelle l'ancien bras droit de Marine Le Pen. Un entraînement pour les élections européennes de 2019, dont Florian Philippot a « vocation à être tête de liste ».
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Philippot
brillait quand il était au FN maintenant il est retombé presque anonyme comme
d'autres politiciens !
Et
son pseudo parti, les français qui se sont déjà débarrassés des anciens
politiciens et de leurs vieux partis ringards qui ont du mal à survivre ne vont
pas s’encombrer d'un parti marginal en plus qu'ils ne connaissent pas ni même
le nom !
Surtout
après sa séparation du FN et avoir été « répudié » par la leader
frontiste comme dans un vieux couple qui n'a pas tenu, car c'était elle encore
qui portait la culotte !
Jdeclef
21/12/2017 12h18 LP
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