Millas : la conductrice du car de nouveau en garde à vue
Les « constatations matérielles » vont « plutôt
dans le sens d'une barrière fermée », a annoncé le procureur de
Marseille Xavier Tarabeux.
« Il faut bien évidemment qu'on analyse si ces traces proviennent de la barrière », car « on peut imaginer bien sûr que la barrière est en elle-même très dégradée avec la violence du choc », a précisé Xavier Tarabeux, lors d'un point de presse à Perpignan, après avoir rencontré les familles des victimes. Ces « traces figurent en dessous du phare sur l'avant droit » du véhicule, a-t-il précisé. « Nous avons constaté cela, pour autant, nous n'avons pas pu entendre la conductrice sur ce point pour savoir si c'est des traces qui procèdent d'un autre accrochage ou autre », a-t-il poursuivi.
Le procureur en charge des investigations s'est voulu prudent : « Aujourd'hui, on ne peut pas tirer de conclusions, on ne peut que constater un certain nombre d'éléments matériels. » « Pour autant, il faut que ces indices puissent être confortés dans le cadre d'expertises puis confrontés aux témoignages. En principe, le mécanisme [du passage à niveau] fonctionne de manière couplée », mais il faut « s'assurer qu'il n'y ait pas un quelconque problème de fonctionnement ». Une information judiciaire devrait être ouverte pour « homicides et blessures involontaires », selon lui. La conductrice du car, une quadragénaire mère de famille, a toujours assuré que les barrières étaient « levées » lors de sa traversée des voies à Millas le 14 décembre à 16 h 03. Elle avait à bord 23 enfants du collège Christian-Bourquin de Millas, situé à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Perpignan.
Une
reconstitution
Sous
la violence du choc, l'autocar avait été littéralement coupé en deux, une
« véritable scène de guerre » selon les autorités. Il s'agit d'un des
accidents les plus graves impliquant un transport d'enfants depuis le drame de
Beaune (Côte-d'Or) en 1982 (53 morts, dont 44 enfants). En
revanche, le conducteur du train a affirmé que les barrières étaient fermées.
La SNCF a déclaré de son côté que
le passage à niveau n° 25 « fonctionnait normalement » au moment
de l'accident. Le bilan s'est alourdi à six collégiens tués, après la mort
lundi d'un blessé grave. Le pronostic vital est toujours engagé pour cinq
enfants.Une reconstitution a eu lieu mardi matin sur les lieux du drame pour déterminer le champ de vision de la conductrice. Un autocar de l'entreprise Faur, identique à celui impliqué dans l'accident, a emprunté à plusieurs reprises le chemin parcouru par la conductrice, en traversant la voie ferrée.
Plusieurs enquêteurs avaient pris
place dans le car, avec notamment une caméra pour reconstituer le champ de
vision de la conductrice, elle-même blessée, au moment de l'accident. Un drone
a réalisé également des prises de vue. L'examen des disques enregistreurs a
montré que le bus circulait à 12 km/h. La vitesse du TER était de
75 km/h sur un tronçon où la vitesse maximale autorisée était de
100 km/h, selon le procureur.
Alors
qu’elle conduisait un car de ramassage scolaire avec bien sur des enfants à
bords !
Et
surtout le procureur de la république qui semble abonder un peu vite, dans le
fait que les barrières étaient fermées ?
Cette
femme affirme qu’elles étaient ouvertes, pourquoi ne pas la croire ?
Les
barrières ne se sont-elles pas refermées plutôt après que le car se soit engagé
sur le passage à niveau suite à un dysfonctionnement tardif !
Je
plains cette femme, car quel que soit les résultats de l’enquête, elle ne s’en
remettra pas psychologiquement et bien sur les familles des petites
victimes !
Et
j’espère que ce n’est pas encore pour dédouaner la SNCF qui traverse pas mal
d’ennuis techniques ces derniers temps pour noyer le poisson, car ce serait
lamentable !
De
plus ce type de passage à niveau à barrière automatique ou des véhicules avec
conducteurs pressés peuvent slalomer entre les deux est accidentogène et
devraient être au minimum modifié, voir remplacé !
Jdeclef
20/12/2017 13h52
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