Agression de Champigny : en finir avec l'angélisme
La presse est sévère avec les politiques accusés de n'avoir
pas été assez fermes, même si d'autres jugent que la répression, nécessaire, ne
suffit pas.
« L'indignation ne sert à rien si elle n'est pas suivie d'effets, assène Yves Thréard, dans le Figaro. Les forces de l'ordre tirent la sonnette d'alarme depuis des années. Comment peuvent-elles encore se faire respecter dans cette ambiance de Far West ? Face à l'explosion de l'insécurité, notre appareil judiciaire tourne, certes, à plein régime. Mais il est loin d'être adapté aux réalités », poursuit l'éditorialiste. Rappelant qu'une réforme de la justice doit être présentée « dans les prochains mois », il estime que c'est d'« un big bang pénal dont la France a besoin ».
« Dans quel pays vit-on pour que des individus en bande s'en prennent à un homme et à une femme à terre et les tabassent ?, s'insurge Bruno Dive dans Sud Ouest. Est-ce encore un État de droit, où force devrait rester à la loi, ou bien le début d'une anarchique déliquescence, avec ces zones où la République n'aurait plus droit de cité ? » Pour l'éditorialiste, « les événements violents de ce début d'année ont au moins le mérite de rappeler l'existence d'une situation inacceptable ». Une situation qui met le gouvernement au défi « sur un sujet qui avait été moins présent que d'habitude lors de la campagne présidentielle : celui de la sécurité ».
Le temps est sans doute venu d'arrêter de verser dans l'angélisme
« Trente ans que ça dure,
s'indigne Didier Rose, des Dernières Nouvelles d'Alsace. Des faits divers de plus
en plus choquants. Des déclarations de plus en plus radicales. Et des
responsabilités de plus en plus diluées (...) Des syndicats policiers accusent
de laxisme les juges qui dénoncent le manque de moyens. » Si le gouvernement
est mis au défi, rien n'indique pourtant selon lui une quelconque
inflexion : « Après avoir doctement théorisé dans ses vœux sur la
fraternité, le président Macron voit, à son tour, sa politique sociale mise au
pied des murs de banlieue. La réaction de son ministre de l'Intérieur n'annonce
pas de renouvellement de la pratique. L'indignation sert encore à masquer une
tradition d'indécision. »
Dans La Presse de la Manche,
Jean Levallois avance que « le temps est sans doute venu d'arrêter de
verser dans l'angélisme. La haine qui se manifeste à l'égard des forces de
l'ordre nécessite une convergence de tous les services, de toutes les fonctions
judiciaires ou administratives (...) C'est l'ensemble des fonctions de l'État
qui doivent réinstaller le droit républicain sur l'ensemble du territoire. Ce
n'est pas à l'État de s'incliner et de détourner la tête. Il n'y a pas de zones
de non-droit qui puissent être tolérées. »
Même diagnostic de la part d'Hubert
Coudurier, dans
pour qui « il serait peut-être
temps de rééquilibrer les choses plutôt que d'importer le communautarisme
anglo-saxon sans son corollaire, un respect intransigeant de la loi ».
« Une
mission de longue haleine »
Une
justice trop laxiste ? Ce n'est pas l'avis de François Wojtalik, du Courrier
picard, qui rejette notamment le rétablissement des peines plancher
réclamé mardi par la droite : « Un rapport a montré qu'elles ont
provoqué un accroissement de la population carcérale et surtout une forte
augmentation du taux de récidive entre 2006 et 2010, tout le
contraire du but recherché (...) Inutile d'opposer police et justice. On le
constate chaque semaine dans les audiences de comparution immédiate, les
magistrats n'hésitent pas à frapper fort ceux qui s'en prennent aux
dépositaires de l'autorité publique. »
Le Journal de
la Haute-Marne
appelle à une sorte d'union sacrée contre la « barbarie ».
« Disons-le tout net : la République a failli, assène Patrice
Chabanet. Maintenant, il est grand temps de faire le ménage. Dans un premier
temps, la réponse passe par une répression sans concession des agresseurs, des
diffuseurs d'images et, dans le cas des mineurs, des parents. Dans ce combat
contre cette nouvelle barbarie, il ne peut y avoir que les défenseurs d'une
République décidée à récupérer tous ses territoires. » Mais la seule
représsion sera insuffisante, juge-t-il aussi : « Il revient
basiquement à l'Éducation de rappeler les valeurs d'autorité et de respect
d'autrui. Une mission de longue haleine. »
« Quelque
chose ne tourne donc pas rond dans notre société malade ! » s'exclame
à son tour Stéphane Siret dans Paris-Normandie, mais il
s'inquiète : « Outre l'arsenal répressif et pénal, la nouvelle
police de sécurité du quotidien sera certes un outil de plus, mais elle
apparaît comme un cautère sur une jambe de bois. » Pour lui aussi, la
solution ne pourra venir que d'une politique de long terme : « Le
vrai défi reste celui de l'éducation. À l'heure des résolutions, l'apprentissage
du respect de tous est une valeur qui devrait être à nouveau ancrée dans le
quotidien. »
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Depuis
l’incident très grave par exemple de VIRY CHATILLON qu’avaient subi des
policiers rien n’a changé d’ailleurs cette zone de la « grande borne »
de non droit car on peut l’appeler comme cela, est toujours gangrené par
ces types de voyous dangereux et la police vit toujours une insécurité au
quotidien !
Il
faut que le gouvernement et le 1er ministre ne s’occupent absolument
plus de l’angélisme des bien-pensants hypocrites qui pollue notre
société !
Depuis
trente ans cet état de fait ne fait que se dégrader et notre justice a été
édulcoré par la précédente ministre de la justice de façon lamentable, il faut
revoir le code pénal en profondeur en rehaussant les peines pour ses actes
inqualifiables contre les forces de l’ordre et indirectement contre la
population !
Car
qui voit-on lors de manifestations autorisées pour n’importe quel sujet :
ces trublions violents cagoulés en marge de celles-ci qui sèment le trouble en
cassant et s’en prenant aux forces de l’ordre comme dans un jeu pour en
découdre et « casser du flic »
comme ils disent, çà c’est de l’anarchie !
Donc
puisque les français lambda sont d’accords avec leur police sur le fond pour
une fois pour que cela cesse, et remettre à un niveau notre justice laxiste
pour la rendre efficace, il y a beaucoup de travail car beaucoup de retard car
il faut les moyens que l’on a délaissé trop longtemps !
Nos
gouvernants passés et présent sont dépassés, car ils ont laissés faire depuis
des décennies, il faut qu’ils se ressaisissent rapidement car les français sont
demandeurs de plus de sécurité et c’est une priorité pour eux !
Il
n'y a qu'à le constater, car j'ai plus de 70 ans comme le ministre de
l'intérieur !
Jdeclef
03/01/2017 11h27LP
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