Financement libyen de Sarkozy : Genève transmet des
documents à Paris
L'homme d'affaires Alexandre Djouhri, proche de l'ancien
président, s'était opposé à ce que ses dossiers soient remis aux juges
français. Il a été débouté.
Tout cela pour obtenir, le 24 mars 2015, une perquisition du domicile de l'homme d'affaires Alexandre Djouhri, à Chêne-Bougeries, dans le canton de Genève. Le procureur genevois Jean-Bernard Schmid se rend également chez Wahib Nacer, longtemps chargé de la clientèle moyen-orientale au Crédit agricole de la cité de Calvin. Alexandre Djouhri, 58 ans, d'origine algérienne, proche de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin, apparaît, depuis le scandale Elf jusqu'au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, dans le secret des grandes affaires de la République, raconte un article de juillet 2015 du Point intitulé « Qui a peur de Monsieur Alexandre ? »
Plusieurs
jours de perquisition
La
« pêche » s'avère fructueuse, du moins en quantité, puisque la
perquisition pour récupérer des documents sur papier et supports électroniques
va durer plusieurs jours. Mais, fin 2016, Alexandre Djouhri s'oppose à ce que tout ce qui a été
récupéré chez lui soit transmis à la justice française. Il saisit le
Tribunal pénal fédéral, la plus haute instance judiciaire helvétique. Il fait
valoir que les deux demandes d'entraide judiciaire, envoyées par Paris, ne lui ont jamais été
remises. De plus, il affirme qu'il n'était pas présent lorsque les magistrats
suisse et français ont examiné « la pertinence des pièces saisies ».Pour preuve, Genève veut, selon lui, expédier à Paris un document « qui précède les faits incriminés de 15 ans et vise des objets appartenant à (s)on épouse ». Enfin, affirme-t-il, les magistrats ont pris des photos. Or celles-ci ne figurent pas dans l'inventaire des pièces séquestrées. L'homme d'affaires en conclut que les photos « ont déjà été transmises à l'autorité requérante en violation des règles prévalant dans ce domaine ». Le Tribunal pénal fédéral reconnaît que les récriminations d'Alexandre Djouhri ne sont pas toutes infondées. En effet, la justice genevoise aurait dû lui remettre la demande d'entraide du 8 janvier 2014 envoyée par les magistrats français.
100
millions de prestations fictives
Très
clairement, Alexandre Djouhri n'avait effectivement pas la possibilité de « saisir
valablement dans quel contexte s'inscrit la demande de coopération française ni
le rôle qu'il y aurait joué ». Néanmoins, ce n'est qu'une victoire de
(très) courte durée pour l'homme d'affaires. Le Tribunal pénal fédéral rejette
finalement son recours en le qualifiant de « mal fondé » (l'arrêt
remonte au 23 octobre, mais il n'a été publié que cette semaine). Les
raisons ? Le 21 mars 2017, puis le 26 avril 2017,
Alexandre Djouhri a bien été invité à faire part de ses observations sur les
pièces que le ministère public de Genève s'apprêtait à transmettre. Mais
l'intéressé, qui a quitté la Suisse depuis la perquisition, n'a pas réagi. Les
documents saisis chez lui peuvent donc être transmis dans les prochains jours à
la justice tricolore.Faut-il s'attendre à d'importantes révélations sur un éventuel financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy par la Libye ? Vraisemblablement pas. Selon une source proche du palais de justice, aucune opération financière ne serait directement liée à l'ancien président de la République. En revanche, les petits papiers de Monsieur Alexandre pourraient offrir un éclairage sur des prestations fictives ayant rapporté 100 millions d'euros à de grandes sociétés françaises lors des festivités du 40e anniversaire de la révolution libyenne en 2011.
Une
réception avec Emmanuel Macron
Il
y a quelques jours, Le Canard enchaîné
révélait qu'Alexandre Djouhri, dont le nom est évoqué dans plusieurs enquêtes
judiciaires, participait le 6 décembre 2017 à une soirée à
la résidence de l'ambassadeur de France à Alger, à l'occasion de la visite
d'Emmanuel Macron en Algérie. Information confirmée à l'hebdomadaire par un
porte-parole de l'Élysée. L'homme d'affaires ne sentirait donc pas tant le
soufre. Pour preuve, il ne fait toujours pas l'objet d'un mandat d'arrêt. Il ne
s'est simplement pas rendu à la convocation d'un magistrat. « Il est
souvent en déplacement dans le Golfe. Il se rend même à Paris », nous
assure un de ses proches.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La
justice d'une lenteur exceptionnelle pour nos élus et politiciens avance quand
même, étonnant ?!
Ceci
étant on peut se demander que si N.SARKOZY avait été réélu toutes ces
magouilles diverses nombreuses et pas nettes seraient tombées à la trappe !
D’où
l'immunité judiciaire présidentielle pernicieuse pendant leur quinquennats pour
nos présidents !
Car
ils semblent que beaucoup de nos présidents soient tentés de déraper plus ou
moins dans des affaires hasardeuses voire illicites !
C'est
bien sur valable par leurs entourages gouvernementaux ministres et autres issus
de clientélisme présidentiel en leur faveur !
On
parle de loi de moralisation qui vient d’être signée par E.MACRON (il faudrait l'étendre aux présidents de
notre république !)
Mais
çà bien sûr on s'est bien gardé de le faire, car nos dirigeants quel que soit
leurs bords s'auto protège indirectement ..!
Ils
déjeunent même ensemble après leurs quinquennats douce hypocrisie envers le
peuple, ils sont de la même caste de hauts politiciens sortant souvent des
mêmes écoles politique (ENA etc...)
Jdeclef
10h32 31/12/2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire