Immigration : Emmanuel Macron asphyxie la droite
Après la fiscalité, le Code du travail, l'école, c'est sur le
terrain de l'identité que le président de la République vient embarrasser la
droite.
La droite en
a rêvé, Macron l'a fait. C'est déjà une réalité sur la réforme du Code du
travail, sur la suppression de l'impôt sur la fortune, sur la réhabilitation de
la transmission des savoirs à l'école. Mais au moins, Laurent Wauquiez, président nouvellement élu du parti
Les Républicains, pouvait espérer garder un ballon d'oxygène avec le thème
qui l'a poussé à se droitiser sans modération : l'immigration et
l'identité nationale. Impossible de penser qu'un ancien proche conseiller de François Hollande, que
la droite a caricaturé comme étant son clone pendant toute la campagne
présidentielle, adopterait une ligne dure sur cette question comme il s'apprête
à le faire avec le
projet de loi « asile et immigration » qui doit être adopté avant
l'été 2018.Même si tous les esprits lucides s'accordent pour reconnaître que le système actuel ne fonctionne pas, l'idée d'accroître la durée légale de rétention et de limiter celle qui permet d'instruire les demandes de droit d'asile en indigne plus d'un.
Patrick Weil, universitaire de gauche spécialiste de l'immigration, déclarait sur BFM TV, lundi 18 décembre au soir, que Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux s'étaient montrés plus humains, en matière d'accueil des réfugiés, qu'Emmanuel Macron et Gérard Collomb. Laurent Wauquiez, à coup sûr, ne lui dit pas merci. Toute indignation venue de ce qu'il est convenu d'appeler « la gauche morale » ne fera que contribuer, bien involontairement, certes, au dessein présidentiel. Mais le comble de la félicité est atteint quand c'est Jacques Toubon en personne, ancienne tête d'affiche du RPR, nommé Défenseur des droits par François Hollande, qui fait la moue et juge « expéditif » le processus prévu par le projet de loi « asile et immigration » d'accélérer les expulsions et de traiter plus rapidement les demandes de droit d'asile.
Une attitude
très « deuxième gauche »
Toutes ces
protestations ne peuvent guère fâcher l'Élysée, où l'on sait bien que l'opinion
publique est majoritairement favorable à une politique d'immigration plus
ferme.Il est bien sûr possible d'objecter que, sur ce sujet, Emmanuel Macron ne fait pas ce qu'il a dit, pour reprendre une expression qui lui est chère. N'avait-il pas déclaré, le 2 janvier 2017, dans une tribune au Monde que « la chancelière Merkel et la société allemande dans son ensemble ont été à la hauteur de nos valeurs communes » et qu' « elles ont sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse » ? Mais si l'on entre dans les détails, il apparaît que le président s'est toujours montré très prudent dans ses propos concernant les migrants. Et notamment qu'il a toujours opéré la distinction entre immigrés économiques et réfugiés politiques. Quelques jours après la publication de sa tribune au Monde, il évoquait depuis Berlin « le devoir qui est le nôtre », mais « pour les demandeurs d'asile qui obtiennent le statut de réfugié politique », et pour eux seuls.
En décembre 1989, le Premier ministre Michel Rocard déclarait que « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». À l'époque, Emmanuel Macron allait fêter ses douze ans. Mais il retrouve, dans l'esprit, le ton donné par ce Premier ministre très « deuxième gauche » qui gouvernait alors.
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Pour
la droite qui n'est pas en meilleure santé, il essaie de faire pareil, il
brouille les cartes, il a compris que
les français dans une grande majorité en avaient marre de ces partis ringards,
et politiciens médiocres et profiteurs, alors il enfonce le clou !
Même
les extrêmes sont en mauvaise posture !
Car
tous ces anciens partis n’ont plus de vrais nouveaux leaders !
Mais
cela ne représente que des sondages à 7 mois de quinquennat et puis aussi après
les élections ou nos concitoyens ont voulu concrétiser le changement qu’ils
demandaient depuis longtemps en faisant le ménage !
Et
aussi par lui-même E.MACRON jeune président dynamique qui change de ces vieux
politiciens poussiéreux dont certains douteux en plus et cette ancienne classe
politique sclérosée qui n’arrive pas à mettre en place une opposition
structurée !
Mais
attention, c’est loin d’être gagné pour ce nouveau président malgré son
volontarisme affiché de chef qu’il veut affirmer !
Car
les français sont versatiles, ambivalents et difficile à gouverner, l’année
2018 à venir, va donner le ton de sa réussite ou de son échec (il a peut être mangé son pain blanc en premier ?!)
Et
nos concitoyens échaudés par les décennies passées ne pardonneront rien !
Alors
qu’il ne croit pas au père NOEL, même si c’est la période, car il marche sur
des œufs….
Jdeclef
19/12/2017 09h58 LP
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