jeudi 11 janvier 2018

On parle de déserts médicaux mais pas seulement en province loin de là !

Déserts médicaux : le carnaval des hypocrites

Les inégalités médicales s'accroissent entre les territoires, mais tous les gouvernements ont préféré la cosmétique aux traitements de choc.


Ce mercredi 10 janvier au matin, à l'Assemblée nationale, la commission des Affaires sociales se réunit pour examiner une proposition de loi déposée par le député socialiste de la Mayenne Guillaume Garot et plusieurs de ses collègues. Objectif : lutter contre la désertification médicale. Le principal moyen proposé n'est pas nouveau puisqu'il s'agit du « conventionnement sélectif ». Pour certaines spécialités, la densité varie de un à huit entre Nice et certaines contrées rurales, donc l'idée est la suivante : le praticien qui voudrait s'établir dans une zone dite « sur-dense » devrait attendre qu'un autre s'en aille, sinon ses patients ne seraient pas remboursés par l'Assurance maladie.
Cette géographie entre les lieux de pénurie et d'abondance est bien documentée, tant par un rapport de la Cour des comptes publié en novembre 2017 que par les statistiques de la Drees au ministère de la Santé. Plus de 4 millions de personnes vivent dans 572 communes classées comme « sur-denses », tandis que 5,2 millions connaissent une disette médicale plus ou moins prononcée.
Le rapport de la Cour des comptes qui bouscule les médecins

Méthodes inefficaces

Ces inégalités, selon la Cour des comptes, représentent un coût évalué entre 1 et 3 milliards d'euros. Pour les corriger, les gouvernements successifs ont tous reculé devant le conventionnement sélectif, recommandé par la même Cour des comptes, mais qui fait hurler les syndicats de praticiens et d'étudiants en médecine. Une indignation compréhensible : personne ne renonce de gaieté de cœur à la liberté totale, quel qu'en soit le coût pour la société dans son ensemble. De Martine Aubry, il y a près de vingt ans, à Agnès Buzyn aujourd'hui, en passant par Roselyne Bachelot et Marisol Touraine, tous les ministres de la Santé ont donc préféré promouvoir des méthodes d'incitation qui se sont toutes révélées « inefficaces », pour reprendre l'appréciation portée par la Cour des comptes.
L'examen de la proposition de loi présentée par Guillaume Garot, qui n'a pas été adoptée par la commission des Affaires sociales et qui n'a quasiment aucune chance de l'être en séance publique la semaine prochaine, a permis de constater qu'à défaut de soutenir cette initiative, de nombreux députés, y compris à droite, sont conscients qu'il convient d'atténuer d'une manière ou d'une autre des inégalités injustifiables et en constante aggravation.
Déserts médicaux : à la recherche du remède
Mais l'un des députés les plus embarrassés, lors de l'examen dans l'hémicycle, sera certainement le président du groupe LREM Richard Ferrand. Fin 2016, à l'occasion du débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, il défendait avec passion un amendement instaurant le conventionnement sélectif : « le gouvernement ne pourra plus, désormais, nous opposer l'idée qu'il vaut mieux convaincre que contraindre », disait-il. L'amendement était également voté par son collègue Christophe Castaner. Deux personnages qui, depuis, ont certainement changé d'avis…
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Exemple : dans ma commune ville de banlieue d’IDF (26000 habitants) étant âgé avec un traitement ALD (maladie longue durée) mon médecin de famille comme on dit, m’a annoncé son départ à la retraite, il n’est pas seul dans ce cas, car beaucoup sont près, de cette échéance, car habitant dans ma ville depuis 40 ans j’en connais pas mal, je pensais ne pas avoir de problème pour trouver un remplaçant, j’ai galéré comme pas possible et me suis confronté à des médecins qui refusent de prendre de nouveaux patients et ils y en a beaucoup, et ma commune n’est pas un désert médical ?!

Tous font ce même discours qui semble les satisfaire, comme si c’était immuable, « vous savez avec les départs à la retraite, cela ne va pas s’améliorer », de plus pendant les congés d’été juillet et surtout août, mission impossible pour trouver un remplaçant car ils n’en n’ont plus !

Parallèlement ce qui se raréfie aussi, ceux en secteur 1 avec une consultation à 25 € ils sont majoritairement en secteur 2 avec dépassement du prix de la consultation et puis il y a ceux qui font de abattage avec des consultations courtes ne recevant que sur rendez-vous très difficile à obtenir !

Ce numérus clausus a été appliqué en 1972 et n’a pas cessé de diminuer on a essayé de l’augmenter, mais hélas le mal est fait et bien tard, il faudrait le supprimer car la population augmente et celle des médecins diminue!

(Gouvernement de 1972 : Mesmer 1er ministre : Michel Poniatowski Ministre de la santé publique et de la sécurité sociale Marie-Madeleine Dienesch : Secrétaire d'État auprès du ministre de la santé publique et de la sécurité sociale)

Numérus clausus : (8124 en 2017)< 57838 candidat peu importe le nombre de personnes inscrites, le nombre sera fixe

Fixé par le Gouvernement en fonction des régions et cela selon la pénurie des médecins.

Aujourd’hui, les médecins vont tous à Paris ou sur les littoraux ?!

Le problème, c’est que les médecins peuvent toujours bouger après au moment de l’installation donc le Numerus Clausus et ce n’est pas réellement en mesure de contrer ce problème.


Jdeclef 11/01/2017 11h02 LP

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