Vœux présidentiels : un rituel républicain à peu près
immuable
VIDÉOS. Les présidents successifs ont bien tenté d'imprimer
leur marque à ce cérémonial institué par de Gaulle en 1960, mais sans le
révolutionner sur le fond.
À regarder les vœux du général de Gaulle en 1962, cette longue allocution de plus de dix minutes, on mesure pourtant le passage du temps.
S'il y a peu de chances qu'Emmanuel Macron adopte ce soir le phrasé solennel du général, il ne devrait pourtant pas révolutionner l'exercice.
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Je crois qu'Anne-Aymone veut aussi vous adresser ses vœux.
En 1974, pour ses premiers vœux, Valéry Giscard d'Estaing, renonçant au bureau de ses prédécesseurs, se présente au coin du feu, assis dans un fauteuil près d'une cheminée de l'Élysée. En 1975, dans la même scénographie, son épouse est présente à ses côtés et VGE déclare : « Je crois qu'Anne-Aymone veut aussi vous adresser ses vœux. » Celle-ci s'exécute en quelques mots. Ce sera la seule fois qu'une première dame se pliera à l'exercice.
Pour ses premiers vœux en 1981, François Mitterrand innove sur la forme avec le sous-titrage pour sourds et malentendants. Plus tard, comme pour les autres programmes de télévision, les évolutions techniques permettront d'avoir accès aux sous-titres à la demande. Le président socialiste renoue avec la formule de conclusion « Vive la République ! Vive la France ! » du général de Gaulle, que Georges Pompidou puis Valéry Giscard d'Estaing Giscard avaient délaissée. À partir de 1984, le drapeau français est installé à ses côtés.
Des
vœux strasbourgeois
Le 31 décembre
1988, François Mitterrand est à Strasbourg, avec en arrière-plan le drapeau
français et, pour la première fois, le drapeau européen, « parce que
Strasbourg est la capitale de l'Europe ». Son choix est hautement symbolique
pour soutenir la capitale alsacienne dans la bataille qui l'oppose à Bruxelles
pour le choix définitif du parlement de la Communauté européenne. C'est la
seule fois qu'un chef de l'État quitte l'Élysée pour les vœux de nouvel an.
Mais les deux drapeaux, tricolore et étoilé, deviendront la norme. Ces vœux
strasbourgeois se concluent par une Marseillaise chantée par les chœurs de
l'Opéra du Rhin. Mais, si François Mitterrand ne dédaigne pas l'hymne national,
il fait précéder ses allocutions du 31 décembre par une musique grand
siècle, à l'instar de ses prédécesseurs Georges Pompidou et Valéry Giscard
d'Estaing.C'est Jacques Chirac qui renouera avec la tradition du général de Gaulle : les vœux sont précédés et suivis de la Marseillaise. Ses successeurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, suivront son exemple.
Un
peu de dynamisme
Le 31 décembre
1997, Jacques Chirac, confronté à une cohabitation avec un gouvernement de
gauche, reste debout pour donner plus de dynamisme à son message. C'est une
première. Ensuite, selon les années, les présidents seront debout ou assis
derrière leur bureau.Le 31 décembre 2007, Nicolas Sarkozy présente ses premiers vœux présidentiels en direct, une innovation qui n'aura guère de succès par la suite. Autre changement, mais au générique : un travelling sur la façade de l'Élysée – et ses nouvelles illuminations – remplace le plan fixe des années précédentes. En 2008, ses vœux débuteront sur fond de tour Eiffel en bleu, ornée des étoiles du drapeau européen. Depuis 2009, le message présidentiel est visible, en même temps qu'à la télévision, sur Internet ou téléphone portable.
Les vœux présidentiels sont
généralement bien suivis : entre 9 et 11 millions de
téléspectateurs. Pour ceux de François Hollande, l'an dernier, alors qu'il
avait déjà annoncé ne pas se représenter, l'audience a été
de 10 millions. Pour cet exercice, l'Élysée avait innové, mais, à son
corps défendant, en ponctuant les sous-titres de l'intervention présidentielle
de fautes d'orthographe.
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Tant
les présidents qui les ont présentés au fil des ans étaient marqués par leurs
mensonges ou promesses non tenus ou même autosatisfaction pour certains en
fonction de la conjoncture du moment !
De
la diplomatie polie mais hypocrite à l'attention des français qui les ont élus
ou ceux qui regrettent qu'il soit là, mais c'est de bon ton, si les présidents
ne les faisait pas, on leur reprocherait et puis, c'est de GAULLE qui avait lancé
les premiers et rien que pour cela on continue sous cette V eme république !
Jdeclef
31/12/2017 14h21
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