Corse : les nationalistes remportent le scrutin
La coalition nationaliste Pè a Corsica a largement remporté
dimanche le second tour des élections territoriales en Corse, avec 56,5 %
des suffrages exprimés.
Selon ces résultats définitifs diffusés par la préfecture de Corse, l'abstention à ce scrutin qui va permettre de désigner les 63 élus de la nouvelle collectivité unique de Corse qui verra le jour le 1er janvier s'établit à 47,4 %. Derrière Jean-Martin Mondoloni, la liste LREM menée par Jean-Charles Orsucci obtient 12,67 % des suffrages, et celle de Valérie Bozzi, soutenue par LR, 12,57 %.
Corse : l'hégémonie nationaliste
Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé pour ce scrutin, qui intervenait deux ans seulement après la dernière élection territoriale qui avait déjà porté les nationalistes au pouvoir. La participation n'était que de 44,6 % à 17 heures, contre 60,33 % en décembre 2015. Pas de quoi ternir l'ambiance pour les sympathisants nationalistes, qui avant même la proclamation officielle des résultats ont porté en triomphe sur leurs épaules Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, venus assister au dépouillement à la mairie de Bastia. « C'est beaucoup de joie, l'aboutissement d'une lutte de 40 ans pour la reconnaissance des droits du peuple corse », a réagi Anto Stagnara, chef d'entreprise trentenaire.
Si la question de l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour, Pè a Corsica entend désormais avancer sur trois revendications-clés des nationalistes : amnistie pour les « prisonniers politiques », co-officialité de la langue corse et statut de résident, pour combattre, selon les nationalistes, la spéculation immobilière sur l'île de Beauté. Après le scrutin, Jean-Guy Talamoni, président de l'assemblée de Corse dans l'ancienne mandature, a d'emblée adressé un message au gouvernement, assurant qu'il demanderait « à Paris d'ouvrir très rapidement des négociations ». « Si Paris manifeste à nouveau un véritable déni de démocratie, nous serons contraints de susciter des manifestations populaires en Corse bien sûr, mais également de faire le tour des capitales européennes », a-t-il ajouté.
Vers
davantage d'autonomie ?
« L'indépendantisme
est dans l'imaginaire collectif, mais la volonté actuelle des Corses est
d'avoir davantage d'autonomie », a assuré entre les deux tours à l'AFP Thierry Dominici, spécialiste de
la Corse à l'université de Bordeaux. À cet égard, les « natios » visent
l'obtention d'un véritable statut d'autonomie dans les trois ans et sa mise en
œuvre effective dans les 10 ans. « Le gouvernement travaillera
avec l'exécutif qui aura été choisi par les électeurs corses », avait
sobrement commenté lundi, au lendemain du premier tour, le porte-parole du
gouvernement, Benjamin Griveaux.
Les nationalistes enchaînent les
succès électoraux depuis l'élection de Gilles Simeoni à la mairie de Bastia en
2014. Après leur victoire aux précédentes élections territoriales en décembre
2015, le mouvement avait aussi obtenu l'élection
de 3 des 4 députés de l'île lors des législatives en juin
2017. La collectivité territoriale unique, une première en France
métropolitaine, remplacera les deux conseils départementaux et la collectivité territoriale
(région). Ses 63 élus n'auront qu'un mandat de trois ans et demi,
jusqu'en 2021, date des prochaines élections régionales.
Attention
à l’arrogance d’une victoire électorale régionale !
C’est
la Corse : Alors on attend de voir ce qu’ils vont en faire de cette
victoire ces nationalistes/autonomistes avec les gabegies qui perdurent dans
l’ile depuis des lustres et comment ils voudraient se passer de la France dans
l’avenir ?!
Mais
attention aux abstentionnistes silencieux, dont il n’est pas sûr qu’ils
veuillent se séparer de la France ne serait-ce que par protection et sécurité
d’un pays structuré et puissant et qui lui n’est pas utopique, comme ses
indépendantistes hasardeux ?!
Jdeclef
11/12/2017 07h24 LP
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