Lactalis : la mise en garde d'Emmanuel Macron
Le président de la République a annoncé de possibles sanctions
contre le géant laitier dans l'affaire des produits contaminés à la salmonelle.
Bruno Le Maire a annoncé qu'il avait convoqué ce jeudi à 18 h 30 la grande distribution et vendredi matin la direction de Lactalis, entreprise jugée « défaillante », lors d'un point de presse consacré au lait infantile contaminé à la salmonelle. Le ministre de l'Économie a également annoncé que la répression des fraudes procéderait « dès la semaine prochaine » à 2 500 contrôles supplémentaires. Cinq groupes de grande distribution (Leclerc, Carrefour, Système U, Auchan, Casino) ont reconnu avoir vendu des produits Lactalis qui auraient dû être retirés de la vente. « Cette affaire est grave, elle a donné lieu à des comportements inacceptables qui devront être sanctionnés », a déclaré le ministre, qui a sévèrement tancé la direction de Lactalis. Il a ainsi rappelé avoir dû signer lui-même le 9 décembre un arrêté demandant la suspension de la commercialisation des laits infantiles et le rappel de quelque 600 lots, soit 11 000 tonnes. « L'État s'est donc le 9 décembre substitué à une entreprise défaillante dont je rappelle qu'elle est la seule responsable de la qualité et de la sécurité des produits mis sur le marché », a conclu Bruno Le Maire.
Juste avant la conférence de presse de Bruno Le Maire, le groupe Casino a annoncé qu'il avait vendu 352 articles concernés par le rappel de laits infantiles Lactalis, qui auraient dû être retirés des rayons, a indiqué une porte-parole à l'Agence France-Presse. Dans l'hypothèse où des produits concernés seraient encore dans les rayons, « ils ne peuvent plus être vendus », Casino ayant mis en place une procédure de blocage en caisse des produits concernés par le retrait, selon la même source.
La
colère de Stéphane Travert
L'annonce
par des distributeurs de la vente de produits concernés par la contamination à
la salmonelle a provoqué dans la matinée la colère de Stéphane Travert, le
ministre de l'Agriculture, qui a critiqué les procédures de
rappel des boîtes de lait infantile Lactalis. « C'est un
dysfonctionnement majeur dans la procédure de retrait-rappel par les
opérateurs, dont c'est la responsabilité », a déclaré le ministre en marge
d'une conférence de presse de présentation du Salon international de
l'agriculture, qui doit se tenir à partir de fin février, comme chaque année à
Paris.Le ministre a ensuite appelé les opérateurs, « chacun d'entre eux, les industriels, les intermédiaires, les distributeurs », à faire « toute la lumière sur les défaillances qui ont été constatées et qu'ils s'assurent que plus aucun des produits concernés n'est sur le marché et ne se trouve dans les magasins ». « On doit avoir des explications sur les moyens qui ont été mis en place, pourquoi il restait des produits qui auraient dû être retirés de la vente dans les rayons des magasins. Il leur faut trouver les moyens pour que ces situations ne puissent se reproduire », a-t-il insisté.
Des
salariés de Lactalis au chômage partiel
Stéphane
Travert a ajouté que les services vétérinaires seraient « particulièrement
vigilants sur les conditions de reprise de l'activité du site ». « À
ce jour, aucune date de reprise ne peut être envisagée tant que nous n'aurons
pas déterminé avec exactitude et précision la source de contamination et tant
qu'elle n'aura pas été clairement identifiée et supprimée », a ajouté le
ministre, alors que Lactalis a annoncé un peu plus tôt la mise en place de
mesures de chômage partiel pour 250 salariés de l'usine Lactalis de
Craon. La mesure est valable jusqu'au 4 février pour l'instant, mais
pourra être prolongée, selon le communiqué de Lactalis.
Au moins 35 nourrissons
ont été atteints de salmonellose en France après avoir consommé un lait ou un
produit d'alimentation infantile fabriqué dans cette usine.
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Mais
ne rêvons pas, procès peut être, s’il y a des plaintes de consommateurs et enquête
longue bien sûr avec notre justice dont on connait l’efficacité sujette souvent
à caution ?!
Quant
au ministre de l’agriculture S.TRAVERS il n’a pas paru si en colère que çà, mais
ce n’est pas « un foudre de guerre »
loin de là !
Tout
comme LEMAIRE qui fait la grosse voix, heureusement qu’il n’y a pas eu de nourrissons
décédés à cause de cette gabegie lamentable !
Car
les sanctions, si elles ont lieu, il faut qu’elles soient exemplaires et
surtout à l’encontre de LACTALIS bien sûr,
mais en n’oubliant pas la grande distribution et ses supers marchés qui ont
joué indirectement avec la santé de ces enfants pour des raisons de profit ou
autres en cachant le fait qu’il avait continué à laisser dans leurs rayons ce
lait contaminé et accepté des lots après l’interdiction de mise en vente et ce
même avec leur méa culpa tardif, voyant qu’ils avaient commis une faute impardonnable
et que cela serait découvert !
La France
va mal en matière de moralisation des agissements de tous, pas seulement chez de
nos politiciens, cela ce confirme et c’est préoccupant, il est temps de balayer
devant nos portes et cette arrogance de nos bien-pensants hypocrites donneurs
de leçons !
Jdeclef
11/01/2018 15h18LP
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