mercredi 17 janvier 2018

E.WOERTH est un clown triste de ces politiciens de cette ancienne classe politique sclérosée qui essaie de survivre en bon petit comptable besogneux !

Éric Woerth (LR) : « Le gouvernement se trompe de priorité »

Réformes, croissance, compétitivité... Le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale répond au ministre Bruno Le Maire.


Leur dernière passe d'armes ? Un échange d'amabilités lors des débats sur le budget à l'Assemblée nationale. Suffisant pour donner le ton des futurs échanges entre Éric Woerth et Bruno Le Maire, son ancien camarade Les Républicains devenu ministre d'Emmanuel Macron. Cette fois, c'est à l'interview du locataire de Bercy dans nos colonnes que le président de la commission des Finances a souhaité répondre. L'ex-ministre du Budget de Nicolas Sarkozy reproche notamment au gouvernement de mettre la question de la « stabilité fiscale » de côté. Explications.
Le Point : « Nous ne sommes pas endormis. » Le président de la commission des Finances de l'Assemblée que vous êtes partage-t-il le constat de son ancien camarade LR devenu ministre des Finances ?
Éric Woerth : C'est une drôle de formule. Bruno Le Maire donne le sentiment qu'il a bien conscience que le gouvernement ne va pas assez loin. Avec le retour de la croissance en France et en Europe, les meilleures rentrées fiscales, les carnets de commandes qui se remplissent, c'est la première fois depuis la crise de 2008 qu'un président a de vrais moyens pour réformer la France en profondeur. Attention à ce que la croissance n'anesthésie pas la volonté du gouvernement d'agir. Aujourd'hui, si le déficit public commence à se réduire, c'est en partie grâce aux meilleures rentrées fiscales, pas aux économies réalisées. L'exercice de réforme n'est pas qu'un exercice de communication. Par ailleurs, je note que la France est tardivement entrée dans ce nouveau cycle économique. Elle bénéficiera donc moins longtemps de la croissance que les autres pays. Tous les acteurs politiques et économiques doivent en être conscients et plus que jamais se concentrer sur la réforme.
Bruno Le Maire évoque aussi une loi dont l'objectif est de favoriser la croissance des entreprises en 2018. N'est-ce pas bon signe ?
Je suis bien entendu favorable à toute initiative qui puisse donner à nos entreprises les moyens d'innover, de grandir et, in fine, de créer des emplois. Dix ans de crise ont rendu très prudentes nombre de nos entreprises. Les prochaines lois devront les aider à redécouvrir leur potentiel d'investissement, notamment à l'international. La faiblesse de la France réside aussi dans son déficit commercial persistant qui continue de progresser. La croissance française crée malheureusement plus d'emplois à l'extérieur qu'en France.
Lire aussi Pierre-Antoine Delhommais - Compétitivité, la mère des batailles
C'est l'État qui assomme l'économie française. Trop de fiscalité, d'excès de normes et de contraintes, nos entreprises étouffent !
Qu'attendez-vous des prochaines réformes ?
Sur les sujets fondamentaux, le gouvernement se trompe de priorité. Il a choisi de favoriser le pouvoir d'achat – en s'y prenant mal, d'ailleurs – avant de relancer la compétitivité. Il n'y a aucune raison de baisser le pouvoir d'achat des retraités pour augmenter celui des actifs. Pour favoriser le pouvoir d'achat des actifs, il faut augmenter les revenus par l'activité, par la croissance. D'où la nécessité de tout miser sur les entreprises dès le début du quinquennat. Ce que nous espérons trouver dans la prochaine loi Le Maire, ce sont des mesures fortes pour la compétitivité, la fin des règles contraignantes d'un autre âge et un meilleur financement de l'économie, avec un recours moindre à la dette et plus aux fonds propres. Ce dont les entreprises ont le plus besoin, c'est de la stabilité. Nous devons accélérer la transformation économique et sociale et entrer de plain-pied dans l'économie du XXIe siècle.
Que préconisez-vous donc pour « réveiller » l'économie française ?
Je ne crois pas qu'elle soit en sommeil. En réalité, c'est l'État qui assomme l'économie française. Trop de fiscalité, d'excès de normes et de contraintes, nos entreprises étouffent ! Il faut casser les verrous. Ce projet ambitieux, où chacun doit jouer son rôle – État, régions, entreprises –, passe par la mise en œuvre de grands chantiers dans le domaine de la recherche et de l'innovation. Nous devons tout miser sur la formation des nouvelles générations aux enjeux actuels (codage, utilisation et protection des données personnelles…) et sur l'apprentissage.
L'économie française doit être plus internationale. Nous voulons une France mondiale, mais aussi une France qui sait se protéger des excès de la mondialisation. Cessons d'être naïfs ! Un travail gigantesque est à mener dans la conclusion d'accords internationaux et l'application de la réciprocité de ces accords commerciaux. Si les Chinois gagnent des marchés publics sur notre territoire, nous devons en gagner sur le leur également.
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Un récent rapport remis au gouvernement préconise la fin de la revalorisation du smic. Partagez-vous cette piste ?
Soyons clairs, on ne vit pas avec le smic. Ce n'est pas décent. Alors, comment permettre à ces travailleurs d'avoir une meilleure rémunération ? Je suis convaincu que, pour augmenter le niveau des salaires en France, il faut augmenter la valeur de la production. Chaque travailleur, qu'il soit indépendant ou salarié, produit une valeur. Il faut que cette valeur soit supérieure à la rémunération qu'il perçoit. Sinon, c'est la disparition de l'emploi. La dégradation de la compétitivité de l'économie et la revalorisation du smic conduisent en effet, mécaniquement, au chômage. Nous, nous voulons plus de justice sociale par le travail. Pour cela, la clé, c'est la formation, initiale et tout au long de la vie. Chacun doit avoir les moyens d'évoluer et d'être mieux rémunéré. Tout notre système de protection sociale doit d'ailleurs aller dans ce sens-là.
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, beaucoup disent que le gouvernement fait ce que la droite n'a jamais eu le courage de faire. Économiquement, aussi ?
Je m'inscris en faux contre cela. Nous avons fait beaucoup de réformes. Le prélèvement forfaitaire unique existait déjà avant que François Hollande ne le supprime. Nous avions mis en place un bouclier fiscal, dispositif extrêmement puissant. Ce beau principe, qui limitait la pression fiscale globale, a été malheureusement rattrapé par la crise. Sur le plan du droit social, la droite a accompagné la société française pour faire bouger les lignes, comme la mise en place de la rupture conventionnelle. Et je suis certain qu'Emmanuel Macron rêverait d'avoir le courage de faire la réforme que nous avons faite sur les retraites en 2010. Si je m'inscris en faux contre ce genre d'affirmation, cela ne veut pas dire qu'on ne partage pas un certain nombre de mesures prises par Emmanuel Macron. Nous avons voté les mesures qui allaient dans le bon sens, par exemple les ordonnances travail, et qui étaient présentes dans notre programme à la présidentielle.
Les partis politiques ne méritent pas cet excès d'indignité.
L'examen du projet de loi « droit à l'erreur et simplification » vient de débuter en commission à l'Assemblée. Quel regard portez-vous sur ce texte ?
Voilà un énième projet de loi de simplification. Le véritable enjeu est celui d'endiguer le flux continu de normes de complexité. C'est formidable d'avoir un texte de simplification, mais, quand on regarde certains dispositifs adoptés ces derniers mois, comme le prélèvement à la source, les multiples mécanismes de compensation pour neutraliser la hausse de la CSG ou la création d'un impôt sur la fortune immobilière, la simplification annoncée s'est transformée en une usine à gaz ! Je note d'ailleurs qu'en matière fiscale les vrais sujets sont laissés de côté. Rien sur la stabilité fiscale, rien en matière de droit à l'erreur, hormis une diminution des intérêts de retard.
Pour le ministre Gérald Darmanin, lui aussi ancien camarade LR, ce texte est une occasion de « réconcilier les points de vue de la majorité et de l'opposition ». Y croyez-vous ?
Je note avec amusement que nous pouvons partager l'idée d'une « société de confiance ». C'était d'ailleurs le nom du programme du RPR en 2001. Une source ancienne d'inspiration commune, sans doute…
Pour Bruno Le Maire, « le clivage droite-gauche a vécu ». Pensez-vous, tout du moins, que ce clivage a changé depuis l'élection d'Emmanuel Macron ?
François Hollande et les frondeurs ont tué le projet socialiste à la présidentielle. Le candidat des Républicains a perdu pour les raisons que l'on connaît, indépendamment de son programme. L'élection d'Emmanuel Macron a fait évoluer les choses, mais je note qu'il s'est empressé de créer sa propre formation politique. Les partis politiques ne méritent pas cet excès d'indignité. Ils sont à la démocratie ce que sont les entreprises à l'économie. Il est impossible de fonctionner sans.
Mais enfin, les curseurs ont changé, non ?
Dans une démocratie, quel que soit le nom qu'on leur donne, droite et gauche sont des visions qui débattent et s'enracinent dans l'histoire des nations, tout particulièrement en France. Aligner des réformes pour transformer le pays est utile, mais il est indispensable de leur donner un sens, ce que le gouvernement aujourd'hui ne fait pas.
Comment la droite de Laurent Wauquiez peut-elle donc marquer sa différence ?
Il faut donner envie. Laurent Wauquiez commence aujourd'hui ce travail de reconstruction de la droite. La droite doit s'inscrire avec talent dans une société ouverte et progressiste, ferme sur les questions d'autorité et qui replace l'État au centre des préoccupations régaliennes des Français que sont l'immigration, la défense nationale, la lutte contre le terrorisme... La droite doit aussi affirmer le besoin d'Europe, mais d'une Europe renouvelée. Le nouveau monde dont tout le monde parle crée de nombreuses injustices. Nous devons défendre les travailleurs de la nouvelle économie et faire face aux géants du numérique plus puissants que des États. À nous d'inventer de nouvelles protections sociales et de nouvelles solidarités dans une économie libérée, et d'être aux avant-postes de la transition énergétique et environnementale. C'est en comprenant le monde, en anticipant ses changements et ses enjeux, que la droite marquera sa différence.
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Mais hélas pour lui on se souvient quand il était au pouvoir sarkozien  et bien que je ne sois pas « macroniste » et qu’il est échappé au dégagisme (mot inventé pour l’occasion) et n’a pas pris la tangente comme d’autres qui ont eu l’intelligence de le faire !

C’est dommage, car ce personnage est devenu inutile comme d’autres !

S’il faut le changement à droite comme à gauche, il faut que les vieux partis qui restent à moitié moribonds changent vraiment et ce n’est pas en prenant des anciens ex ministres qu’ils feront cela !

Que ce soit à droite ou gauche les français ont exprimé leur choix cette ancienne classe politique doit disparaître et bien il faut continuer dans cette voie, avec une nouvelle opposition et majorité sinon les dernières élections n’auront servi à rien !

Hélas certains politiciens ex élus, s’accrochent, car ils ne savent rien faire d’autres !


Jdeclef 17/01/2018 12h36 LP

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