jeudi 25 janvier 2018

Nos dirigeants quel qu'ils soient on peut être peur de l'Islam qui gagne du terrain en France depuis trente ans !?

Emmanuel Macron et l'islam, le grand tournant

Critiqué pour son attitude et son supposé silence vis-à-vis des dérives de la religion musulmane, le président prépare sa contre-attaque.


« Quand on ne respecte pas l'égalité homme-femme, on n'est plus dans le champ individuel du religieux »

L'un de ses « souffleurs » lui a recommandé la lecture du livre de Fethi Benslama, Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman (Seuil). De ses années passées à exercer en Seine-Saint-Denis ce psychanalyste retient le complexe d'infériorité éprouvé par les musulmans « ordinaires » à l'égard des musulmans radicalisés. Macron l'a-t-il lu ? L'essai trône en tout cas dans le bureau de sa plume, Sylvain Fort. Lequel échange beaucoup avec des intellectuels comme l'historien Jean Baubérot, qui propose « un pacte laïque » aux musulmans de France, mais aussi avec l'essayiste Jacques Julliard, qui s'insurgeait en 2016 dans Le Figaro contre « la véritable sanctuarisation de l'islam dans l'espace politique français » imposée par « une poignée d'intellectuels d'extrême gauche ».
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Il y a une genèse de la question de l'islam chez Emmanuel Macron. Le sujet apparaît durant son meeting de Montpellier, en octobre 2016. L'ex-ministre n'est pas officiellement candidat et le voici confronté, lors d'une déambulation dans le quartier difficile de la Paillade, à un musulman revendicatif : « Vous êtes ici dans un quartier musulman, dont des salafistes, français. Vous êtes en train de vous attaquer à des citoyens qui ont le droit d'être salafistes en France. » Réponse de Macron : « Il y a dans ce pays des associations qui ne respectent pas les lois de la République française dans l'espace public. Quand on ne respecte pas l'égalité homme-femme, on n'est plus dans le champ individuel du religieux. »

« L'interdit n'est rien si vous ne faites que cela »

Le soir même, sur la scène de son premier Zénith, il expose sa vision libérale de la laïcité et se contentera, au sujet de l'islam, de réclamer « une bienveillance exigeante ». En novembre 2016, lors d'une interview au Point , il souffle le chaud et le froid sur l'intégration des musulmans. « L'écueil dans lequel tombent la droite et la gauche consiste à répondre par des politiques classiques et de l'interdit : “Non au burkini ! Non au voile !” Je ne suis spontanément favorable ni au burkini ni au voile, mais l'interdit n'est rien si vous ne faites que cela. » Plus tard dans la campagne, il rencontre le Conseil français du culte musulman (CFCM) à son QG. Anouar Kbibech, alors à la tête de l'institution, garde un bon souvenir de cet entretien « soigneusement préparé » : « Il a insisté sur le fait que la laïcité n'était pas l'adversaire des religions et que l'islam était pour lui une religion comme une autre. »
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Une étude a cependant troublé Emmanuel Macron quelques mois plus tôt. Durant l'été 2016, il reçoit lors d'un déjeuner à Bercy un certain Hakim El Karoui. Ce dernier lui présente en avant-première une étude qu'il signe pour l'Institut Montaigne et qui ne sera publiée qu'en septembre dans Le JD D. Les conclusions sont édifiantes : 28 % des musulmans (et 50 % des moins de 25 ans !) déclarent placer la charia au-dessus des lois de la République. Le CFCM conteste cette enquête. « Les 28 %, je n'y crois pas ! trompette Kbibech. Il doit y avoir une vingtaine d'imams radicaux en France. Ce rapport est une occasion ratée... » Mais son auteur n'en démord pas et ajoute même que 80 % de l'offre religieuse musulmane sur Internet proviennent de sources salafistes.

Taxe sur le halal ?

El Karoui, qui fut banquier chez Rothschild au même moment que Macron et plume du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, est à présent le premier nom qui affleure sur les lèvres de ceux que l'on interroge à l'Élysée et au gouvernement sur l'identité de leurs interlocuteurs. Le président le voit et lui parle régulièrement. « Je parle, il écoute », rectifie El Karoui, qui loue la grande attention de Macron. Il lui a envoyé son dernier livre, L'Islam, une religion française, édité chez Gallimard par Marcel Gauchet, avec cette recommandation : « Maintenant, de l'action ! »
À Beauvau, son avis compte au point d'avoir inspiré le casting de dîners entre des intellectuels spécialistes de l'islam et le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Gérard Collomb. El Karoui prône une meilleure intégration de la société civile dans les instances représentatives de l'islam et une augmentation significative du budget de celles-ci via une taxe sur le halal, dont il estime le marché français à 5 milliards d'euros : « Mon problème, ce n'est pas Plenel, ce sont les musulmans assis sur la caisse. » L'été prochain, il publiera une seconde enquête sur l'islamisme, toujours chaperonnée par l'Institut Montaigne. En attendant, il fait remarquer au président que Mohamed François, l'imam rigoriste de Joué-lès-Tours, a deux fois plus de friends (77 000) sur Facebook que le Premier ministre, Édouard Philippe. Que Tariq Ramadan a 680 000 followers sur Twitter quand le ministre de l'Éducation nationale en a 72 000.

"Mettre des mots sur les choses"

Depuis son élection, Emmanuel Macron a accès à des informations sensibles. Pour ne pas dire effrayantes. Gérard Collomb l'informe sur l'état de la menace terroriste mais également sur la radicalisation des 15-25 ans. De quoi dessiller le regard de n'importe quel optimiste chevronné. Il existe aussi un « visiteur du soir » pour lui faire remarquer que « l'islam en France pose des problèmes abyssaux, gigantesques. En France, il y a les religions, et puis il y a une religion qui fait ch... Il suffit de regarder les faits ». Les ministres les plus politiques du gouvernement le poussent à choisir des dates symboliques, à s'exprimer sur le sujet. C'est le cas de Gérald Darmanin, qui lui souffle régulièrement : « Si tu ne mets pas de mots sur les choses, le jour où il y aura un attentat, on te reprochera de n'avoir rien fait. »
Jean-Michel Blanquer, pour sa part, alerte : « À l'école, il est certain que, de tous les fondamentalismes, c'est le fondamentalisme islamiste qui pose le plus de problèmes. Nous faisons face à des visions erronées de la religion de la part de jeunes élèves qui extrapolent à partir de ce qu'ils croient savoir. » Invité à la rupture du jeûne du ramadan organisée par le CFCM dans les salons Hoche le 20 juin 2017, Macron avait destiné une partie de son discours à mettre en garde ceux chez qui l'islam conduit à des revendications sociales : « Fonder son identité politique et sociale sur sa seule foi, c'est au fond admettre que sa foi n'est pas compatible avec la République. »

Trois priorités

Au début du quinquennat, pourtant, Hakim El Karoui et d'autres avec lui ont eu le sentiment que, au sein de l'exécutif, le sujet de l'islam n'existait pas. « Fin août, ils ont commencé à s'agiter », nuance le premier cité. À l'Élysée, les « intellos » du cabinet phosphorent. Place Beauvau, la conseillère pour les Cultes, Pauline Pannier, a vu les membres du CFCM en septembre et les a revus le 18 janvier. Une politique commence à se dessiner : dans la continuité de la vision libérale de la laïcité revendiquée par le président, elle devrait être proactive. Au point d'être radioactive ?
Le 4 janvier, Emmanuel Macron l'a promis aux musulmans : « Nous devons avoir un travail sur la structuration de l'islam en France, qui est la condition même pour que vous ne tombiez pas dans les rets des divisions de votre propre religion et de la crise qu'elle est en train de vivre sur le plan international. » Au ministère de l'Intérieur, on liste trois priorités : échapper à la tutelle des pays étrangers, installer un islam plus modéré et mieux impliquer la jeune génération de musulmans.
Parmi les politiques publiques envisagées se dégage le renforcement des aumôneries dans les prisons, les hôpitaux ainsi qu'autour des écoles. Pour mieux canaliser le financement, la fiscalité des dons sera réétudiée et l'on cherche à créer un « entonnoir » pour l'argent venu des pays tiers. Sur le plan de la formation, les diplômes universitaires déjà existants à Strasbourg, Lyon-III ou Paris seront développés. Le 15 février, la réunion du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation sera en partie consacrée à la question du « contre-discours » à proposer aux musulmans de France confrontés à la vulgate radicalisée.

« Laïcité de collaboration »

Les représentants de l'islam de France seront consultés par l'État sur les prochaines lois bioéthiques, comme ceux des autres religions. Ainsi, Haïm Korsia a été reçu le 17 janvier par le patron du groupe LREM à l'Assemblée, Richard Ferrand. Lequel a été jusqu'à lui citer du saint Augustin lors de leur discussion. Pour qualifier cette volonté d'associer les cultes à l'élaboration d'une telle loi, l'historienne de la laïcité Valentine Zuber, interrogée dans Libération, utilise l'expression de « laïcité de collaboration » dans laquelle « chacun a sa place et un rôle à jouer ».
Cette « laïcité de collaboration » nécessite des institutions auxquelles s'adresser. Voici le plus gros défi du pouvoir actuel : donner de la crédibilité au CFCM. « On a une échéance : le renouvellement des instances du CFCM en juin 2019 », indique-t-on au ministère de l'Intérieur. Le budget annuel de l'organisation, 30 000 euros, dit tout de son potentiel. Né en 2003 à l'initiative de Nicolas Sarkozy, le CFCM n'a par ailleurs jamais pu régler un problème qui tient à sa création et affecte son image : sa faible représentativité. En mars, sur les 2 500 mosquées françaises listées par le CFCM lui-même, seules 1 000 ont participé à l'élection de son comité directeur. Une charte de l'imam a été publiée après de longues années de gestation. Presque un an plus tard, elle n'est testée que dans deux régions pilotes, et une vingtaine de signataires seulement l'ont paraphée. Le rapport de l'Institut Montaigne avançait ce chiffre cruel : 68 % des musulmans français ne connaissent même pas l'existence de cette instance censée les représenter.

C'est pourtant bien à eux que l'exécutif souhaite s'adresser. « Il faut que Macron propose un deal aux musulmans », soutient El Karoui. Si dans l'entourage de Gérard Collomb on admet volontiers que « l'islam de France ne se réformera pas par décret », l'Élysée vise plus haut, plus fort, comme le révèle un conseiller : « Plusieurs scénarios sont envisagés, mais, dans le scénario de grande ampleur, on pourrait structurer une “Église” musulmane de France. Pas dans son contenu, évidemment, mais dans sa structure. » Un concordat du XXIe siècle ? « C'est un horizon possible, reprend notre interlocuteur. Mais c'est très compliqué, constitutionnellement. On regarde tous ces grands moments de bascule, comme au temps de l'édit de Nantes, où l'État a pris en charge une communauté pour la faire basculer dans la société française. » De Jupiter à Henri IV, le grand écart..
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Nos dirigeants quel qu'ils soient on peut être peur de cette religion qui gagne du terrain en France depuis trente ans va savoir !?

D’ailleurs quand on en parle ou si ont fait des commentaires pourtant corrects, on est automatiquement censuré dans les médias et on fait fi de la liberté d’expression !?

Car ils n'arrivent pas à gérer cette religion, dans le domaine public comme les autres, catholiques protestantes, juives ou autres moins importantes dans notre France laïque sans problèmes!?

Et notre nouveau président E.MACRON n'a pas la solution miracle, cela se saurait, pour régler ce problème et faire rentrer celle-ci dans le rang public avec les autres dans notre pays!

C’est pourquoi il est critiqué par son attitude et supposé silence qui doit faire plaisir aux bien-pensants hypocrites !


Mais attendons de voir, on le verra bien, sans trop y croire, mais s’il n'est rien fait rapidement, cela deviendra grave si l’on ne veut pas parler vrai et arrêter la politique de l’autruche !

jdeclef 25/01/2018 16h15

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