Gard : un homme écroué pour un projet d'attentat
Un individu de 33 ans a été mis en examen samedi
pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Un engin potentiellement
explosif a été saisi à son domicile.
« L'enquête a débuté par une veille de la DGSI sur les réseaux sociaux où les policiers ont détecté la volonté d'acquisition d'une arme par un homme habitant la région de Nîmes et qui tenait des propos islamistes », a rapporté une source proche du dossier à l'Agence Frane-Presse. Au cours des perquisitions, des « produits pouvant servir à la confection d'explosifs, un engin potentiellement explosif (un tube rempli de poudre) et un système de mise à feu ont été saisis », selon cette source. « Différentes poudres, mais en quantité peu importante et qui sont en cours d'analyse, ainsi qu'une mèche, ont été retrouvées », a précisé une autre source proche du dossier.
« Projet
d'un passage à l'acte violent »
L'homme
avait également réalisé, entre l'été et la fin de l'année, au moins deux
vidéos, dont une où il prêtait allégeance au chef de l'État islamique (EI) Abou
Bakr Al-Baghdadi, avec le drapeau noir de l'organisation djihadiste en fond.
« Il les a réalisées et diffusées seul, évoquant un projet de passage à
l'acte », selon une source proche du dossier. Transporté dans les locaux
de la DGSI en région parisienne, l'individu a été déferré samedi matin au
parquet de Paris qui a ouvert
une information judiciaire, au terme de ses quatre jours de garde à vue, selon
une source judiciaire. Présenté à un juge antiterroriste dans la foulée, le
suspect a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste
criminelle » et placé en détention provisoire, selon cette source. D'après
« les premiers éléments de l'enquête, il nourrissait le projet d'un
passage à l'acte violent », a-t-elle ajouté.« Il s'agit du premier attentat déjoué depuis le début de l'année par la DGSI », a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête. Un cas de figure qui, après d'autres similaires l'an dernier, confirme l'évolution de la menace djihadiste en France, où il est désormais plus difficile pour les organisations djihadistes de projeter depuis l'étranger des commandos comme ceux ayant opéré lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis (130 morts). « La menace est principalement le fait d'individus présents en France : soit de velléitaires qui ont été empêchés de se rendre en Syrie ou en Irak, soit de primo-terroristes qui peuvent passer à l'action sans qu'il y ait eu de signes avant-coureurs », avait déclaré en octobre à l'AFP le patron de la DGSI, Laurent Nunez.
Les
autorités sur le qui-vive
En
2017, deux attentats revendiqués par l'EI ont été commis en France :
le 20 avril sur les Champs-Élysées à Paris et le 1er octobre à la
gare Saint-Charles à Marseille. Ils ont fait trois morts. Mais même si le pays
a été moins frappé l'an dernier, les autorités restent sur le qui-vive :
vingt attentats ont été déjoués dans le pays en 2017, a affirmé début janvier
le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Peu avant Noël, un homme
de 21 ans et une femme de 19 ans, sans lien apparent, mais
qui projetaient chacun de commettre un attentat, avaient été interpellés,
respectivement près de Lyon et en région parisienne.
Depuis janvier 2015, marqué par l'attaque contre l'hebdomadaire satirique Charlie
Hebdo et le magasin Hyper Cacher, les attentats djihadistes ont
fait en France 241 morts en 3 ans.
Et
qu'il vaut mieux prévenir que guérir et anticiper pour éviter des drames et que les services spécialisés de
renseignements sont devenus plus efficaces !
Maintenant,
il reste le coté justice, car comme on arrêté cet individu avant qu'il ne
commette un acte criminel, il vaudrait mieux ne pas le relâcher trop vite et
lui faire subir le maximum de la peine pour terrorisme !
Hélas
avec notre justice (car il est jeune) il ressortira trop vite et avec les
remises de peines, ne rêvons pas trop, tout risque ne sera pas totalement évité
avec de tels personnages!
Jdeclef
21/01/2018 14h37
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