Bus scolaire percuté : les barrières étaient
« levées », selon la conductrice
La collision entre un bus scolaire et un TER à Millas reste
inexpliquée pour le moment. Les Pyrénées-Orientales pleurent leurs cinq
collégiens décédés.
Il a cependant précisé à l'Agence France-Presse que « le bloc d'articulation [de la barrière] endommagé dans l'accident était en position fermée ». Toutefois, a-t-il dit, l'enquête doit montrer si cette position fermée est « la résultante de l'accident » ou si la barrière avait normalement fonctionné. « Tout le travail pour faire parler les barrières est effectué pour déterminer ce qui a pu se passer », dit-on de source proche de l'enquête. Le procureur de la République de Marseille, qui s'est saisi de l'enquête pour « homicides et blessures involontaires », a déclaré vendredi soir que les 14 témoignages recueillis évoquent « très majoritairement » des barrières fermées. « La motrice est en cours d'enlèvement, la scène va être entièrement vidée de tous ses éléments », a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Neuf
blessés en urgence absolue
Alan,
Loïc, Ophélia, Yonas, Diogo, cinq élèves du collège de Millas, ont été tués dans la violente
collision entre un train et un car de ramassage scolaire, jeudi peu après
l'heure de sortie des classes. Dix-huit autres enfants, âgés
de 11 à 17 ans, ont été blessés, dont neuf sont toujours en
urgence absolue, selon le dernier bilan de la préfecture, inchangé samedi.
« Dire que notre tristesse et notre douleur sont immenses est un
euphémisme », écrit le maire de Saint-Féliu-d'Avall, d'où sont originaires
les 23 enfants victimes de la catastrophe. « Saint-Féliu pleure,
ajoute le maire Robert Taillant. La commune est en deuil, les élus sont en
deuil, la population est en deuil, nous sommes à côté des familles des
victimes, quelle que soit la gravité de leur état. »« Nous entrons dans le temps du deuil », a déclaré le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Vignes, samedi à Perpignan, peu après la tenue d'un premier comité local d'aide aux victimes. « Nous nous installons dans la durée. [...] Nous ne sommes qu'au début du processus malheureusement, et le défi qui est devant nous, c'est d'aller jusqu'au bout des choses. Ça prendra le temps qu'il faut, mais nous serons présents dans la durée », a déclaré le préfet du département Philippe Vignes, lors d'une conférence de presse.
Immense
émotion
Le
coordonnateur interministériel Philippe Cèbe a indiqué qu'il veillerait
« à faciliter l'accès des familles aux dispositifs de soutien de prise en
charge et d'indemnisation, à la bonne information des familles sur les enquêtes
techniques en cours et notamment celle sur les transports terrestres ».
« Il s'agit d'incarner la solidarité nationale et de donner un visage
humain », a conclu Philippe Cèbe. Pendant plus de deux heures, les
services de l'État, le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux,
saisi de l'enquête, via le pôle spécialisé dans les accidents collectifs, les
associations d'aide aux victimes, mais aussi des représentants des
« chefs-lieux » concernés par le drame, se sont réunis pour mettre en
œuvre le soutien aux familles et à la commune de Saint-Féliu-d'Avall, d'où sont
originaires toutes les victimes.Dans un message adressé à l'évêque de Perpignan, le pape François s'est associé « par la prière à la souffrance des familles éprouvées par ce drame ainsi qu'à la douleur des camarades, collégiens et collégiennes, des proches de toutes les victimes et de la population de la région ». À Perpignan, la préfecture du département, le Castillet, monument emblématique de la ville, a été éteint vendredi soir et le sera de nouveau samedi soir, ainsi qu'une partie des illuminations du cœur de ville. L'émotion est immense à l'approche des fêtes de fin d'année. Une minute de silence a eu lieu à la mi-journée à Perpignan.
Aide
psychologique
À
Saint-Féliu, le village qui pleure ses « petitous », une veillée de
prières sera présidée dimanche soir par l'évêque de Perpignan, Mgr Norbert
Turini, en l'église Saint-André. Le matin, le prêtre de la paroisse dira une
messe en mémoire des jeunes disparus. Toutes les manifestations festives sont
annulées, la fête des écoles, le goûter de Noël, le concert de Noël, les vœux
du maire. Et les magasins ont décroché leurs décorations de Noël. « Nous
sommes à la disposition des familles », ajoute le maire sur son site
internet : des moyens de transport, des taxis locaux sont proposés aux
habitants.Une cellule d'aide psychologique est en place à la mairie, qui restera ouverte tous les jours. Elle est destinée aux familles mais aussi à toute la population. « C'est tout le village qui est en deuil », a déclaré à l'Agence France-Presse une habitante, Monica Choquel. « Même si je n'ai personne qui me touche personnellement, pour moi, c'est l'horreur, c'est des enfants du village, et on les aime. Ce qui est arrivé, c'est un drame, quelque chose d'atroce. »
Les
gendarmes également affectés
Malgré
leur « carapace » et leur expérience des situations difficiles, les
gendarmes restent marqués par des drames comme celui de Millas et ont, eux
aussi, besoin d'un suivi psychologique. « Quand on arrive sur un incident
comme ça dix minutes après, on fait un constat de la scène et on se met un peu
dans une bulle. On essaie de mettre de côté nos émotions personnelles »,
raconte le lieutenant-colonel de gendarmerie Sophie Catasso, qui faisait partie
des premiers arrivés sur les lieux, avec une trentaine de ses collègues. Mais
ces émotions peuvent toutefois « ressurgir après », note-t-elle.D'où l'impératif d'un suivi immédiat. « Quand c'est des gros événements comme ça [...], tous les gens qui étaient intervenus ont été contactés par les psychologues », poursuit Sophie Catasso. Et les gendarmes de Millas ont en particulier « ressenti tout de suite un gros besoin de s'exprimer et de débriefer ». Mais, après, il ne faut pas « non plus faire de la victimisation », insiste-t-elle, les gendarmes ayant, par exemple, « très à cœur d'être au cœur » du dossier, car ils veulent « se rendre utiles à l'enquête ».
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Bien
sûr, il faut attendre les conclusions des enquêtes techniques (qui vont comme d’habitude traîner en
longueur) pour faire baisser les tensions sous l’émotion bien que légitimes
des familles des enfants victimes de ce déplorable accident (qui n’est hélas par le 1er !)
(Car
par exemple : quand on voit le temps qu’a mis l’enquête ferroviaire de
Bretigny de 2013 avant que la SNCF admette la défaillance d’une éclisse pièce
pour raccorder des rails…)
Sauf
que là, peut être la mort d’enfants revenant de leur école et passant tous
les jours à ce même passage à niveau émeut encore plus bien sûr pour ce
drame !
Voilà
c’est tout ce qu’il faut dire, en plaignant de tout cœur les familles et que
cet accident donne encore les leçons à tirer (comme dit souvent la SNCF en pareil cas) pour éviter au maximum de
tels drames insupportables !
Et
que l’on arrête sans cesse de parler de coûts financiers pour les services
publics en matière de sécurité !
Jdeclef
17/12/2017 12h00
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