L'Émission politique » : le retour très musclé de
Jean-Luc Mélenchon
Désireux de se remettre en selle, le patron de La France
insoumise s'est montré très pugnace, jeudi soir, sur France 2. Quitte à
paraître parfois agressif.
Il y a quelques jours, lors de la convention de La France insoumise à Clermont-Ferrand, l'un des jeunes parlementaires du mouvement se montrait également un brin soucieux quant à la tournure qu'allait prendre ce grand rendez-vous médiatique : « Les meilleures prestations de Jean-Luc ont été celles où il a été le plus pédagogue, le plus professoral. Il faudra faire attention : c'est un format long, qu'il apprécie parce qu'il permet d'approfondir les sujets, mais parfois il est utilisé seulement pour faire le buzz. » Restait alors à savoir comment le leader de la FI, en pleine opération reconquête après un mois de novembre compliqué, allait encaisser les coups. Réponse après deux heures de débat : en les rendant. Un par un. Quitte à frôler – voire dépasser allègrement – l'excès d'agressivité.
Obono :
une passe d'armes et un lapsus
Tout
partait pourtant si bien. Soutenu au premier rang par une demi-douzaine de ses
députés et quelques cadres de son mouvement, Jean-Luc Mélenchon réchauffe, à
l'aise, plusieurs axes de son discours d'ouverture de la convention
clermontoise. Il se montre intransigeant sur les violences sexuelles faites aux
femmes, considérant que « tous les hommes sont mis en question » par
le sujet, lui le premier. Puis ferraille avec sourire sur le terrain de
l'économie avec l'un de ses duellistes préférés, François Lenglet, à coups de
petites blagues et d'invectives amicales. Enfin, il sulfate syndicats et
communistes, accusant les premiers d'avoir fait capoter les manifestations
contre la loi travail par leurs divisions et les seconds de vouloir rester dans
la vieille « tambouille politicienne », quand lui souhaite rassembler
la majorité du peuple. Du grand classique. Mélenchon est dans sa zone de
confort… Jusqu'à l'arrivée de l'invité mystère, Philippe Val.L'ex-directeur de Charlie Hebdo est venu parler laïcité, et plus particulièrement de Danièle Obono. La députée France insoumise s'était démarquée ces dernières semaines de la ligne de ses camarades par sa sortie médiatique sur sa « camarade » Houria Bouteldja – porte-parole des Indigènes de la République – et sur sa défense des ateliers non mixtes proposés par le syndicat SUD Éducation 93. « Ce n'est pas mon avis, mais je respecte le sien et je comprends ce qu'elle veut dire », a tout d'abord affirmé Jean-Luc Mélenchon, avant d'être victime d'un lapsus plus qu'ennuyeux et surtout inhabituel : « Danièle Obono est une militante antiraciste et antisémite... Euh, contre l'antisémitisme, pardon. » Si le leader de la FI avait, en début d'émission, reproché aux journalistes de « tout psychologiser » – concernant notamment sa « déprime » du mois de novembre –, il offre là une nouvelle munition à ceux qui voient une tension palpable entre les deux parlementaires sur la question.
Poussé dans ses retranchements par Philippe Val, Mélenchon a affirmé « être choqué que l'on puisse organiser des réunions radicalisées », sans pour autant condamner les prises de position de la députée : « Je ne suis pas procureur, mais président d'un groupe où il y a Danièle Obono. Elle n'est pas membre de mon parti, nous sommes un mouvement. [...] Je ne ferai pas la police politique. On ne peut pas m'appeler toutes les cinq minutes “dictateur” pour ensuite s'étonner du fait que j'ai pas encore foutu dehors la moitié du groupe qui ne pense pas comme moi ! » s'est-il défendu.
Venezuela :
le débat de trop
Vivement
échaudé par la séquence, Jean-Luc Mélenchon a laissé éclater sa colère quelques
minutes plus tard sur un thème qu'il ne peut plus supporter, et dont il a soupé
quotidiennement lors des dernières semaines avant le premier tour de la
présidentielle : le Venezuela. « On aurait pu
parler de la Russie, de la Syrie, mais non. [...] J'en ai par-dessus la tête de
ce genre de numéro. Chaque fois que je vais quelque part, je me tape le
Venezuela ! Comme les boîtes avec les vaches qui font Meuh ! Il y en a
ras-le-bol ! » s'est-il emporté.LIRE aussi : Étienne Gernelle - L'honneur perdu des Insoumis
Interpellé par la journaliste et écrivaine Laurence Debray – fille de Régis Debray et d'Elizabeth Burgos –, qui a vécu dans le pays castriste, l'auteur de De la vertu est rapidement monté en tension. Pressé de commenter les pénuries de denrées endurées par les Vénézuéliens, Mélenchon s'en est pris à plusieurs reprises à son interlocutrice, allant même jusqu'à lui tourner deux fois le dos pour ne plus avoir affaire à elle : « Ce sont des inventions et des mensonges. [...] C'est votre heure de gloire de venir répéter les éléments de langage de l'opposition vénézuélienne ! [...] Vive les États-Unis ! À bas le Venezuela ! Vive les riches, à bas les pauvres ! » a-t-il ironiquement conclu la joute.
Mélenchon
versus Castaner : le débat pour rien
Autre
moment attendu, le duel entre Jean-Luc Mélenchon et Christophe
Castaner, fraîchement élu délégué général de La République en marche, a
accouché d'une souris. Sclérosé dès le départ par l'introduction du secrétaire
d'État aux Relations avec le Parlement : « Vous êtes dans l'idéologie,
une ambition révolutionnaire. Moi, je suis un pragmatique. Une idée est-elle
utile ? Dans tous nos choix, c'est cette question-là qui s'impose. »
À la confrontation de choix politiques s'est substituée une bataille entre
l'efficace et l'inefficace. Le réaliste et l'irréaliste. Ce à quoi Jean-Luc
Mélenchon a tout de même répondu : « Vous avez aussi une vision du
monde, Monsieur Castaner, la théorie du ruissellement par exemple.
[...] Vous n'êtes pas autre chose que le gouvernement des riches. Vous
avez accepté le Ceta sans qu'aucun Parlement ne l'ait voté, donc vous n'avez
même pas le souci de la démocratie. » La suite ne fut qu'une succession
d'invectives pour départager qui des deux était le plus affilié au Parti
socialiste, le plus opposant au Front national, le plus attaché à la région
Paca…Le « professeur Mélenchon » s'est donc peu à peu évaporé. Le tumulte et le fracas sont remontés à la surface. Il ne pardonna pas l'épisode Venezuela. Se sentant une fois encore pris au piège du buzz, il déversa plus tard sa colère contre les journalistes Nathalie Saint-Cricq et Jean-Baptiste Marteau, au moment de leur entrée sur le plateau, concernant un sujet du 20 heures qu'il a encore en travers de la gorge : « Vous commencez par vous excuser d'avoir diffusé un reportage tronqué sur mon discours ou pas ? [...] Vos questions, elles sont injustifiées, elles sont malveillantes comme vous l'avez toujours été à mon égard », a-t-il reproché à la première, après une question sur le drapeau européen. Puis, après quelques altercations… : « C'est fini votre petit truc. Maintenant, il y a les réseaux sociaux et il y a moyen de vous contredire et de vous prendre par la pente. Vous cherchez noise ? Vous la trouvez. » Cela faisait longtemps que Jean-Luc Mélenchon n'avait pas autant clivé. Après ces deux heures, ses soutiens sont ressoudés, ses adversaires encore plus outrés. Le leader est reparti au combat. S'il était déprimé, une chose est sûre, il ne l'est plus.
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Un
vieux politicien aigri de cette ancienne classe politique sclérosée qui a
échappé au « dégagisme »
nouveau mot qu’il prônait avec des idées éculées d’une autre époque !
Et
malgré qu’il ait changé de costume pour paraitre plus présentable, il n’est
toujours qu’un « tribun aboyeur de
foire » pour les français qui aiment ce genre de clown triste, mais
qui ne concrétisent pas leurs fausses préférences utopiques dans les urnes
heureusement !
Car
cela fait partie du monde politique populaire français de cette « France insoumise » à
l’extrême gauche, comme il y a le FN de LE PEN à l’extrême droite !
C’est
un inutile vieillissant qui sera presque grabataire en 2022, car il aura 71 ans
et que maintenant semble-t-il nos concitoyens choisissent des présidents plus
jeunes ce qui n’est pas plus mal, car le progrès et le modernisme va plus vite
qu’eux et la France et cette V eme république obsolète a besoin de se dépoussiérer
en profondeur!
Et fait
perdre son temps à certains français gogos qui disent aimer le désordre
révolutionnaire soixante-huitard, qu’ils n’ont pas connu d’ailleurs, car c’étaient
des gamins à cette époque !
Qui
a été un « feu de paille » éphémère
dont on paie les conséquences encore, dans le style « il est interdit d’interdire » et pourtant je suis un
vieil homme qui a connu cette époque, dont on a subi les conséquences
indirectes a partir de 1980 et maintenant encore !
Jdeclef
02/12/2017 09h42 LP
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