lundi 11 décembre 2017

Les nationalistes remporte haut la main cette élection (mais avec 42% d'abstention !)

Corse : les nationalistes remportent le scrutin

La coalition nationaliste Pè a Corsica a largement remporté dimanche le second tour des élections territoriales en Corse, avec 56,5 % des suffrages exprimés.


"Paris a aujourd'hui à prendre la mesure de ce qui se passe en Corse, qui est quelque chose de profond", a réagi la tête de la liste Pè a Corsica Gilles Simeoni, ajoutant : « La balle est dans notre camp pour ce qui relève des compétences de la Corse et de la responsabilité qui est la nôtre pour construire ce pays. » La coalition nationaliste Pè a Corsica (Pour la Corse) a largement remporté dimanche le second tour des élections territoriales en Corse, avec 56,5 % des suffrages exprimés, quasiment 40 points devant son premier poursuivant, la liste régionaliste de droite de Jean-Martin Mondoloni (18,29 %). Les nationalistes occuperont également les 11 sièges du conseil exécutif de l'île de Beauté, son « mini-gouvernement ».
Selon ces résultats définitifs diffusés par la préfecture de Corse, l'abstention à ce scrutin qui va permettre de désigner les 63 élus de la nouvelle collectivité unique de Corse qui verra le jour le 1er janvier s'établit à 47,4 %. Derrière Jean-Martin Mondoloni, la liste LREM menée par Jean-Charles Orsucci obtient 12,67 % des suffrages, et celle de Valérie Bozzi, soutenue par LR, 12,57 %.
Corse : l'hégémonie nationaliste
Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé pour ce scrutin, qui intervenait deux ans seulement après la dernière élection territoriale qui avait déjà porté les nationalistes au pouvoir. La participation n'était que de 44,6 % à 17 heures, contre 60,33 % en décembre 2015. Pas de quoi ternir l'ambiance pour les sympathisants nationalistes, qui avant même la proclamation officielle des résultats ont porté en triomphe sur leurs épaules Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, venus assister au dépouillement à la mairie de Bastia. « C'est beaucoup de joie, l'aboutissement d'une lutte de 40 ans pour la reconnaissance des droits du peuple corse », a réagi Anto Stagnara, chef d'entreprise trentenaire.
Si la question de l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour, Pè a Corsica entend désormais avancer sur trois revendications-clés des nationalistes : amnistie pour les « prisonniers politiques », co-officialité de la langue corse et statut de résident, pour combattre, selon les nationalistes, la spéculation immobilière sur l'île de Beauté. Après le scrutin, Jean-Guy Talamoni, président de l'assemblée de Corse dans l'ancienne mandature, a d'emblée adressé un message au gouvernement, assurant qu'il demanderait « à Paris d'ouvrir très rapidement des négociations ». « Si Paris manifeste à nouveau un véritable déni de démocratie, nous serons contraints de susciter des manifestations populaires en Corse bien sûr, mais également de faire le tour des capitales européennes », a-t-il ajouté.

Vers davantage d'autonomie ?

« L'indépendantisme est dans l'imaginaire collectif, mais la volonté actuelle des Corses est d'avoir davantage d'autonomie », a assuré entre les deux tours à l'AFP Thierry Dominici, spécialiste de la Corse à l'université de Bordeaux. À cet égard, les « natios » visent l'obtention d'un véritable statut d'autonomie dans les trois ans et sa mise en œuvre effective dans les 10 ans. « Le gouvernement travaillera avec l'exécutif qui aura été choisi par les électeurs corses », avait sobrement commenté lundi, au lendemain du premier tour, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.
Les nationalistes enchaînent les succès électoraux depuis l'élection de Gilles Simeoni à la mairie de Bastia en 2014. Après leur victoire aux précédentes élections territoriales en décembre 2015, le mouvement avait aussi obtenu l'élection de 3 des 4 députés de l'île lors des législatives en juin 2017. La collectivité territoriale unique, une première en France métropolitaine, remplacera les deux conseils départementaux et la collectivité territoriale (région). Ses 63 élus n'auront qu'un mandat de trois ans et demi, jusqu'en 2021, date des prochaines élections régionales.


Attention à l’arrogance d’une victoire électorale régionale !

C’est la Corse : Alors on attend de voir ce qu’ils vont en faire de cette victoire ces nationalistes/autonomistes avec les gabegies qui perdurent dans l’ile depuis des lustres et comment ils voudraient se passer de la France dans l’avenir ?!

Mais attention aux abstentionnistes silencieux, dont il n’est pas sûr qu’ils veuillent se séparer de la France ne serait-ce que par protection et sécurité d’un pays structuré et puissant et qui lui n’est pas utopique, comme ses indépendantistes hasardeux ?!


Jdeclef 11/12/2017 07h24 LP

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