dimanche 17 décembre 2017

Un procès insipide glauque d'un personnage qui de toute façon n'est pas net !

Georges Tron : l'impossible procès

Ce devait être le premier procès de l'ère « Balance ton porc », mais le débat de société a envahi le prétoire. Au terme d'une folle journée, il a été renvoyé.


À l'ouverture de l'audience, les journalistes qui devaient couvrir ce procès, le « premier de l'ère Balance ton porc », selon la journaliste du Monde Pascale Robert-Diard, savent déjà que les débats seront pénibles. Georges Tron, ancien secrétaire d'État, toujours maire de Draveil, est accusé de viols et d'agressions sexuelles en réunion par deux anciennes employées. Dans le quotidien du soir, la chroniqueuse judiciaire pourtant très expérimentée évoque même « un procès poisseux ». « Quel que soit le verdict qui sera rendu le 22 décembre, les plaignantes comme les accusés en sortiront en miettes et nous en voyeurs » écrivait-elle avant l'ouverture du procès.
Jeudi, les interrogatoires des deux plaignantes ont pleinement réalisé la prophétie de la journaliste. D'autant que, si les enregistrements des débats sont interdits, les tweets, eux, sont autorisés et de nombreux journalistes retranscrivent les débats en direct sur le réseau social. Jeudi, Corinne Audouin, pour France Inter, et Marie Barbier, pour L'Humanité, ont donc « live tweeté » les interrogatoires menés par le président de la cour. Et ces messages, distillés en direct depuis la salle d'audience du tribunal de Bobigny, ont suscité l'indignation sur le réseau social.
En cause, la manière dont Régis de Jorna, qui préside les débats, a bousculé les femmes qui se sont succédé à la barre, et particulièrement les plaignantes, Virginie Ettel et Virginie Faux.
Oui, bon, il a mis un doigt dans votre vagin
À la première, selon le compte rendu de Marie Barbier, le président demande : « Est-ce que vous prononcez une opposition verbale ? Vous reculez ? Ou vous vous laissez déshabiller sans rien dire ? »
Réponse : « J'étais incapable de réagir. »
« Vous n'avez opposé aucune résistance ?
- Je n'étais pas en mesure d'opposer une résistance.
- Vous portiez une culotte ? Un string ? Des collants ? Je suis désolé de vous poser ces questions, mais il faut qu'on comprenne... Donc il a baissé votre culotte ? Allons-y !
- J'avais une culotte noire et des bas.
- Vous dites ensuite que M. Tron a introduit des doigts dans votre sexe...
- Il a mis un doigt, pas plusieurs. Il a caressé mon sexe à travers la culotte, puis il écarté les lèvres...
- Oui, bon, l'interrompt le président. Il a mis un doigt dans votre vagin ».
C'est un peu gênant pour l'apparence d'impartialité.
À la deuxième, le président ne laisse guère le temps de s'expliquer, il lit sa plainte. Une pratique inhabituelle, selon divers juristes, qui empêche le témoin de livrer sa version des faits au tribunal. Il se contente de temps en temps d'interrompre cette lecture pour lui demander de préciser un point.
La brusquerie du président est telle, selon la journaliste de France Inter, qu'elle se permet un commentaire, mettant prudemment en cause son impartialité.
À tel point aussi que l'avocat de Virginie Faux intervient : « Monsieur le Président, je suis très surpris du ton de cet interrogatoire qu'on dirait sorti des années 50, où on semble découvrir un phénomène connu depuis 1914 qui s'appelle la sidération. » Et de faire valoir que « les 600 000 femmes qui subissent chaque année des violences sexuelles en France et qui hésitent à porter plainte devant la justice seront confortées dans leurs hésitations par ce procès ».

Un interrogatoire à charge et à décharge

C'est le sentiment qui a prévalu sur le réseau social, où, pendant toute l'audience, de nombreux internautes se sont insurgés. Pour le public, peu au fait de la réalité d'un procès d'assises, ce type d'interrogatoire traduit le scepticisme auquel se heurtent les femmes qui portent plainte pour viol, non la nécessité d'éprouver la réalité des faits dénoncés par les parties civiles, ce qui est pourtant l'objet même du procès d'assises, où les jurés doivent se forger une conviction.
Sauf que le tribunal n'est pas le lieu où trancher un débat de société. Le lendemain, la défense de Georges Tron a beau jeu de se saisir de cette indignation pour réclamer le renvoi du procès. Selon eux, il se tient sur la place publique, entièrement à charge contre leurs clients, Georges Tron et sa coaccusée Brigitte Gruel. Ils mettent en cause aussi la diffusion le soir même d'un reportage d'Envoyé spécial où une autre femme témoigne contre Georges Tron avant même son audition par le tribunal, prévue ce vendredi. Mais c'est surtout le procès du réseau social que dressent les deux conseils Éric Dupond-Moretti et Frank Natali. Pour eux, la sérénité des débats n'est plus assurée, car les jurés subissent des pressions inacceptables.
Un argumentaire balayé par l'avocat général, qui juge que « les tweets sont parfaitement autorisés et ne sont que la modernisation du compte rendu d'assises ». Après délibération, la demande de renvoi est rejetée et l'audience peut reprendre.

Une défense au bulldozer

Mais, coup de théâtre, Éric Dupond-Moretti explique que la demande de renvoi n'était pas le fait de la défense, mais du président lui-même, déstabilisé par l'ampleur des attaques dont il a fait l'objet.
L'audience tourne au pugilat, les victimes pleurent, les avocats hurlent, en appellent au bâtonnier. En disant cela, Éric Dupond-Moretti a en effet dévoilé les échanges qu'ont pu avoir toutes les parties entre elles, des échanges en principe confidentiels. Il vient surtout de délégitimer définitivement le président de la cour d'assises. Toute la journée ne sera plus qu'invectives entre les avocats des parties civiles et de la défense. Avant que chacun ne constate que le procès ne peut plus se tenir. Ainsi de Me Ollivier, avocat de Virginie Faux.
Tout comme l'avocat général, furieux. "L'opinion publique retiendra que vous n'avez pas voulu être jugé", a-t-il asséné en regardant Georges Tron. "Celui qui est innocent, il s'empresse de s'expliquer. Six ans de procédure et on n'a toujours pas de réponse".
La journaliste Pascale Robert-Diard prévoyait un procès « poisseux ». C'est bien à un procès impossible que l'on est en train d'assister. Après délibérations, la cour constate son impuissance. Le président déclare que le procès ne pourra se tenir dans les délais annoncés. L'affaire est renvoyée.
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Encore une honte de cette justice qui n'arrive pas à juger sereinement cet individu qui de toute façon n'est pas blanc comme neige !

Mais qui a su s'entourer d'avocats spécialistes d'affaires douteuses qui se font de la notoriété ou de la publicité mal placée dont ils n'ont pas de quoi être fier !

A noter d'ailleurs que ce politicien douteux devrait peut être passer peut être aussi par la case psychiatrie pour ces pratiques qu'on lui reproche, car c'est un malin vicieux qui cache bien son jeu et profiteur en plus !

Encore un avec qui nos institutions perdent leur temps et qui devait au minimum être sanctionné si on le déclare coupable à une inéligibilité définitive !

Nous verrons comme d'habitude comment cette justice protège ce type de politiciens nantis quoi qu'ils fassent, plus qu'elle ne le fait pour les gueux lambda !


Jdeclef 16/12/2017 09h59 LP

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