Déserts médicaux : le carnaval des hypocrites
Les inégalités médicales s'accroissent entre les territoires,
mais tous les gouvernements ont préféré la cosmétique aux traitements de choc.
Cette géographie entre les lieux de pénurie et d'abondance est bien documentée, tant par un rapport de la Cour des comptes publié en novembre 2017 que par les statistiques de la Drees au ministère de la Santé. Plus de 4 millions de personnes vivent dans 572 communes classées comme « sur-denses », tandis que 5,2 millions connaissent une disette médicale plus ou moins prononcée.
Le rapport de la Cour des comptes qui bouscule les médecins
Méthodes
inefficaces
Ces
inégalités, selon la Cour des comptes, représentent un coût évalué
entre 1 et 3 milliards d'euros. Pour les corriger, les
gouvernements successifs ont tous reculé devant le conventionnement sélectif,
recommandé par la même Cour des comptes, mais qui fait hurler les syndicats de
praticiens et d'étudiants en médecine. Une indignation compréhensible :
personne ne renonce de gaieté de cœur à la liberté totale, quel qu'en soit le
coût pour la société dans son ensemble. De Martine Aubry, il y a près
de vingt ans, à Agnès Buzyn aujourd'hui, en passant par Roselyne Bachelot et
Marisol Touraine, tous les ministres de la Santé ont donc préféré promouvoir
des méthodes d'incitation qui se sont toutes révélées
« inefficaces », pour reprendre l'appréciation portée par la Cour des
comptes.L'examen de la proposition de loi présentée par Guillaume Garot, qui n'a pas été adoptée par la commission des Affaires sociales et qui n'a quasiment aucune chance de l'être en séance publique la semaine prochaine, a permis de constater qu'à défaut de soutenir cette initiative, de nombreux députés, y compris à droite, sont conscients qu'il convient d'atténuer d'une manière ou d'une autre des inégalités injustifiables et en constante aggravation.
Déserts médicaux : à la recherche du remède
Mais l'un des députés les plus embarrassés, lors de l'examen dans l'hémicycle, sera certainement le président du groupe LREM Richard Ferrand. Fin 2016, à l'occasion du débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, il défendait avec passion un amendement instaurant le conventionnement sélectif : « le gouvernement ne pourra plus, désormais, nous opposer l'idée qu'il vaut mieux convaincre que contraindre », disait-il. L'amendement était également voté par son collègue Christophe Castaner. Deux personnages qui, depuis, ont certainement changé d'avis…
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Exemple :
dans ma commune ville de banlieue d’IDF (26000 habitants) étant âgé avec un
traitement ALD (maladie longue durée)
mon médecin de famille comme on dit, m’a annoncé son départ à la retraite, il
n’est pas seul dans ce cas, car beaucoup sont près, de cette échéance, car
habitant dans ma ville depuis 40 ans j’en connais pas mal, je pensais ne pas
avoir de problème pour trouver un remplaçant, j’ai galéré comme pas possible et
me suis confronté à des médecins qui refusent de prendre de nouveaux patients et
ils y en a beaucoup, et ma commune n’est pas un désert médical ?!
Tous
font ce même discours qui semble les satisfaire, comme si c’était immuable, « vous savez avec les départs à la
retraite, cela ne va pas s’améliorer », de plus pendant les congés
d’été juillet et surtout août, mission impossible pour trouver un remplaçant
car ils n’en n’ont plus !
Parallèlement
ce qui se raréfie aussi, ceux en secteur 1 avec une consultation à 25 € ils sont
majoritairement en secteur 2 avec dépassement du prix de la consultation et
puis il y a ceux qui font de abattage avec des consultations courtes ne
recevant que sur rendez-vous très difficile à obtenir !
Ce
numérus clausus a été appliqué en 1972 et n’a pas cessé de diminuer on a essayé
de l’augmenter, mais hélas le mal est fait et bien tard, il faudrait le
supprimer car la population augmente et celle des médecins diminue!
(Gouvernement
de 1972 : Mesmer 1er ministre : Michel Poniatowski Ministre de la santé publique et
de la sécurité sociale Marie-Madeleine Dienesch : Secrétaire d'État auprès du
ministre de la santé publique et de la sécurité sociale)
Numérus
clausus : (8124 en 2017)< 57838 candidat peu
importe le nombre de personnes inscrites, le nombre sera fixe.
Fixé par le
Gouvernement en fonction des régions et cela selon la
pénurie des médecins.
Aujourd’hui, les médecins vont tous à Paris ou
sur les littoraux ?!
Le problème, c’est que les médecins peuvent toujours bouger
après au moment de l’installation donc le Numerus Clausus
et ce n’est pas réellement en mesure de contrer ce problème.
Jdeclef 11/01/2017 11h02 LP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire