samedi 13 janvier 2018

Là on voit ce que vaut notre justice, surtout pour justifier cet arrêté de non-lieu 37 ans après !

Attentat de la rue Copernic : non-lieu prononcé en faveur du principal suspect

Vendredi, les juges ont ordonné la remise en liberté de Hassan Diab, unique suspect de l'attentat à la bombe du 3 octobre 1980. Le parquet a fait appel.


Hassan Diab est un homme libre désormais. Mais pour combien de temps ? Vendredi, des juges d'instruction ont rendu un non-lieu en faveur de ce Libano-Canadien de 64 ans, unique suspect de l'attentat à la bombe du 3 octobre 1980 devant une synagogue de la rue Copernic. L'explosion avait fait 4 morts et quelque 40 blessés. Cependant, le parquet de Paris, qui avait requis le renvoi du suspect aux assises, a fait appel vendredi. Cet appel n'étant pas suspensif, il ne remet pas en cause la remise en liberté de Hassan Diab.
Selon une source proche du dossier, les juges d'instruction en charge de l'affaire ont assorti leur verdict de non-lieu d'une « mise en liberté immédiate » de l'unique suspect de cet attentat, qui a déjà passé plus de trois ans en détention provisoire. Dans leur ordonnance rendue contre l'avis du parquet qui avait requis fin novembre le renvoi d'Hassan Diab devant les assises, les magistrats estiment que « les charges pouvant être retenues contre lui ne sont pas suffisamment probantes » et « se heurtent à trop d'éléments à décharge », d'après cette source.

Le Crif « consterné »

Les magistrats relèvent que les investigations ont mis en lumière « un certain nombre d'éléments (...) qui permettent d'estimer qu'Hassan Diab se trouvait vraisemblablement au Liban pendant cette période » et ne pouvait donc ni avoir confectionné ni posé l'engin explosif, caché sur une moto. Hassan Diab a toujours affirmé qu'il était à Beyrouth au moment des faits pour passer ses examens à la faculté. « Les documents de l'université libanaise » et « les témoignages de plusieurs étudiants » ont corroboré sa version, soulignent les juges. L'enquête, l'une des plus anciennes à Paris, avait attribué l'attentat, non revendiqué, au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d'une scission du FPLP, et les renseignements français avaient identifié Hassan Diab en 1999.
« Cette décision de non-lieu dans une affaire de terrorisme d'une extrême gravité est exceptionnelle. Elle consacre la rigueur et l'indépendance des juges d'instruction face à toutes les pressions », se sont félicités ses avocats William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a, en revanche, exprimé sa « consternation », son président, Francis Kalifat, estimant que « cette libération sans procès du principal suspect est une injure à la mémoire des victimes et une douleur supplémentaire pour leurs familles ». La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) considère de son côté que « les réquisitions du parquet étaient suffisamment solides pour justifier la tenue d'un procès », a déclaré son président, Mario Stasi.

Bataille judiciaire

Extradé en novembre 2014 du Canada, ce professeur d'université en sociologie avait été mis en examen et placé en détention provisoire. Depuis plusieurs mois, son cas est au cœur d'une bataille judiciaire entre le parquet et les juges. Ces derniers, faisant déjà part de leurs doutes quant à sa présence en France à l'époque, avaient demandé à plusieurs reprises sa remise en liberté, avec assignation à résidence et port d'un bracelet électronique. Mais à chaque fois, le ministère public avait fait appel et la cour d'appel avait décidé de prolonger sa détention. Le 29 novembre, le parquet de Paris avait requis son renvoi devant la cour d'assises spéciale de Paris, seule habilitée à juger les crimes terroristes. Il s'appuyait notamment sur des notes des renseignements, des expertises graphologiques et la ressemblance de Diab avec des portraits-robots réalisés à l'époque, estimant que les « éléments à charge et à décharge » devaient être débattus lors d'un procès.
Les juges d'instruction se montrent, eux, particulièrement critiques quant à la fiabilité des renseignements fournis par les services français et israéliens. Ils sont « très riches (mais) fourmillent de contradictions et d'inexactitudes », observent-ils. Plusieurs parties civiles ont annoncé qu'elles allaient également faire appel de ce non-lieu. « Vu les nombreuses divergences qui existent dans ce dossier, ce sera une bonne chose que la cour d'appel tranche », a relevé l'un de leurs avocats, Éric Morain.

Et ce même si les éléments et systèmes d’enquêtes étaient moins fiables en 1980 !

Une lenteur lamentable inqualifiable pour encore une fois pour oublier les victimes car qui protège mieux les supposés coupables !

De plus avec cette montée insidieuse de l’antisémitisme dans notre pays ne nous voilons pas la face, ce n’est pas forcément une bonne décision ?!

On constate hélas que les criminels ou même délinquants de tous poils préfèrent peut être agir en France, ça ce comprend, car ils sont mieux traités et moins condamnés qu’ailleurs !?

(Exemple récent : ce détenu terroriste islamique condamné à 18 ans de réclusion sous la menace d’une extradition vers les USA a voulu éviter cela et n’a rien trouvé mieux que de faire un acte dangereux en poignardant trois surveillants de la prison du nord de haute sécurité ou il était incarcéré alors qu’il était libérable ?!)

Bien sur le parquet de Paris dans cette affaire ancienne de 1980, pour Hassan DIAB qui avait requis le renvoi du suspect aux assises, a fait appel vendredi. Cet appel n'étant pas suspensif, le prévenu peut s’en aller au diable vauvert d’ailleurs il était déjà au Canada avant son extradition vers la France !

Encore un épisode déplorable de notre justice et notre code pénal qui a besoin vraiment d’être réformé de fond en comble n’en déplaise aux bien-pensants hypocrites et surtout en matière de terrorisme !


Jdeclef 13/01/2018 10h07LP

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